Éloge de la nuance

La crise dite de la transition haïtienne atteint un moment important qui demande une grande maturité des décideurs. Les grandes cartes de l’International sont enfin connues. Pour le Parti républicain de même que pour le Parti démocrate, les dés sont jetés. Il ne s’agit pas de réduire nos affaires à une géopolitique étriquée de l’ancienne doctrine Monroe. Cela se matérialise pourtant si efficacement avec le développement de l’Informatique ! Il est question d’avoir un autre regard sur les actes politiques prédominants au pays qui se donne le privilège, à cause d’une proximité de terre, de considérer Haïti comme son « back yard ».

La crise dite de la transition haïtienne atteint un moment important qui demande une grande maturité des décideurs. Les grandes cartes de l’International sont enfin connues. Pour le Parti républicain de même que pour le Parti démocrate, les dés sont jetés. Il ne s’agit pas de réduire nos affaires à une géopolitique étriquée de l’ancienne doctrine Monroe. Cela se matérialise pourtant si efficacement avec le développement de l’Informatique ! Il est question d’avoir un autre regard sur les actes politiques prédominants au pays qui se donne le privilège, à cause d’une proximité de terre, de considérer Haïti comme son « back yard ».

Qui se souvient de la bande du Bel-Air qui s’appelait « La Grande Puissance » ? C’étaient les plus forts dans le carnaval d’antan. Les plus costauds de cette bande à pieds se battaient le fer à s’en péter la veine et le muscle ! Et quand ça descendait par la Rue Docteur Aubry, les plus faibles en « gagann » devaient faire place nette ! Disons, sans hésiter une seconde, que la politique internationale n’est plus aussi grotesquement caricaturale. Il y a, en toutes choses, zone de nuance et lieu neutre qui relativisent des données dites indiscutables. En faisant la quête attentive de ces espaces méprisés par la fausse logique de l’idéologie du « ready-made », on doit pouvoir trouver une bonne marche de manœuvre sinon pour recouvrer notre souveraineté de peuple du moins pour sortir, progressivement, de cette mauvaise manière approuvée aveuglément par nos « politiciens » selon laquelle entre Washington et Port-au-Prince il ne peut y avoir qu’une relation de « Mèt » et de « Restavèk ».

Il n’y a qu’à faire un retour en arrière pour voir l’état historique des relations de notre pays avec la « Puissance étoilée » quand c’est le Parti républicain qui occupe l’Ovale office du White House ou lorsque c’est le Parti démocrate qui détient les rênes du pouvoir du côté du Pennsylvania Avenue, à Washington. Ce regard nous permettra, aujourd’hui, de déterminer certaines nuances et neutralité, et de désigner de façon critique là où la mentalité politique haïtienne voit les choses en noir et blanc. Les dictatures militaires sont certes déclenchées à partir de la victoire d’un parti ou de la défaite de l’autre. Toutefois, entre Kennedy et Reagan on ne peut pas dire qu’Haïti a eu un traitement différent s’agissant de François Duvalier et de Raoul Cédras.

Le « moment important » de notre pays se trouve dans les grands enjeux de débats entre les deux grands favoris actuels du Parti démocrate et du Parti républicain. Nous n’évoquons pas, ici, la petite histoire de nos sentimentalismes qui placerait nos décisions entre un séjour de noce et celui qui verrait notre territoire comme propice à l’implantation de luxueux hôtels. Affinons plutôt une intelligence moderne dans une diplomatie préventive de risques pour enlever l’étiquette coloniale de « back yard ». Installons-nous dans un temps de responsabilité mature qui, non seulement nous épargne la honte du « kwi », mais nous redonne confiance dans le contrôle de notre destin.

Bien sûr, le détour sera difficile ! Car, il est, ici, question de mentalité branchée sur deux extrêmes : la Real Politik et l’Utopie. Pour avoir expérimenté la première, du fin danseur dit général « Kanson Fè » au promoteur de la formule « Tèt Kale », les résultats sont évidents et les chiffres sont au rouge. Tentons une autre expérience de dialogue et d’intérêts, d’appuis stratégiques et de protection de nos patrimoines et on se rendra, peuple, bourgeois et classe moyenne, à l’évidence que nous aurons fait, nous, un grand pas avec le pays où nous sommes tous nés.

Pierre Clitandre

Gary Victor

Pierre Clitandre

Pierre Clitandre

 

Notre pays ne peut faire l’économie des élections pour l’installation d’un personnel politique avec une certaine crédibilité. Passer le 7 février prochain, sans le respect de cet agenda, nous plongera certainement dans un chaos que rien ne pourra stopper. Cela ouvrira la voie à des aventures qui sont déjà le passé sur le continent africain par exemple. Nous savons que des nostalgiques de pouvoirs ayant déjà échoué aimeraient bien arriver à ce stade de déliquescence totale pour être en mesure de mettre le masque qu’ils veulent à la démocratie. Quand nous connaissons les menaces qui pèsent partout sur la planète, nous Haïtiens, nous devons nous battre, et l’Étranger y aurait intérêt, pour qu’aucune criminalité ne s’installe au pouvoir. Nos vies, celles de nos familles, de nos enfants, nous devons les sécuriser, ici, sur notre terre. Nous n’avons pas d’autre choix.

Gary Victor

 

 

 

Au pays de Jean Jacques Dessalines, la politique occulte tout.  Des hôpitaux publics dysfonctionnels depuis environ trois mois  à cause d'une grève des médecins résidents. Le nom d’un sénateur de la République aurait été cité dans ce mouvement. La gourde poursuit lentement, mais surement sa dévaluation. L’Université d’État d’Haïti, en crise depuis plusieurs mois, est incapable de bien planifier les concours d’admission. Des parents sont scandalisés devant la forte augmentation des frais scolaires. Autant de questions qui attendent une réponse et que la politique, comme elle se pratique ici à notre détriment, oublie.

 

Jacques Desrosiers

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