Les villes imaginaires

On peut deviner la fureur de Préfète Duffaut dans ce monde pour nous invisible où il doit continuer à jongler avec ses pinceaux et les couleurs quand l’envie lui prend de jeter un coup d’œil sur ce qui se passe en bas, particulièrement à Pétion-Ville, dans l’axe de Jalousie sur le Morne l’Hôpital en allant vers l’Ouest. Ici, des fonctionnaires du dérisoire ont voulu donner un autre aspect à cet espace urbain pour lequel plein de gens n’ont qu’indifférence et mépris.  Duffaut plaçait le thème de l’espace et du bâti au centre de ses préoccupations. Chris Younès dans son essai : Art et philosophie, ville et architecture, écrivait que Duffaut réalisait la « rencontre entre éthique comme manière d’être et esthétique comme vérité du sentir. » Les villes imaginaires de Duffaut, sorte de créations visionnaires à l’époque où il les matérialisait sur ses toiles étaient peut-être vues, senties par lui qui vivait en plein dans cette déconstruction urbaine, comme des solutions au problème du chaos urbain dont notre pays fait chaque jour la douloureuse expérience. « Peindre »  un espace urbain bien particulier au flanc du Morne l’Hôpital, donner des couches de peinture à la face de Jalousie qui fait le pied de nez à la ville dite bourgeoise est d’un dérisoire plus qu’éloigné de l’esthétique de Duffaut. Le choix de ces couleurs, leur peu d’éclat – on a peut-être ajouté de l’eau à la peinture comme on le fait à l’essence qu’on écoule parfois sur le marché — est comme une insulte au rêve de ces villes imaginaires surtout que le projet, on a dû travailler avec un amour avide sur son budget, s’arrête brusquement à une perpendiculaire bien réelle qui va d’un point de la montagne jusqu’à la ville. Ensuite, une autre grisaille reprend ses droits pour prouver finalement que les fonctionnaires du dérisoire se sont retrouvés fatigués pour avoir seulement pensé à mener à ce stade un projet qui aurait pu accoucher au moins d’un dérisoire… artistique. Entre créer une ville imaginaire dans un tableau en acceptant le corps à corps esthétique avec le chaos, l’imaginaire, l’espace, nos frustrations essentielles et donner des couches de peinture aux demeures des citoyens peu fortunés, souvent misérables de la cité pour masquer cette détresse créatrice de laideurs, il y a ce fossé, cet espace flou, brumeux, ou sombrent trop souvent des intelligences préférant la facilité des hold-up quotidiens à l’aventure de la construction communautaire. Il nous faut certes penser aux villes imaginaires, mais en se rappelant que les villes sont peuplées d’êtres humains et qu’elles n’ont pas à être prisonnières d’un souci de beauté factice d’anges établis au sommet de la montagne, anges qui élèvent des murs pour que cette humanité qu’ils méprisent ne se croie pas un jour permise de les rejoindre. Ces nouvelles villes, c’est à un autre État d’y penser. Un État débarrassé de ses parasites qui la transforment jour après jour en une peau de chagrin. Nous avons les moyens de construire ces nouvelles villes comme le rêvait le grand Préfète Duffaut. Nous avons les compétences. Rêvons grand pour notre peuple. Comme le font nos voisins d’en face ! Gary VICTOR Pierre Clitandre Pierre Clitandre Notre pays ne peut faire l’économie des élections pour l’installation d’un personnel politique avec une certaine crédibilité. Passer le 7 février prochain, sans le respect de cet agenda, nous plongera certainement dans un chaos que rien ne pourra stopper. Cela ouvrira la voie à des aventures qui sont déjà le passé sur le continent africain par exemple. Nous savons que des nostalgiques de pouvoirs ayant déjà échoué aimeraient bien arriver à ce stade de déliquescence totale pour être en mesure de mettre le masque qu’ils veulent à la démocratie. Quand nous connaissons les menaces qui pèsent partout sur la planète, nous Haïtiens, nous devons nous battre, et l’Étranger y aurait intérêt, pour qu’aucune criminalité ne s’installe au pouvoir. Nos vies, celles de nos familles, de nos enfants, nous devons les sécuriser, ici, sur notre terre. Nous n’avons pas d’autre choix. Gary Victor Au pays de Jean Jacques Dessalines, la politique occulte tout.  Des hôpitaux publics dysfonctionnels depuis environ trois mois  à cause d'une grève des médecins résidents. Le nom d’un sénateur de la République aurait été cité dans ce mouvement. La gourde poursuit lentement, mais surement sa dévaluation. L’Université d’État d’Haïti, en crise depuis plusieurs mois, est incapable de bien planifier les concours d’admission. Des parents sont scandalisés devant la forte augmentation des frais scolaires. Autant de questions qui attendent une réponse et que la politique, comme elle se pratique ici à notre détriment, oublie. Jacques Desrosiers

On peut deviner la fureur de Préfète Duffaut dans ce monde pour nous invisible où il doit continuer à jongler avec ses pinceaux et les couleurs quand l’envie lui prend de jeter un coup d’œil sur ce qui se passe en bas, particulièrement à Pétion-Ville, dans l’axe de Jalousie sur le Morne l’Hôpital en allant vers l’Ouest. Ici, des fonctionnaires du dérisoire ont voulu donner un autre aspect à cet espace urbain pour lequel plein de gens n’ont qu’indifférence et mépris. 

