BASKETBALL/ NBA – PLAYOFFS

À l’Ouest, les prétendants se bousculent

Alors que les playoffs de la Conférence Ouest s’ouvrent dans une atmosphère de tension et d’incertitude, de grandes questions cristallisent les attentes, les doutes et les promesses.

Porté par une jeunesse fougueuse et un collectif redoutablement discipliné, le Thunder d’Oklahoma City a dominé la saison régulière avec un impressionnant bilan de 68 victoires pour 14 défaites, s’imposant comme la meilleure équipe de la NBA en 2025.

Au cœur de cette réussite, Shai Gilgeous-Alexander, alias SGA, a brillé en remportant le titre de meilleur marqueur avec 32,7 points par match et en s’affirmant comme le favori incontesté pour le trophée de MVP , aura-t-il les épaules pour porter sa franchise au sommet du “monde” ?

Quant aux Lakers de LeBron James, récemment renforcés par l’arrivée de Luka Doncic mais privés d’Anthony Davis, ils affrontent les Timberwolves avec une ligne intérieure fragile mais une envergure physique intéressante et un QI basketball très élevé. Doncic va-t-il permettre à Lebron de rentrer dans le cercle très fermé des joueurs aux 5 bagues NBA ?

À contrario, Minnesota mise gros sur Anthony Edwards, trop souvent esseulé, et espère un soutien offensif réel de Julius Randle inconstants et Rudy Gobert, malgré les limites connus du Français en attaque. Trop juste ?

Du côté de Golden State, Jonathan Kuminga, pourtant auteur d’une saison régulière solide, semble exclu de la rotation définie par Steve Kerr, sacrifié sur l’autel de la hiérarchie. Stephen Curry devra être stratosphérique et Green à son meilleur niveau.

Denver, champion en titre, récupère un Jamal Murray à la forme incertaine pour affronter des Clippers renaissants. Nicolas Jocic devra faite du Jocic pour espérer atteindre la grande finale.

Quant à l’autre franchise dè LA, portée par un James Harden lumineux et un Kawhi Leonard enfin en forme, l’équipe de Tyronn Lue pourrait bien déjouer tous les pronostics. Attendons voir !

Beaucoup d’outsiders inattendus donc, prêts à bousculer les certitudes de l’Ouest.

Quels sont les enjeux pour les playoffs à l’Est ?

La Conférence Est s’apprête à livrer une bataille haletante dans ces playoffs 2025. Si les Cavaliers de Cleveland entendent écrire enfin leur propre légende sans LeBron James, les Celtics espèrent un doublé historique malgré les pépins physiques. À New York, les Knicks visent un cap supérieur, tandis que Milwaukee doit composer sans Damian Lillard. Et pendant ce temps, Detroit s’invite à la table des grands. Tour d’horizon des cinq grandes interrogations qui animent le tableau de l’Est.

Cleveland peut-il briser le plafond sans LeBron ?

Avec 64 victoires en saison régulière, deux séries de 15 succès d’affilée et un Donovan Mitchell flamboyant, les Cavaliers ont toutes les raisons de croire à un sacre. Et pourtant, l’ombre du doute persiste : Mitchell n’a jamais dépassé un deuxième tour de playoffs, et son association avec Darius Garland, malgré ses vertus offensives, reste vulnérable défensivement. L’adresse extérieure, en déclin depuis un mois, devra être retrouvée pour compenser le manque d’expérience et d’impact d’un “top 5 player” que les autres cadors possèdent.

Boston peut-il tenir physiquement pour le doublé ?

Les champions en titre ont encore bouclé une saison de rêve, à peine inférieure à celle de Cleveland en termes de victoires (61). Mais le risque se situe ailleurs : la santé. Porzingis, Holiday, Brown, Horford… Tous ont vu leur corps trahir à un moment ou à un autre. Sans leur ossature complète, les Celtics, malgré leur profondeur de banc et leur discipline collective, risquent de voir leur rêve de doublé – inédit depuis les Warriors de 2018 – s’évanouir.

Les Bucks peuvent-ils survivre sans Lillard ?

L’absence de Damian Lillard pour cause de thrombose veineuse au mollet rebat les cartes à Milwaukee. Giannis Antetokounmpo demeure la figure centrale et stratosphérique du projet, mais le collectif devra combler un vide majeur. La fin de saison convaincante (8 victoires d’affilée) et une bonne adresse extérieure offrent une base d’espoir. Mais au-delà du premier tour, les carences risquent de ressurgir.

Les Knicks ont-ils encore une marge de progression ?

Brunson, Towns, Bridges, Hart et Anunoby : l’effectif new-yorkais a carburé à haute intensité cette saison, au point d’épuiser ses cadres. Thibodeau, fidèle à sa logique, a très peu fait tourner, ce qui pose la question de la fraîcheur physique et de l’imprévisibilité tactique en playoffs. Les adversaires ont eu toute la saison pour les décoder. La réponse tiendra à la capacité du banc à répondre enfin présent.

Detroit peut-il faire mieux qu’un simple retour en grâce ?

Avec une progression fulgurante (30 victoires de plus que l’an passé), les Pistons retrouvent les playoffs et l’orgueil. Face à New York, leur mission est immense. Cunningham est la clé, seul créateur dans une attaque où les vétérans jouent en appoint. Face à une défense friable sur l’axe Brunson-Towns, les Pistons devront exploiter le pick-and-roll et miser sur la vitesse de transition. Sinon, l’aventure risque de s’arrêter prématurément, malgré le beau récit d’une saison retrouvée.

 

Gérald Bordes

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