Début de saison encore sans faute pour l’entraîneur basque, qui a lancé sa Ligue des champions par une victoire 2-1 au Bernabéu contre Marseille. Kylian Mbappé a inscrit un doublé sur penalty et confirmé son statut de patron. Avec déjà six buts en cinq matchs et 50 réalisations depuis son arrivée à la Casa Blanca, il est devenu le visage de l’ère Alonso.
Vinícius Jr quant à lui traverse un moment difficile. Deux fois relégué sur le banc, son éclat s’est terni alors qu’il était considéré comme un favori pour le Ballon d’Or il y a un an. Son avenir reste incertain avec un contrat qui expire en juin prochain, et sa place n’est plus intouchable. Il doit désormais composer avec la concurrence directe de son compatriote Rodrygo pour occuper son couloir gauche de prédilection, tandis que Mbappé continue d’imposer sa loi en attaque. Alonso assume ses choix en donnant les clés de l’attaque au Français et en mettant Vinícius devant ses responsabilités.
Derrière cette réussite offensive, des doutes se profilent. L’équipe entraînée par Alonso manque un Alonso au milieu. Valverde peine à retrouver son meilleur niveau après une saison épuisante et Tchouaméni reste précieux mais irrégulier. En défense, la charnière Militão-Huijsen séduit par son jeu posé et cérébral, mais ce duo lourd manque de tranchant dans les duels et peut être pris de vitesse quand le rythme s’accélère face à des attaquants rapides. Bellingham et Camavinga, proches d’un retour, pourraient néanmoins offrir des solutions supplémentaires à l’entraîneur transfuge de Leverkusen, qui impose sa loi mais prend un risque majeur. Un pari que seuls les résultats, et peut-être même son avenir avec les Merengues, viendront juger.
Joseph Durandis
