Avec 167,5 millions d’euros investis depuis le début de l’été, le Real Madrid a frappé fort en enregistrant les arrivées de Trent Alexander-Arnold, Dean Huijsen, Franco Mastantuono et Alvaro Carreras.
Pourtant, malgré cette activité soutenue, la Maison Blanche pourrait bien avoir terminé son marché, au grand dam de son entraîneur Xabi Alonso, qui plaide pour un renfort au milieu de terrain et un défenseur central.
Florentino Pérez, fidèle à sa stratégie de prudence financière, refuse d’engager 100 millions d’euros pour un joueur qu’il juge surévalué, même si le besoin se fait sentir depuis les départs de Casemiro, Kroos et Modric.
Le président madrilène préfère miser sur des recrutements intelligents et anticipés, à l’image de l’arrivée gratuite (ou presque) de TAA, ou encore de l’attente stratégique autour du contrat d’Ibrahima Konaté.
Arda Güler, performant lors du Mondial des clubs, pourrait incarner une solution interne au milieu, mais manque encore de constance.
Dans l’axe défensif, aucune recrue de poids n’est prévue avant 2026, ce qui force le technicien basque à bricoler.
Cette politique d’anticipation peut fonctionner, mais elle laisse aujourd’hui des manques criants dans l’effectif.
Enfin, si des investissements comme ceux de Jude Bellingham ont été pleinement justifiés, d’autres comme Camavinga, Tchouaméni, Endrick ou Güler restent à confirmer, tandis que les flops de l’ère post-2020 (Hazard, Jovic, Reinier) hantent encore les mémoires.
L’achat de Carreras pour 50 millions, alors que Fran Garcia sort d’un excellent Mondial des clubs, interroge autant que celui de Mastantuono à 45 millions, au détriment d’un vrai successeur à Modric. Résultat : un Real sans milieu et sans défense de référence à l’orée d’une saison cruciale.
Le choix d’investir sans répondre à ces urgences pourrait se payer cher.
Gérald Bordes