Duffaut plaçait le thème de l’espace et du bâti au centre de ses préoccupations. Chris Younès dans son essai : Art et philosophie, ville et architecture, écrivait que Duffaut réalisait la « rencontre entre éthique comme manière d’être et esthétique comme vérité du sentir. » Les villes imaginaires de Duffaut, sorte de créations visionnaires à l’époque où il les matérialisait sur ses toiles étaient peut-être vues, senties par lui qui vivait en plein dans cette déconstruction urbaine, comme des solutions au problème du chaos urbain dont notre pays fait chaque jour la douloureuse expérience.

« Peindre »  un espace urbain bien particulier au flanc du Morne l’Hôpital, donner des couches de peinture à la face de Jalousie qui fait le pied de nez à la ville dite bourgeoise est d’un dérisoire plus qu’éloigné de l’esthétique de Duffaut. Le choix de ces couleurs, leur peu d’éclat – on a peut-être ajouté de l’eau à la peinture comme on le fait à l’essence qu’on écoule parfois sur le marché — est comme une insulte au rêve de ces villes imaginaires surtout que le projet, on a dû travailler avec un amour avide sur son budget, s’arrête brusquement à une perpendiculaire bien réelle qui va d’un point de la montagne jusqu’à la ville. Ensuite, une autre grisaille reprend ses droits pour prouver finalement que les fonctionnaires du dérisoire se sont retrouvés fatigués pour avoir seulement pensé à mener à ce stade un projet qui aurait pu accoucher au moins d’un dérisoire… artistique.

Entre créer une ville imaginaire dans un tableau en acceptant le corps à corps esthétique avec le chaos, l’imaginaire, l’espace, nos frustrations essentielles et donner des couches de peinture aux demeures des citoyens peu fortunés, souvent misérables de la cité pour masquer cette détresse créatrice de laideurs, il y a ce fossé, cet espace flou, brumeux, ou sombrent trop souvent des intelligences préférant la facilité des hold-up quotidiens à l’aventure de la construction communautaire.

Il nous faut certes penser aux villes imaginaires, mais en se rappelant que les villes sont peuplées d’êtres humains et qu’elles n’ont pas à être prisonnières d’un souci de beauté factice d’anges établis au sommet de la montagne, anges qui élèvent des murs pour que cette humanité qu’ils méprisent ne se croie pas un jour permise de les rejoindre. Ces nouvelles villes, c’est à un autre État d’y penser. Un État débarrassé de ses parasites qui la transforment jour après jour en une peau de chagrin. Nous avons les moyens de construire ces nouvelles villes comme le rêvait le grand Préfète Duffaut. Nous avons les compétences. Rêvons grand pour notre peuple. Comme le font nos voisins d’en face !

 

Gary VICTOR

Pierre Clitandre

Pierre Clitandre

 

Notre pays ne peut faire l’économie des élections pour l’installation d’un personnel politique avec une certaine crédibilité. Passer le 7 février prochain, sans le respect de cet agenda, nous plongera certainement dans un chaos que rien ne pourra stopper. Cela ouvrira la voie à des aventures qui sont déjà le passé sur le continent africain par exemple. Nous savons que des nostalgiques de pouvoirs ayant déjà échoué aimeraient bien arriver à ce stade de déliquescence totale pour être en mesure de mettre le masque qu’ils veulent à la démocratie. Quand nous connaissons les menaces qui pèsent partout sur la planète, nous Haïtiens, nous devons nous battre, et l’Étranger y aurait intérêt, pour qu’aucune criminalité ne s’installe au pouvoir. Nos vies, celles de nos familles, de nos enfants, nous devons les sécuriser, ici, sur notre terre. Nous n’avons pas d’autre choix.

Gary Victor

 

 

 

Au pays de Jean Jacques Dessalines, la politique occulte tout.  Des hôpitaux publics dysfonctionnels depuis environ trois mois  à cause d'une grève des médecins résidents. Le nom d’un sénateur de la République aurait été cité dans ce mouvement. La gourde poursuit lentement, mais surement sa dévaluation. L’Université d’État d’Haïti, en crise depuis plusieurs mois, est incapable de bien planifier les concours d’admission. Des parents sont scandalisés devant la forte augmentation des frais scolaires. Autant de questions qui attendent une réponse et que la politique, comme elle se pratique ici à notre détriment, oublie.

 

Jacques Desrosiers

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