On recommence le jeu ?

On avance à grands pas vers l’ouverture de la campagne électorale pour les élections prévues en octobre. Les mêmes candidats sont sur la ligne de départ. Les discours, les propositions sont toujours absents sur fond de désillusions et de désabusement d’une grande partie des citoyens qui assistent, médusés et impuissants, à un jeu qui ne change pas, qui recommence perpétuellement avec seulement de nouveaux – mêmes — joueurs tandis que les anciens sont dans les coulisses où se reconvertissent dans d’autres fonctions. En fait, on se perd entre les anciens et les nouveaux, les nouveaux et les anciens. Si les élections sont un passage obligé pour renouveler le personnel politique, on peut se poser la question de leurs utilités si ce changement de personnel n’obéit qu’à une logique « sétoupamiste ». Les élections ne se résument pas à une question de lutte pour un simple changement de personnel politique. Les élections sont un moment de débats, de réflexions et de choix entre des idées, des propositions, qui prennent en compte avant tout le constat d’une situation à un moment donné pour proposer de manière raisonnée soit une continuité, soit un changement ordonné, soit un changement de cap radical.

On avance à grands pas vers l’ouverture de la campagne électorale pour les élections prévues en octobre. Les mêmes candidats sont sur la ligne de départ. Les discours, les propositions sont toujours absents sur fond de désillusions et de désabusement d’une grande partie des citoyens qui assistent, médusés et impuissants, à un jeu qui ne change pas, qui recommence perpétuellement avec seulement de nouveaux – mêmes — joueurs tandis que les anciens sont dans les coulisses où se reconvertissent dans d’autres fonctions. En fait, on se perd entre les anciens et les nouveaux, les nouveaux et les anciens.

Si les élections sont un passage obligé pour renouveler le personnel politique, on peut se poser la question de leurs utilités si ce changement de personnel n’obéit qu’à une logique « sétoupamiste ». Les élections ne se résument pas à une question de lutte pour un simple changement de personnel politique. Les élections sont un moment de débats, de réflexions et de choix entre des idées, des propositions, qui prennent en compte avant tout le constat d’une situation à un moment donné pour proposer de manière raisonnée soit une continuité, soit un changement ordonné, soit un changement de cap radical.

Si la lutte politique a été féroce pour faire échouer une tentative de fraude généralisée – on a l’intelligence ici pour gagner des luttes qui mettent des gouvernements en échec — on s’enlise bien vite dans d’autres luttes qui viennent démasquer les motivations « sétoupamistes » d’une flopée d’acteurs. Bien vite le temps passe, on s’installe dans le confort des fauteuils, les luttes de petits chefs recommencent et comme on a toujours le réflexe du « m la m la nèt », on met tout en œuvre pour que le prochain processus électoral soit hors du contrôle de la nation.

Le vide dans lequel va se dérouler les prochaines élections pour le renouvellement du personnel politique qui ne sera pas de toute manière un renouvellement, mais une continuité dans la gestion absurde de la chose publique, peut enfoncer les clous dans notre cercueil. L’absence d’idées, de propositions généreuses, d’imagination, est aussi la résultante d’affrontements souterrains entre des groupes d’intérêts qui ont développé des compétences pointues pour tirer des profits énormes de la non-gouvernance et des anormalités qui se sont incrustées partout dans notre vie au quotidien.

On entend chaque jour les réflexions de citoyens disant préférer maintenant se cantonner dans leur petite vie privée, laissant ainsi la cité à ceux qui, n’ayant aucun sentiment d’appartenance à la nation, ont cependant toujours l’audace de tout tenter pour faire main basse sur les maigres ressources dont nous disposons. Ce retrait de l’espace citoyen par peur ou par impuissance d’une grande majorité de nos hommes et de nos femmes ne les protège nullement de la dégradation physique, économique, morale et sécuritaire de notre communauté. Avec ce retrait, il faudra aussi assumer les conséquences des décisions prises par des médiocres qui ont profité justement de la fuite de l’esprit, de la résignation de toutes ces âmes dont justement la nation a besoin pour entreprendre la lutte pour sa rédemption.

Le pays est à refaire. Il ne peut plus continuer dans ce même jeu qui, si on n’y prend garde, va nous plonger encore et encore dans le clinquant ténébreux du « sétoupamisme ».

Quelques semaines pour rêver. Et la peur de se réveiller dans la même folie !

 

Gary VICTOR

 

Notre pays ne peut faire l’économie des élections pour l’installation d’un personnel politique avec une certaine crédibilité. Passer le 7 février prochain, sans le respect de cet agenda, nous plongera certainement dans un chaos que rien ne pourra stopper. Cela ouvrira la voie à des aventures qui sont déjà le passé sur le continent africain par exemple. Nous savons que des nostalgiques de pouvoirs ayant déjà échoué aimeraient bien arriver à ce stade de déliquescence totale pour être en mesure de mettre le masque qu’ils veulent à la démocratie. Quand nous connaissons les menaces qui pèsent partout sur la planète, nous Haïtiens, nous devons nous battre, et l’Étranger y aurait intérêt, pour qu’aucune criminalité ne s’installe au pouvoir. Nos vies, celles de nos familles, de nos enfants, nous devons les sécuriser, ici, sur notre terre. Nous n’avons pas d’autre choix.

Gary Victor

 

 

 

Au pays de Jean Jacques Dessalines, la politique occulte tout.  Des hôpitaux publics dysfonctionnels depuis environ trois mois  à cause d'une grève des médecins résidents. Le nom d’un sénateur de la République aurait été cité dans ce mouvement. La gourde poursuit lentement, mais surement sa dévaluation. L’Université d’État d’Haïti, en crise depuis plusieurs mois, est incapable de bien planifier les concours d’admission. Des parents sont scandalisés devant la forte augmentation des frais scolaires. Autant de questions qui attendent une réponse et que la politique, comme elle se pratique ici à notre détriment, oublie.

 

Jacques Desrosiers

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