Tennis/ Roland-Garros 2025

Une édition sans Rafa, mais des prétendants et prétendantes prêts à en découdre

Hier dimanche s’est ouverte une édition singulière de Roland-Garros, la première depuis vingt ans sans Rafael Nadal dans le tableau.

Une absence qui marque la fin d’un règne et la naissance d’une nouvelle ère.

Mais avant de regarder vers l’avenir, le tournoi s’incline avec émotion devant son plus grand champion.

Une cérémonie d’hommage, pensée depuis des mois par Amélie Mauresmo, lui a été dédiée en fin d’après-midi sur le court Philippe-Chatrier. Sobre, sans fioritures, à l’image de l’homme.

Car célébrer quatorze sacres à Paris, c’est saluer l’exceptionnel, le mystique, l’indélébile.

Rafa, c’est l’âme rouge de Roland, et ce tournoi sans lui résonne comme un chœur orphelin.

Mais la vie continue sur la terre battue.

Dans un tableau masculin éclaté, où aucun favori incontesté ne se détache, tous les regards convergent vers le duo Sinner-Alcaraz.

L’Italien, vainqueur de l’Open d’Australie mais suspendu depuis, semble revenu à son meilleur niveau.

L’Espagnol, plus flamboyant que jamais à Rome, arrive en conquérant.

Leur opposition promise en finale serait plus qu’un match : une passation de pouvoir générationnelle.

Novak Djokovic, vainqueur surprise à Genève, reste l’énigme du tournoi, tandis que Zverev, Ruud, Medvedev, Tsitsipas et Draper peuvent tous rêver d’un sacre en profitant du vide laissé par les légendes.

Chez les femmes, l’incertitude est tout aussi savoureuse.

Aryna Sabalenka, impériale cette saison, incarne la force tranquille. Coco Gauff, fougueuse et régulière, veut enfin briser le plafond parisien.

Jasmine Paolini, étincelante à Rome, fait figure d’outsider redoutable, tandis que Pegula déjoue tous les pronostics.

Quant à Iga Świątek, la championne en titre, elle avance masquée, lestée par des doutes mais portée par une mémoire encore vive du succès. Ce tournoi féminin pourrait bien être celui de la réinvention.

En somme, Roland-Garros 2025 s’annonce ouvert, audacieux, et chargé d’émotions.

Un théâtre sans son roi, mais habité par ceux qui veulent écrire le prochain acte de l’épopée.

 

Gérald Bordes

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