L'OHDH bientôt dix ans d'existence

Fondé en 2014, l'Observatoire haïtien des droits humains (OHDH) se positionne en une référence en matière de défense des droits humains en Haïti. Comme champ d'action, L'OHDH se spécialise dans la formation des organisations pour une meilleure connaissance au sein des droits des organisations de la société civile. Ses responsables ont déjà représenté Haïti dans diverses activités à l' étranger.

Le coordonnateur de l'OHDH, l'avocat au barreau de Port-au-Prince, Me Jean Ronel Sistanis indique que l'idée de la création de l'OHDH est venue suite à un constat qu'il y a de moins en moins d'organisations qui participent à la formation des citoyens dans le domaine des Droits humains. 

«Depuis le début de cette année, nous avons organisé des séances de formation pour des organisations de femmes à Port-au-Prince,  dans le Sud'Est (Belle- Anse) et dans le Nord sur des sujets concernant le renforcement des capacités des organisations des femmes contre les violences sexuelles. Une telle initiative vise à encourager le respect des droits des femmes et des filles qui constituent des couches assez vulnérables au sein de la société haïtienne», a précisé le défenseur des droits humains. 

En effet, cette année 2024 marque les 10 ans de l'organisation, Me Sistanis croit qu'en matière de promotion des droits droits de l'homme, des changements ont été effectués surtout en ce qui concerne les droits des femmes. « Elles sont maintenant plus informées de ce qu'elles ont comme droit et se trouvent en mesure de dénoncer les différents abus auxquels elles font face au quotidien. Sauf qu’ on est loin de parler d'un pays où règne l'État de droit ou un strict respect des droits humains. La détérioration de la crise sécuritaire en Haïti a causé beaucoup de torts aux femmes et aux filles, elles sont victimes de viols et d'autres maltraitances. Ce moment de crise doit nous faire penser à l'ensemble de ces droits et à la dignité humaine», a-t-il souligné.

En juillet 2023, l'Observatoire avait participé  dans une rencontre avec l’ UNESCO à Paris dans une conférence internationale sur l'éthique des neurotechnologies  et les droits Humains. Selon le criminologue, les droits de l'homme et les libertés fondamentales méritent d'être protégés. Ainsi, les organismes de défense de droits humains doivent apporter leur contribution pour une meilleure application des nouvelles technologies dans le quotidien des citoyens, quel que soit leur sexe. 

Soucieux de l'avancement de l'organisation, le coordinateur général, Me Sistanis après des études en France à l'Université Catholoque de Lyon et l’Université Pierre Mendès France de Grenoble, a obtenu deux diplômes de master 2 respectivement en Droit international des Droits de l’Homme et en droit public. Actuellement, l'avocat au Barreau de Port-au-Prince et le professeur d'Université a été admis sur concours en 2019 à l’Institut des Sciences, des Technologies et des études avancées d’Haïti (ISTEAH) à un programme de Doctorat en droit international public où il travaille et effectue ses recherches sur les changements climatiques et le régime juridique du contentieux climatique. Toutes ces études, dit-il, pour se mettre au service du pays, à travers son organisation.

Par rapport à la crise qui sévit actuellement dans le pays, le natif de Belle-Anse alerte les acteurs haïtiens sur l'urgence de rétablir l'ordre et la paix dans le pays afin de favoriser le respect des droits humains. En ce sens, le responsable de l'OHDH appelle à un compromis politique durable, capable de résoudre l'instabilité politique qui fait rage dans le pays depuis plusieurs années.

 

Oberde Charles 

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