L’ambassadeur américain en Haïti, Henry Wooster, a renouvelé son soutien au déploiement d’une nouvelle force de sécurité destinée à remplacer la MMSS dans le pays.« Au sein de la communauté internationale, il est essentiel de soutenir le gouvernement haïtien dans la lutte contre les gangs », a-t-il déclaré.
Dans cette optique, il a présenté une nouvelle approche : la FRG (Force de Répression des Gangs). Cette force comptera plus de 5 000 membres, soit cinq fois plus que les effectifs actuellement déployés. Elle bénéficiera également d’un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, lui conférant le droit de poursuivre les gangs de manière proactive, y compris par l’usage de la force pour contrer les menaces pesant sur la paix. Des financements adéquats assureront son fonctionnement et sa pérennité. « La sécurité est essentielle à la stabilité de l’État et indispensable à l’existence d’un gouvernement légitime », a-t-il insisté.
Le chargé d’affaires des États-Unis en Haïti s’est par ailleurs réjoui des efforts de récupération et de rénovation entrepris par le gouvernement dans les zones dévastées par les groupes armés. Il a affirmé que les États-Unis s’emploient à tenir responsables ceux qui alimentent la crise sans précédent que traverse le pays, en particulier les bailleurs de fonds des gangs armés. Des mesures sont prévues contre les criminels qui expédient des armes en Haïti et soutiennent ces groupes terroristes.
« Les personnes qui appuient des organisations violentes ne pourront plus rester aux États-Unis. Cette décision concerne également leurs familles », a-t-il prévenu. « L’ère de l’impunité est révolue », a martelé Henry Wooster.
« Quiconque entrave la sécurité et la transition politique du pays doit se préparer à en assumer les conséquences », a-t-il conclu, réaffirmant que l’objectif final est que les Haïtiens écrivent eux-mêmes l’avenir de leur pays.
Sorah Schamma Joseph
