De l’Uruguay au Qatar, il y avait toujours eu des joueurs qui pleurent leurs éliminations dans un match de Coupe du monde de football. Et voilà, aujourd’hui, le temps des pleurs qui recommence. Avant Neymar, il y avait des joueurs qui pleuraient. Et après Ronaldo, il y en aura d’autres.
L’un pleurait vendredi. L’autre pleurait le jour après. Comme une sorte de déception, ils pleuraient pour avoir raté leurs quarts de finale. En un mot, leur Mondial au Qatar. Et plus ils pleuraient, plus ça donnait aux autres, l’envie de pleurer.
Dans de telles circonstances, ils n’étaient pas les seuls à pouvoir verser des larmes de crocodile. Leurs pleurs étaient devenus contagieux.
Leurs supporteurs pleuraient dans les stades. Dans leurs pays d’origine, leurs compatriotes, parents et amis, eux aussi, ils pleuraient devant leurs petits écrans de télévisions. Et dans le reste du monde, leurs admirateurs pleuraient, y compris ceux d’Haïti.
« On dit qu’un homme, ça ne doit pas pleurer, chante Chantal Pary. Si c’est le cas, Neymar et Ronaldo, ont-ils de larmes faciles?
Non, ils ne sont pas des « Ti kriye ». Pleurer n’a pas de sexe. Il n’a pas non plus d’âge, de nationalité, de couleur et de classe sociale.
MediForta écrit que » « Les stars sont des personnes comme tout le monde avec leurs blessures, leurs coups de blues. Pas étonnant donc que, de temps en temps, elles craquent en public ». Et c’était le cas pour Neymar et Ronaldo.
Quelques heures après l’élimination de l’équipe brésilienne en quarts de finale de la Coupe du monde face à la Croatie, Neymar avait, dans un long message à ses supporteurs, déclaré qu’il est « psychologiquement détruit ».
« C’est certainement la défaite qui m’a le plus blessé qui m’a paralysé pendant 10 minutes et juste après, j’ai fondu en larmes sans m’arrêter. Ça va faire mal pendant longtemps, malheureusement», peut-on lire dans le texte: Neymar «psychologiquement détruit » après l’élimination du Brésil, publié par l’Équipe en date du samedi 10 décembre 2022.
Cependant, si la défaite du vendredi 9 décembre faisait mal pendant très, très longtemps à la vedette de l’équipe brésilienne, vu son âge (30 ans), il pourrait toujours espérer se faire mieux lors des prochaines coupes du monde de 2026 et 2030.
Mais dans le cas du Portugais Cristiano Ronaldo, vu son âge avancé (37), il avait, face au Maroc, sans doute, joué au Qatar, sa dernière Coupe du monde. Cela signifie qu’il ne remportera pas une Coupe du monde, le seul trophée majeur que manque CR7 à son palmarès de grand joueur.
Sous le titre, Maroc-Portugal (1-0) : les larmes de Cristiano Ronaldo après l’élimination, Ghana Yesu écrit dans le Parisien. Il a quitté le terrain seul, précipitamment, le visage déformé par la tristesse, les yeux pleins de larmes...
Cristiano Ronaldo a, lui, préféré s’isoler. Escorté par un membre du staff portugais, il est rentré aux vestiaires comme il aura vécu durant toute cette Coupe du monde : isolé, à part. À 37 ans, le Portugais savait sans doute que ce Mondial au Qatar était sa dernière chance de graver son nom au palmarès de la plus grande des compétitions.
Esau Jean-Baptiste
