Des routes et des marchés publics.

Il y a eu une tonne de projets de marchés publics depuis des décennies. Cela n’empêche pas que le problème reste si entier que certains pensent soulever la question de spécificité culturelle, ce qui n’en est pas une de toute manière. Plein de spécialistes dans différents domaines devraient se pencher sur ce problème. Pour l’instant, on est devant une situation où l’État semble complètement démissionnaire pendant que certaines mairies sporadiquement, sans plans bien définis, tentent de remédier à la situation. Quels sentiments quelqu’un de chez nous ressent quand il se retrouve immobilisé pendant de longues minutes à Pont Sondé par exemple parce qu’un marché public occupe une route nationale et colonise même un pont qui reste toujours dans tout pays une voie de passage stratégique ? À ce moment ce sont toutes les activités du marché qui entravent la circulation depuis les commerçants qui offrent leurs produits jusqu’aux véhicules qui transportent passagers et marchandises. Sans compter les acheteurs qui viennent de très loin pour profiter de l’occasion. Sur toutes les routes nationales et secondaires, c’est le même cas de figure. Dans l’aire métropolitaine, la situation n’est pas meilleure. Que ce soit le marché aux poissons à Martissant qui prend une bonne partie d’une route qui aurait dû garder un aspect moderne et attrayant vu qu’elle est l’entrée de la capitale, ou la catastrophe du Boulevard Jean Jacques Dessalines vers la 4e Avenue Bolosse, on a, là, un spectacle qui viole toutes les règles d’hygiène inimaginables et on se dit qui de Dieu, du Diable, ou des lwa, protège ce pays d’une terrible épidémie.

Il y a eu une tonne de projets de marchés publics depuis des décennies. Cela n’empêche pas que le problème reste si entier que certains pensent soulever la question de spécificité culturelle, ce qui n’en est pas une de toute manière. Plein de spécialistes dans différents domaines devraient se pencher sur ce problème. Pour l’instant, on est devant une situation où l’État semble complètement démissionnaire pendant que certaines mairies sporadiquement, sans plans bien définis, tentent de remédier à la situation.

Quels sentiments quelqu’un de chez nous ressent quand il se retrouve immobilisé pendant de longues minutes à Pont Sondé par exemple parce qu’un marché public occupe une route nationale et colonise même un pont qui reste toujours dans tout pays une voie de passage stratégique ? À ce moment ce sont toutes les activités du marché qui entravent la circulation depuis les commerçants qui offrent leurs produits jusqu’aux véhicules qui transportent passagers et marchandises. Sans compter les acheteurs qui viennent de très loin pour profiter de l’occasion. Sur toutes les routes nationales et secondaires, c’est le même cas de figure. Dans l’aire métropolitaine, la situation n’est pas meilleure. Que ce soit le marché aux poissons à Martissant qui prend une bonne partie d’une route qui aurait dû garder un aspect moderne et attrayant vu qu’elle est l’entrée de la capitale, ou la catastrophe du Boulevard Jean Jacques Dessalines vers la 4e Avenue Bolosse, on a, là, un spectacle qui viole toutes les règles d’hygiène inimaginables et on se dit qui de Dieu, du Diable, ou des lwa, protège ce pays d’une terrible épidémie.

La première réaction toujours est d’indexer le « peuple ». On oublie souvent que l’État aux mains de prédateurs s’occupe de sa petite personne fabriquant au rythme des changements d’administration de nouveaux fortunés suivant la logique sétoupamiste. Le « peuple » est livré à lui-même et doit déployer toutes les stratégies pour survivre dans un espace qui lui est hostile, alors que même dans ses derniers retranchements, il est souvent rançonné par l’État ou les gangs alors que la frontière entre les deux est très mince. L’informel s’étend donc partout, seul lieu où une population se trouve les moyens de sa survie. Les marchés publics deviennent la manifestation la plus aigüe de l’énergie de cet informel l’un des pans les plus importants d’une économie sur les béquilles.

L’autre observation sur nos routes nationales et secondaires c’est la place occupée aussi par la route dans la vie sociale et culturelle des communautés. Tout s’organise autour de la route. Outre les marchés, il y a tout ce qu’on peut trouver d’autre comme type de commerce, banques de borlette, discothèques hôtel, etc. Les jeunes se réunissent au bord de la route pour tout, même pour un party avec DJ. On se retrouve avec un cas de figure où une maison « bò wout la » se vendra beaucoup plus cher qu’une maison éloignée de la route. Ici, nous avons un autre rapport avec le bruit et la proximité des autres. Être dans la foule, se fondre dans la foule, réagir comme la foule a comme on dirait sur l’individu un effet orgasmique.

Toute nouvelle politique initiée par un autre État devrait prendre en considération les paramètres de notre idiosyncrasie. Nos sociologues ont du pain sur la planche.

 

Gary Victor

Pierre Clitandre

Pierre Clitandre

 

Notre pays ne peut faire l’économie des élections pour l’installation d’un personnel politique avec une certaine crédibilité. Passer le 7 février prochain, sans le respect de cet agenda, nous plongera certainement dans un chaos que rien ne pourra stopper. Cela ouvrira la voie à des aventures qui sont déjà le passé sur le continent africain par exemple. Nous savons que des nostalgiques de pouvoirs ayant déjà échoué aimeraient bien arriver à ce stade de déliquescence totale pour être en mesure de mettre le masque qu’ils veulent à la démocratie. Quand nous connaissons les menaces qui pèsent partout sur la planète, nous Haïtiens, nous devons nous battre, et l’Étranger y aurait intérêt, pour qu’aucune criminalité ne s’installe au pouvoir. Nos vies, celles de nos familles, de nos enfants, nous devons les sécuriser, ici, sur notre terre. Nous n’avons pas d’autre choix.

Gary Victor

 

 

 

Au pays de Jean Jacques Dessalines, la politique occulte tout.  Des hôpitaux publics dysfonctionnels depuis environ trois mois  à cause d'une grève des médecins résidents. Le nom d’un sénateur de la République aurait été cité dans ce mouvement. La gourde poursuit lentement, mais surement sa dévaluation. L’Université d’État d’Haïti, en crise depuis plusieurs mois, est incapable de bien planifier les concours d’admission. Des parents sont scandalisés devant la forte augmentation des frais scolaires. Autant de questions qui attendent une réponse et que la politique, comme elle se pratique ici à notre détriment, oublie.

 

Jacques Desrosiers

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