Football masculin: Coupe du Roi

À Séville, le Barça triomphe

Samedi soir, à Séville, le FC Barcelone a arraché, au terme d’une finale incandescente et disputée jusqu’à l’excès, la 32ᵉ Coupe du Roi de son histoire en battant le Real Madrid (3-2).

Une victoire qui transcende le simple résultat sportif tant les enjeux extra-sportifs ont tenté d’étouffer la grandeur de l’évènement.

Malgré un contexte vicié par les pressions insupportables exercées par le Real Madrid sur l’équipe arbitrale, et malgré des décisions controversées qui ont globalement penché en leur faveur, les Madrilènes n’ont pu empêcher le triomphe blaugrana.

Dès la veille, les menaces de boycott et le harcèlement orchestré via leur chaîne officielle, Real Madrid TV, avaient transformé la finale en champ de bataille psychologique.

L’arbitre principal, Ricardo De Burgos Bengoetxea, placé sous une pression indécente, a tenté de tenir bon, non sans quelques errements prévisibles.

Dans ce climat délétère, le Barça, supérieur techniquement et collectivement, a pourtant vacillé.

Après avoir ouvert le score par Pedri, les Catalans se sont vus dépassés par un Real Madrid galvanisé par l’entrée de Kylian Mbappé, auteur de l’égalisation avant qu’Aurélien Tchouaméni, qui aurait dû être expulsé plus tôt pour un tacle dangereux, ne donne un avantage temporaire aux siens.

Mais à force de résilience, et dans un dernier élan d’orgueil, les hommes d’Hansi Flick ont su renverser la vapeur.

Ferran Torres d’abord, puis Jules Koundé, d’une frappe splendide à la 116ᵉ minute, ont offert au Barça une victoire hautement méritée.

Les prolongations furent le théâtre d’une véritable déliquescence du comportement madrilène : jet de projectiles d’Antonio Rüdiger, harcèlement incessant du corps arbitral, contestations virulentes à chaque décision. Une triste illustration d’un club refusant l’adversité avec panache et préférant l’intimidation à la grandeur.

Au final, c’est une leçon de courage et de dignité que le FC Barcelone a infligée, autant qu’une leçon de football.

Tandis que le Real Madrid devra méditer sur la fragilité d’un empire bâti sur l’arrogance, le Barça, lui, avance, fidèle à ses idéaux, vers de nouveaux défis européens.

 

Gérald Bordes

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