Mercredi soir, l’Inter Milan s’est qualifiée pour la finale de la Ligue des champions au terme d’une demi-finale retour absolument épique contre le FC Barcelone (4-3 a.p.). Menée, dépassée, puis transcendée, l’équipe lombarde a renversé la tempête catalane dans une soirée qui restera gravée dans les annales de la C1.
Rendez-vous est pris le 31 mai pour une septième finale dans l’histoire des Nerazzurri, face au vainqueur de l’affiche PSG-Arsenal.
Tout avait pourtant bien commencé pour les hommes de Simone Inzaghi. D’un réalisme clinique, Lautaro Martinez a ouvert le score à la 21e minute sur un service de Dumfries, avant que Calhanoglu ne double la mise sur penalty juste avant la pause (2-0, 45e+1). À ce moment-là, l’Inter semblait avoir fait le plus dur.
Mais c’était sans compter sur l’orgueil catalan. Le Barça, revigoré après la pause, a recollé grâce à Eric Garcia (2-1, 54e), puis Dani Olmo (2-2, 60e) sur deux centres parfaits de Gerard Martin.
Et lorsque Raphinha a inscrit le but du 2-3 à la 87e minute, les Blaugranas semblaient avoir validé leur billet pour Munich.
C’est alors que Francesco Acerbi, monté comme un miraculé dans la surface, a redonné vie aux siens dans le temps additionnel (3-3, 90e+3).
Un but inespéré, fruit d’un énième centre de Dumfries, et synonyme de prolongation.
Dans ce moment suspendu, Yann Sommer s’est mué en mur infranchissable, sortant deux parades décisives (114e, 116e).
Puis, à la 99e minute, Frattesi a fait chavirer tout un stade. Sur une action construite par Thuram et conclue par une remise subtile de Taremi, l’Italien a ajusté Szczesny pour offrir la victoire (4-3).
L’Inter Milan, battante et lucide dans la tempête, rejoint ainsi la finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes, deux ans après son dernier passage.
Les Nerazzurri visent une quatrième étoile continentale. Face à eux, Paris ou Arsenal.
Quoi qu’il en soit, l’Europe retiendra que ce soir, à Milan, le football a écrit l’un de ses plus beaux chapitres.
Gérald Bordes