Le Volontariat pour le développement d’Haïti (VDH), avec le support de l’Union européenne, a lancé ce jeudi 28 janvier 2021, à Pétion-ville, le congrès national de la société civile rentrant dans le programme de renforcement de la société civile haïtienne (PROSCH). Intervenant à titre de consultant, l’ancien ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle a montré l’importance organisations de la société civile (OSC) dans la préparation des budgets étatiques.
Ce jeudi 28 janvier 2021, le Volontariat pour le développement d’Haïti (VDH), sous le patronage de l’Union européenne, a procédé au lancement du congrès national de la société civile à Pétion-ville. Quatre-vingts délégués issus des forums des organisations de la société civile venant des dix départements du pays ont pris part à cette activité. Différentes thématiques comme l’éducation, la réforme de l’État, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le développement urbain et infrastructures, la jeunesse et développement ont été à l’ordre du jour.
À en croire le chef de la coopération de l’Union européenne, Aniceto Rodriguez Ruiz, ce congrès d’une durée de deux jours, 28 et 29 janvier 2021, vise à renforcer la capacité des organisations de la société civile haïtienne. Tout en reconnaissant que la durée du congrès est courte, M. Ruiz dit attendre, dans l’ensemble du programme, d’avoir une société civile haïtienne capable de remplir son rôle, une société civile forte.
Travaillant comme consultant dans le cadre du Programme de renforcement de la société civile en Haïti (PROSCH) de l’Union européenne, l’ancien ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat a fait ressortir, entre autres, lors de son intervention, l’importance du recensement des organisations de la société civile (OSC). Selon lui, le recensement des OSC va permettre à l’État de mieux élaborer son budget, car il va savoir qui fait quoi dans chaque domaine.
« Li enpòtan pou Leta konnen, lè l ap fè bidjè, lè l ap fè katografi eskolè yo pou yo konnen nan ki zòn y ap mete lekòl, men nan ki zòn y ap mete dispansè… Si li vle fe nenpòt ki aktivite ki konsene fanm, l ap pemet li konnen egzakteman, kiyès k ap fè kisa e nan ki domèn… », a expliqué M. Manigat. Ce dernier croit qu’il est difficile pour une organisation locale d’influencer des cadres au niveau central (National) si elle n’avait pas de pratique de travail avec les autorités locales. En ce sens, il plaide pour la collaboration des organisations avec les autorités locales afin de pouvoir influencer les politiques publiques.
De son côté, le directeur exécutif du VDH et chef de file du programme de renforcement de la participation des organisations de la société civile dans la mise en œuvre des politiques publiques en Haïti (PREPOMPP-Haïti) découlant du PROSCH, le Dr Arnoux Descades, dit recenser de façon non exhaustive, environ 3000 organisations de la société civile. À travers ce programme, le Dr a laissé entendre que l’on travaille d’une part sur une proposition de loi sur l’accès aux informations publiques et d’autre part, pour que les OSC œuvrent ensemble.
Wisly Bernard Jean-Baptiste
