Football masculin /CFU Club Shield

L’AS Capoise contrainte au forfait !

Après le forfait de l’América des Cayes en 2024, c’est au tour de l’Association Sportive Capoise (ASC), vice-championne nationale 2025, de renoncer à sa participation au CFU Club Shield, une décision douloureuse dictée par le contexte sécuritaire alarmant en Haïti.

Malgré une mobilisation intense de ses dirigeants et des préparatifs déjà bien entamés — incluant l’engagement de l’entraîneur argentin Carlos Barone et l’arrivée de deux renforts en prêt du Baltimore SC et du Violette AC — l’ASC a annoncé son retrait vendredi dernier dans un communiqué officiel.

« En raison de la situation sécuritaire dans la région, aucune compagnie aérienne n’a accepté de transporter notre délégation à Trinité-et-Tobago », ont déclaré les responsables capois, ajoutant que « la situation actuelle dans le pays rend les voyages à l’étranger extrêmement difficiles. Haïti se trouve en situation d’isolement ».

Ce forfait prive donc le plus ancien club provincial du pays d’une présence dans le groupe A de la compétition, qui réunit l’Academia Quintana (Porto Rico), le SV Real Rincon (Bonaire), l’Academy Eagles (Îles Turques-et-Caïques), la Clery Football League (Sainte-Lucie) et les Rovers SC (Îles Vierges américaines).

L’édition 2025 du CFU Club Shield, qui se déroule du 26 juillet au 3 août à Trinité-et-Tobago, regroupe 24 clubs répartis en quatre groupes de six équipes.

Seuls les premiers de chaque poule accèdent aux demi-finales, prévues le 1er août.

Les deux finalistes obtiendront leur billet pour la Caribbean Cup Concacaf.

Cette nouvelle défection d’un club haïtien dans une compétition régionale soulève des inquiétudes quant à la participation de la Juventus FC des Cayes, championne nationale en titre, à la Coupe des Caraïbes de la Concacaf, qui se tiendra du 19 août au 3 octobre 2025.

Logée dans le groupe B, la Juventus devra affronter des adversaires redoutables : le Cibao FC (République dominicaine), le Cavalier FC (Jamaïque), le Defence Force FC (Trinité-et-Tobago) et le finaliste du CFU Shield.

Les matchs se joueront en aller-retour, ce qui implique de nouveaux défis logistiques pour les Cayens.

À la lumière de ces complications persistantes, la question se pose avec acuité : le football haïtien pourra-t-il encore faire entendre sa voix sur la scène régionale tant que l’instabilité politique entretenue par une insécurité chronique plombe les ambitions sportives et condamne les clubs à l’immobilisme ?

Dossier à suivre…

 

Gérald Bordes

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