Du travail pour les travaux publics !

Depuis des décades, les résidents de ce quartier n’ont jamais vu les gros camions jaunes du ministère des Travaux publics transporter tant de boue. Cette dernière s’était accumulée année après année. Les pluies ont apporté leurs alluvions et la terre du morne déboisé. Des bouteilles en plastique, sachets d’eau et autres « pèpè » ont ajouté à cet amas lourd et malodorant sa charge de salissure et de nocivité. Et tout ce déluge, quand il ne trouve pas où circuler dans les égouts, monte, par temps pluvieux, sur le macadam de l’avenue. Il laisse devant les maisons tous les objets jetés dans la nonchalance et le manque de motivation sur l’hygiène publique. Et ça fait des bouquets ! Devant les résidences, les maisons d’affaires, les boutiques, les églises, les barber shop, les « akroupimchaje », enfin, de vastes bouquets qu’on néglige d’enlever parce que, selon des résidents, il revient à l’État de faire ce travail.

Depuis des décades, les résidents de ce quartier n’ont jamais vu les gros camions jaunes du ministère des Travaux publics transporter tant de boue. Cette dernière s’était accumulée année après année. Les pluies ont apporté leurs alluvions et la terre du morne déboisé. Des bouteilles en plastique, sachets d’eau et autres « pèpè » ont ajouté à cet amas lourd et malodorant sa charge de salissure et de nocivité.

Et tout ce déluge, quand il ne trouve pas où circuler dans les égouts, monte, par temps pluvieux, sur le macadam de l’avenue. Il laisse devant les maisons tous les objets jetés dans la nonchalance et le manque de motivation sur l’hygiène publique. Et ça fait des bouquets ! Devant les résidences, les maisons d’affaires, les boutiques, les églises, les barber shop, les « akroupimchaje », enfin, de vastes bouquets qu’on néglige d’enlever parce que, selon des résidents, il revient à l’État de faire ce travail.

Les Associations de jeunesse des temples protestants établis dans le quartier, programmées pour l’Apocalypse, ne donnent pas l’exemple du patriotisme local et attendent que la chose déposée, là, devant leur perron, soit enlevée par d’utopiques « ministres célestes ». Si à l’intérieur de leur temple tout est relativement propre, nos frères protestants n’ont que faire de la rue ! Bien vêtus, les fidèles traversent, sans se pincer le nez, des amas de détritus pour aller entendre des sermons qui accablent les « autres » de tous les titres sataniques.

Donc, tous, catholiques, adventistes, pentecôtistes, témoins de Jéhovah et autres multiples dénominations ont vu passer les camions jaunes du ministère des Travaux publics, ce jeudi 4 août. Ils doivent, tous, jeter un regard un peu confus sur ces tonnes de boue noire qui obstruaient les égouts depuis des années. Ceux qui font du prosélytisme quotidiennement contre le patrimoine culturel haïtien doivent déduire que le plus grand péché c’est de nier l’environnement du pays où nous avons tous pris naissance, par-delà les dogmes et les sermons.

Il faut donc féliciter cet acte laïc. Car l’Avenue Magloire Ambroise à Carrefour-Feuilles est traversée souterrainement par un ancien ravin. Les eaux de ce dernier ont fait déjà des victimes parmi les résidents du quartier. Les plus vieilles infrastructures de canalisation remontent à 1919, à l’époque de l’occupation américaine. Le pont en deux arches, à l’angle de l’Avenue et la Route des Dalles, a été construit par des ingénieurs américains. Aucun travail de consolidation n’y a été effectué depuis. Sous le gouvernement de Papa Doc, des travaux d’endiguement ont été réalisés en béton à des endroits stratégiques. Cela fait des années que ces ravins emplis de graviers n’ont été curés. Si la mairie ne reste alertée, les constructions sauvages finiront par s’établir par-dessus ces espaces. Les nouveaux édiles ont du pain sur la planche à Carrefour-Feuilles ! Au début des années 2000, l’Union européenne avait engagé une firme haïtienne pour le bétonnage d’une bonne partie de l’Avenue. Mais, les résidents n’ont pas fait le suivi de sa propreté quotidienne et n’ont pas répondu à leur devoir citoyen d’appeler le service public concerné quand le balai et la pelle ne pouvaient faire le bon job de salubrité.

Le marché du quartier n’en n’est pas un. À l’intérieur, il ne répond à aucun standard du genre. À l’extérieur, c’est l’eau sale, la suie de charbon et des produits exposés sur des vans, à même le macadam. La bousculade est à son top niveau. Des résidents dans la proximité du « marché » ont dû vendre leurs maisons à cause de la rapide détérioration de l’environnement. C’est la saison des pluies et les Travaux publics ont fait, contrairement au mépris des gouvernements précédents, un premier pas pour l’Avenue Magloire Ambroise. Ce week-end, nous avions risqué nos pas du côté du « marché ». Nous avions été attristés par un poisson aux écailles rouges et blanches qui, dans un « laye », nous regardait avec un œil paranoïaque ! Crik-crak !...

Pierre Clitandre

 

 

 

Notre pays ne peut faire l’économie des élections pour l’installation d’un personnel politique avec une certaine crédibilité. Passer le 7 février prochain, sans le respect de cet agenda, nous plongera certainement dans un chaos que rien ne pourra stopper. Cela ouvrira la voie à des aventures qui sont déjà le passé sur le continent africain par exemple. Nous savons que des nostalgiques de pouvoirs ayant déjà échoué aimeraient bien arriver à ce stade de déliquescence totale pour être en mesure de mettre le masque qu’ils veulent à la démocratie. Quand nous connaissons les menaces qui pèsent partout sur la planète, nous Haïtiens, nous devons nous battre, et l’Étranger y aurait intérêt, pour qu’aucune criminalité ne s’installe au pouvoir. Nos vies, celles de nos familles, de nos enfants, nous devons les sécuriser, ici, sur notre terre. Nous n’avons pas d’autre choix.

Gary Victor

 

 

 

Au pays de Jean Jacques Dessalines, la politique occulte tout.  Des hôpitaux publics dysfonctionnels depuis environ trois mois  à cause d'une grève des médecins résidents. Le nom d’un sénateur de la République aurait été cité dans ce mouvement. La gourde poursuit lentement, mais surement sa dévaluation. L’Université d’État d’Haïti, en crise depuis plusieurs mois, est incapable de bien planifier les concours d’admission. Des parents sont scandalisés devant la forte augmentation des frais scolaires. Autant de questions qui attendent une réponse et que la politique, comme elle se pratique ici à notre détriment, oublie.

 

Jacques Desrosiers

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