Les travailleurs réclament sécurité et revalorisation salariale

Le comité KORE Lit Ouvriye K-LOT, regroupant plusieurs organisations syndicales et populaires, a organisé ce mardi 11 mars 2025 un sit-in devant les locaux de la Villa d’Accueil à Carrefour Misseau. Cette mobilisation visait à dénoncer l’insécurité grandissante, la cherté de la vie et à exiger une revalorisation du salaire minimum.  

Des dizaines de travailleurs et ouvriers, notamment des agents de sécurité, ont participé à cette manifestation. Munis de pancartes portant des revendications telles que «Non à l’insécurité» et « Non à la corruption», ils ont exprimé leur ras-le-bol face aux conditions précaires dans lesquelles ils vivent et travaillent.  

Le coordonnateur général de l’Association des Agents de Sécurité Professionnels (ASSP), Junior Dérose, a pris la parole pour rappeler les difficultés rencontrées par les agents de sécurité. Il a notamment souligné qu’ils réclament un salaire minimum de 2 500 gourdes, estimant que leur travail, qui implique l’usage d’armes, ne leur permet pas de subvenir aux besoins de leurs proches. Il a également dénoncé les expulsions forcées dont ils sont victimes de la part de groupes armés.  

« Nous sommes ici aujourd’hui, pour dire au gouvernement que nous sommes fatigués de vivre dans ces conditions. Il faut que vous agissiez afin que nous puissions vivre dignement», a-t-il déclaré.  

De son côté, Dominique St-Éloi a rappelé que nombre de travailleurs sont également des déplacés forcés à vivre dans des camps de fortune. Il a dénoncé la faiblesse des salaires, affirmant que les 685 gourdes actuellement versées ne permettent pas aux ouvriers de subvenir à leurs besoins.  

« Les employeurs savent bien que cette somme est insuffisante, mais cela ne les empêche pas de continuer à nous payer ce salaire de misère», a-t-il ajouté.  

Par ailleurs, plusieurs ouvriers ont dénoncé les agressions verbales et sexuelles dont ils sont victimes dans les usines, ainsi que la mauvaise gestion administrative des zones industrielles. Sur le plan sécuritaire, ils ont exigé que les autorités assument leurs responsabilités afin de rétablir la paix publique dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans l’Artibonite.  

Face à l’inaction des autorités, les travailleurs ont menacé de durcir leur mouvement de protestation si leurs revendications, à savoir la sécurité, l’augmentation du salaire minimum à 2 500 gourdes et des mesures d’accompagnement social, ne sont pas prises en compte.  

 

Yasmine Sanon

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES