7 février 2026 : inquiétudes autour de l’avenir politique

L'étau se resserre autour du Conseil Présidentiel de Transition alors que l'exécutif peine à mettre en place la machine électorale et à entreprendre des démarches pour transmettre les rênes du pouvoir à des élus, comme l'a prescrit l'accord du 3 avril 2024.

À moins de cinq mois de l'échéance du mandat de l'organe présidentiel, le 7 février reste incertain et indéterminé. Le CPT n'a pas pipé mot concernant la réalisation du scrutin ni les éventuelles modalités de passation de pouvoir, tandis que les propositions fusent de toute part et se divergent les unes des autres.

Ardouin Louis-Charles, secrétaire général du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), rejette d'un revers de main les allégations qui laissent entendre que le CPT projette de convoquer le peuple haïtien aux urnes en mars 2026, afin de céder la gouvernance du pays à une nouvelle équipe en mai prochain. « Il est inadmissible que ces incapables continuent à diriger », a-t-il martelé. Il souligne que la priorité demeure le rétablissement d'un climat de sécurité et de stabilité et se désole que les responsables actuels ne fassent preuve d’aucune volonté de combattre réellement le banditisme.

Ainsi, le protagoniste politique opte en faveur d'une transmission planifiée de la gouvernance avec la mise en place d'une commission capable d'organiser les élections dans les plus brefs délais. « La situation nous impose de nouvelles têtes. Il nous faut des hommes capables, honnêtes et crédibles qui seront aptes à enrayer cette chaîne de transition », a plaidé M. Louis-Charles.

Il rappelle que les gouvernements de transition créent davantage d'instabilité dans le pays, arguant que nous devons à tout prix y mettre un terme afin de sortir la société haïtienne du gouffre dans lequel elle a longtemps été placée, en vue de redonner l'image de cette nation en la positionnant sur la voie du changement et de la démocratie.

De son côté, Nélus Nérius, membre de la structure «LAPÈ POU AYITI», a abondé dans le même sens que son prédécesseur en ce qui concerne le calendrier électoral qui serait fixé en mars prochain. Il avance que le Conseil a échoué sur toute la ligne et n'a pas su réaliser aucun des chantiers préalablement définis dans l'accord du 3 avril 2024, portant création, organisation et fonctionnement de cette structure.

En perspective de l'échéance du 7 février prochain, l'acteur politique propose la mise en place d'un nouvel accord avec des acteurs, bien avant cette date, soit en novembre ou en décembre, dans le but d'éviter que la société ne sombre dans le chaos et la désolation à l'occasion de cette période butoir.

Sheelove Semexant

 

 

 

 

 

 

 

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