Les pluies qui font peur

L’équipe de prévisionnistes du Colorado State université et la NOAA prévoit une saison cyclonique quasi normale ou juste au-dessus pour la saison en cours avec un peu plus de 10 perturbations supplémentaires (quatre ont déjà vu le jour) et environ 24 % de chance pour qu’un cyclone passe à 80 kms ou moins des côtes d’Haïti. Pourtant cette saison cyclonique fait peur, et cela pour plusieurs raisons : la première est qu’avec la disparition d’El Nino les Caraïbes ne seront plus protégées par les vents forts qui brisent les ouragans lorsque ce phénomène est présent. Les eaux sur les Caraïbes et le golfe du Mexique n’ont jamais été aussi chaudes, plus encore que lors de la saison record 2005 qui a généré 28 cyclones, alors qu’elles le sont un peu moins sur l’atlantique. Sachant que les ouragans préfèrent voyager sur les eaux plus chaudes (là où la pression est la basse) ceux qui n’incurveront pas leur trajectoire vers le nord transiteront dans le bassin des Caraïbes avec où ils trouveront toute l’énergie nécessaire.

L’équipe de prévisionnistes du Colorado State université et la NOAA prévoit une saison cyclonique quasi normale ou juste au-dessus pour la saison en cours avec un peu plus de 10 perturbations supplémentaires (quatre ont déjà vu le jour) et environ 24 % de chance pour qu’un cyclone passe à 80 kms ou moins des côtes d’Haïti.

Pourtant cette saison cyclonique fait peur, et cela pour plusieurs raisons : la première est qu’avec la disparition d’El Nino les Caraïbes ne seront plus protégées par les vents forts qui brisent les ouragans lorsque ce phénomène est présent. Les eaux sur les Caraïbes et le golfe du Mexique n’ont jamais été aussi chaudes, plus encore que lors de la saison record 2005 qui a généré 28 cyclones, alors qu’elles le sont un peu moins sur l’atlantique. Sachant que les ouragans préfèrent voyager sur les eaux plus chaudes (là où la pression est la basse) ceux qui n’incurveront pas leur trajectoire vers le nord transiteront dans le bassin des Caraïbes avec où ils trouveront toute l’énergie nécessaire.

 Enfin, les statistiques font peur. En effet, lors des années suivantes les plus intenses El Nino des 60 dernières années (1957, 1965, 1973, 1982, 1997) Haïti fut affecté à 3 reprises (1958, 1966, 1998). On pourrait faire abstraction de 1983 en raison de l’explosion en 1982 d’El Chichon, un volcan au Mexique, ce qui a bouleversé le système climatique. Notre pays au cours des 160 dernières années a été touché en moyenne tous les 30 à 35 ans par des ouragans majeurs (1899, 1930, 1963, 1980) cela fait donc 36 ans (Allen 1980) environ un sursis qui est peut-être sur le point de s’achever.

Les dernières pluies sur Port-au-Prince ne rassurent pas. On a vu ces coulées de boue sur la route de Martissant à Mariani, route certainement condamnée en raison de la colonisation sauvage anarchique du bassin versant. Tous les quartiers entre cette route et la mer sont aussi menacés. La route du Canapé-Vert et plein de voies de communication en pleine capitale sont fracassées par des torrents qui proviennent aussi des bassins versants au sud de la Capitale. Le ravin du Bois de Chêne qui dort depuis des années n’a pas encore dit son mot au plus fort de cette époque ou l’inconscience et le mercantilisme des hommes ont saccagé une nature qui faisait de notre pays une perle dans la Caraïbe.

S’il faut parer au plus pressé, c’est-à-dire être en mesure de prendre des dispositions rapides pour venir en aide aux populations menacées, aucune politique n’est pensée pour voir comment on pourrait récupérer ces bassins versants pour sécuriser la ville. Il faudra penser à des déplacements des populations liés à de grands programmes de logements. Il faut qu’on commence à voir grand, et à penser à construire à la verticale comme on le fait dans la plupart des pays de la Caraïbe. Un vaste programme de construction d’immeubles avec des appartements peu couteux lié aussi à un programme d’éducation pour que les locataires puissent utiliser les lieux dans de bonnes conditions, voici ce à quoi devrait s’atteler un gouvernement soucieux un tant soit peu du bien-être de la population.

En attendant, il faut espérer que le ciel ne nous tombe pas sur la tête. Les pluies déjà font peur dans plusieurs quartiers de la capitale. L’une des figures importantes du National habitant à Carrefour-Feuilles n’avait pas osé sortir sous une pluie battante de peur que notre prochain article ne soit son éloge funèbre. Pour dire l’état d’esprit qui prévaut dans une capitale qui aurait dû être, vu son histoire, un modèle pour la Caraïbe.

Gary Victor

 

Mais comment aujourd’hui, dans les conditions de circulation de l’information, quelqu’un aurait-il la latitude de truquer les élections en faveur d’un candidat ? Certes on a vu comment même la communauté internationale était prête à cautionner un hold-up électoral concocté par le pouvoir précédent. Devant la pression de la société, les dénonciations de la presse et l’activisme de tous les secteurs politiques, le coup n’a pu réussir.

 

Notre pays ne peut faire l’économie des élections pour l’installation d’un personnel politique avec une certaine crédibilité. Passer le 7 février prochain, sans le respect de cet agenda, nous plongera certainement dans un chaos que rien ne pourra stopper. Cela ouvrira la voie à des aventures qui sont déjà le passé sur le continent africain par exemple. Nous savons que des nostalgiques de pouvoirs ayant déjà échoué aimeraient bien arriver à ce stade de déliquescence totale pour être en mesure de mettre le masque qu’ils veulent à la démocratie. Quand nous connaissons les menaces qui pèsent partout sur la planète, nous Haïtiens, nous devons nous battre, et l’Étranger y aurait intérêt, pour qu’aucune criminalité ne s’installe au pouvoir. Nos vies, celles de nos familles, de nos enfants, nous devons les sécuriser, ici, sur notre terre. Nous n’avons pas d’autre choix.

Gary Victor

 

 

 

Au pays de Jean Jacques Dessalines, la politique occulte tout.  Des hôpitaux publics dysfonctionnels depuis environ trois mois  à cause d'une grève des médecins résidents. Le nom d’un sénateur de la République aurait été cité dans ce mouvement. La gourde poursuit lentement, mais surement sa dévaluation. L’Université d’État d’Haïti, en crise depuis plusieurs mois, est incapable de bien planifier les concours d’admission. Des parents sont scandalisés devant la forte augmentation des frais scolaires. Autant de questions qui attendent une réponse et que la politique, comme elle se pratique ici à notre détriment, oublie.

 

Jacques Desrosiers

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