Toujours au sommet de sa forme, l’Espagnol Sergio Ramos a discuté avec la FIFA de ses ambitions lors de la Coupe du Monde des Clubs 2025 avec Monterrey.
Ce n’était pas un jour de match mais c’était tout comme. Plus de 33 000 supporters étaient présents au Géant de Fer, non pas avec l’idée de voir une rencontre des Rayados mais pour profiter d’une victoire sans commune mesure pour le football mexicain : la signature de Sergio Ramos, un champion aux nombreux titres qui entre chaque semaine sur le terrain motivé à l’idée de relever son premier défi loin du continent européen.
L’arrivée de l’idole espagnole est plus qu’une simple opération de prestige. Monterrey bénéficie de l’impact médiatique que représente la signature d’une star internationale, cependant, le leadership, l’expérience et le poids historique d’un défenseur qui a soulevé presque tous les trophées possibles font rêver le club en grand. Au milieu d’une équipe compétitive, dirigée par Martín Demichelis, cette arrivée est venue ancrer encore plus l’autorité et l’ambition du club.
Le joueur a fait de l’un de ses gestes mémorables le signe distinctif qu'il arbore dans le dos et que des dizaines de supporters rayados arborent désormais. Le numéro 93 fait référence à la minute exacte à laquelle il a marqué le but décisif contre l’Atlético de Madrid en finale de la Ligue des champions de l’UEFA en 2014, un coup de tête qui a changé l’histoire et a permis au Real Madrid d’obtenir la Décima.
Ce moment, qui est désormais légendaire, Ramos le qualifie de déterminant. Avec la hiérarchie que lui confère une carrière de plus de 20 ans dans le football professionnel, Ramos porte le brassard de capitaine et transmet son expérience à ses coéquipiers. "C’est une exigence de tous les instants. On doit être préparé mentalement pour chaque ballon (...) C’est bien parce que cela t’aide à donner le meilleur de toi-même et à t’améliorer", a déclaré Jesús Corona lors d’une interview accordée à la FIFA sur le fait d’évoluer aux côtés de l’Espagnol.
La FIFA a donc discuté avec Sergio Ramos qui, avec le club mexicain, disputera la phase de groupes de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025™ au Rose Bowl de Pasadena, face à de redoutables adversaires venant de trois continents : le FC Internazionale Milano, le CA River Plate et les Urawa Red Diamonds.
FIFA : À quel point êtes-vous enthousiaste à l'idée de participer à cette compétition et qu'est-ce qui vous enthousiasme le plus ?
Sergio Ramos : On est très enthousiastes à l'idée de jouer le nouveau format de la Coupe du Monde des Clubs car, en fin de compte, c'est une vitrine qui permet à chacun d'entre nous de montrer son niveau, non seulement sur le plan individuel, mais aussi en tant qu'équipe. Pour tout footballeur, quelque soit son âge, c’est toujours une très bonne motivation que de défendre ses couleurs. (...) On a faim et on espère faire bonne figure lors de cette première édition.
Vous allez affronter de grandes équipes comme River Plate ou encore l’Inter Milan. Qu’est ce que cela vous fait de vous mesurer à ce genre d’équipes ?
J'éprouve toujours un plaisir supplémentaire à participer à ce type de compétitions. Celle-ci est nouvelle en raison du format, mais elle exige déjà un niveau de concentration très élevé, parce que les détails pourront faire la différence entre rester dans la compétition ou être éliminés. Nous savons que nous allons faire face à des adversaires redoutables avec beaucoup de grands noms, une grande histoire et qui sont aussi des compétiteurs. L’un vient d’Europe, l’autre d’Argentine, ce sont donc de beaux duels. J'ai toujours eu envie de jouer contre les meilleurs clubs et ici, vous verrez des duels sains, mais très compétitifs.
Une possibilité d’affronter des clubs comme le Real Madrid C. F., le Paris Saint-Germain et même l'Atlético de Madrid existe. Quel est votre sentiment par rapport à ça ?
J’aime vivre l’instant présent. Pour l'instant, on doit affronter ces trois équipes [en phase de groupes]. L’objectif est de passer le premier tour, et après, le destin peut être très capricieux. Dans le football encore plus, donc, on verra à ce moment-là. On aura peut-être la chance de croiser une équipe qui nous est familière, mais, pour l’instant, on reste concentrés sur nos trois premiers adversaires.
Dans ce tournoi, jusqu’où peut aller Monterrey selon vous ?
L’objectif est de rivaliser d’égal à égal avec n’importe quel adversaire. En fin de compte, c'est l'attitude qui n'est pas négociable. Dans le football, tout peut se jouer sur des détails mais une chose à ne jamais remettre en cause, c'est ton engagement, tes efforts et ton investissement. Quoiqu’il arrive – parce que, dans le football, tout peut arriver – tu dois toujours rentrer chez toi avec la conscience tranquille et le sentiment d’avoir donné la meilleure version de toi-même.
Notre objectif est de faire bonne figure, essayer, bien évidemment, de passer la phase de groupes et, à partir de là, nous verrons ce que nous réserve la suite. Dans ce genre de compétitions, il y a toujours des équipes, des sélections qui déjouent les pronostics, qui créent la surprise. Cela dépend donc aussi de beaucoup de circonstances, de l'état d'esprit de l'équipe, de la façon dont tu réagis si tu es mené, ainsi que du fait d’avoir l’effectif complet, sans blessures. Ce sont beaucoup de circonstances qu’il faudra alors évaluer quand le tournoi débutera.
Vous avez remporté tous les titres majeurs du football. Que signifierait pour vous le fait de remporter la nouvelle Coupe du Monde des Clubs ?
Ce serait un rêve extraordinaire. L’autre jour lorsque (Gianni) Infantino a présenté avec (Donald) Trump le nouveau trophée... Je dois avouer qu’il était magnifique. Au final, c’est aussi une source de motivation qui m’a poussé à venir au Mexique parce que ça me donne l’opportunité de disputer de nouvelles compétitions. Je suis quelqu’un de toujours très optimiste et qui voit les choses en grand. Il y a toujours le temps de ressasser les échecs. Mais je pense constamment à la victoire, à cette possibilité et l’équipe rentrera sur le terrain avec cette mentalité, c’est sûr.
La Coupe du Monde des Clubs a-t-elle eu une influence sur votre décision de venir au Mexique ?
Oui également. Au final, (pour) mes dernières années dans le football, je veux terminer en gagnant. Le marché mexicain est très attractif en termes d’image de marque, mais également pour les objectifs collectifs. Tout cela fait que mon ADN de compétiteur m’a fait prendre cette décision de rejoindre une équipe qui a les moyens de participer et de rivaliser dans ce type de compétitions.
Vous attendez-vous à jouer un rôle de leader naturel dans cette compétition ?
Ce sont les groupes qui font de vous un leader ou non. De par mon caractère, j'ai toujours eu cette capacité de porter l’équipe sur mes épaules quand celle-ci en avait besoin, de donner des conseils, non seulement de par ma façon d'être, mais aussi de par l'expérience que j'ai acquise au fil des années, et bien, je n'ai aucun problème avec cela, bien au contraire. J’en suis fier.