Les stades munichois continuent de porter chance aux clubs français en finale de Ligue des Champions, alors qu’ils semblent décidément maudits pour les clubs milanais. Le 26 mai 1993, l’Olympique de Marseille s’imposait face à l’AC Milan au Stade Olympique de Munich (1-0, but de Basile Boli).
Trente-deux ans plus tard, samedi 31 mai 2025, à l’Allianz Arena, le Paris Saint-Germain a infligé une véritable correction à l’Inter Milan (5-0), décrochant ainsi la première Ligue des Champions de son histoire, et la deuxième pour un club français.
Le calvaire des Nerazzurri a débuté dès la 12e minute : sur une action initiée par le jeune Désiré Doué (MVP de la finale), Achraf Hakimi ouvrait le score pour les Parisiens (1-0). Huit minutes plus tard, les rôles s’inversaient : servi par Ousmane Dembélé, Doué doublait la mise (2-0, 20e). À la pause, Paris menait logiquement 2-0.
Au retour des vestiaires, Doué récidivait : à la 63e minute, il inscrivait son deuxième but, cette fois sur une offrande de Vitinha (3-0).
Il cédera ensuite sa place à Bradley Barcola à la 67e minute, ovationné par les supporters parisiens.
L’Inter, lourdement affecté par le décès de son ancien président emblématique Ernesto Pellegrini (84 ans), survenu quelques heures avant le coup d’envoi, n’a jamais semblé en mesure d’inverser la tendance. Le PSG, en pleine maîtrise, enfonça le clou.
À la 73e minute, Dembélé délivrait une nouvelle passe décisive pour Khvicha Kvaratskhelia, qui portait le score à 4-0.
Puis, à la 86e, le jeune milieu Senny Mayulu (19 ans) scellait la démonstration parisienne en inscrivant le cinquième but, bien servi par Barcola (5-0).
Vingt-cinq ans après sa fondation par le Qatar Sports Investments et cinq ans après la désillusion de la finale perdue en 2020 face au Bayern Munich, le PSG atteint enfin le sommet de l’Europe.
Une victoire historique, éclatante et symbolique.
Gérald Bordes
