Voici un résumé de la deuxième journée des cinq grands championnats européens : Premier League, Ligue 1, La Liga, Bundesliga et Serie A.
Premier League anglaise : Le faste des promus et Tottenham fait vaciller City
La Premier League, théâtre d’une dramaturgie précoce, a vu toutes les équipes promues – Burnley, Bournemouth et Brentford – inscrire une victoire dès leur deuxième sortie, comme un signe de renaissance défiant toute logique. Brentford s’est offert Aston Villa (1‑0), Bournemouth a écarté Wolverhampton (1‑0) malgré une expulsion adverse, et Burnley a dominé Sunderland (2‑0).
Tottenham, en maître de l’ironie, s’est à nouveau imposé contre Manchester City (2‑0), comme pour rappeler que le système de Guardiola vacille devant certaines adversités .
Arsenal, quant à lui, a offert une démonstration de force : 5‑0 net contre Leeds, boosté par un doublé de Gyökeres et une orchestration fluide du jeu.
Enfin, Everton a inauguré son nouveau Hill Dickinson Stadium avec panache : 2‑0 face à Brighton, porté par un Jack Grealish inspiré, auteur de deux passes décisives, et une parade historique de Pickford sur penalty.
Ligue 1 française: Des Bourrasques bretonnes et Giroud en dernière seconde
Sur la scène française, Lorient a frappé fort. Dès la 10ᵉ minute, Rennes s’est trouvé à neuf – et la sanction est tombée en cascade : un cinglant 4‑0 infligé aux Rennais, tel un ouragan breton dévastateur.
Et dans une pirouette narrative, Lille a scellé son succès face à Monaco dans les arrêts de jeu : Olivier Giroud, éternel, crucifie les Monégasques d’un but au 90e+1, offrant trois points précieux et un soupçon de dramaturgie à la journée.
La Liga espagnole: Barcelone vacille avant de triompher
En Espagne, le FC Barcelone, auréolé du titre, a frôlé le naufrage : mené 2‑0 à la mi‑temps, le club catalan a puisé dans ses ressources pour renverser l’Atlético, et l’emporter 3‑2 in extremis – une victoire dans la douleur, mais terriblement évocatrice de résilience. Le Real de Madrid s’est imposé 3-0 dans le sil lage d’un grand MBappe auteur d’un doublé et de Vinicius qui a ouvert aon compteur. L’athelico a trébuché et sorte du trio de tête où il se trouve habituellement.
Bundesliga : l’hymne du triomphe bavarois et les tremblements au faîte du terrain
Le spectacle était grandiose : Bayern Munich a écrasé RB Leipzig sur un score fleuve de 6‑0, survolant les débats dès la première moitié du match.
Un triplé de Harry Kane, magistral, sert d’emblème à cette démonstration, renforcé par des contributions de Michael Olise et du néo-arrivant Luis Díaz.
Pendant ce temps, Bayer Leverkusen chutait à domicile (1‑2) face à Hoffenheim, dans une première de Erik ten Hag sur le banc qui expose déjà les limites offensives du club.
Borussia Dortmund, en revanche, a vu s’effondrer une victoire assurée : mené 3-1, il s’est fait rejoindre 3-3 par un St Pauli tenace, à la faveur d’un penalty tardif et d’un but ultime, dans une atmosphère irrespirable
Enfin, Hambourg SV, de retour après sept ans d’absence en Bundesliga, a livré une prestation convaincante (0‑0) face à Moenchengladbach, flirtant avec le but du succès jusqu’à la toute fin, où un but a été refusé pour hors‑jeu .
Le tableau est riche de contrastes : domination, relégitimation, chaos technique – une symphonie électrique du football allemand.
Serie A : la Juve enclenche, les promus résistent
Sur la scène italienne, Juventus Turin s’impose promptement – 2‑0 face à Parme – avec une première titularisation réussie pour Jonathan David, auteur du but d’ouverture (59ᵉ minute) sur un service précis de Kenan Yildiz
Le calendrier de la journée discerne un tableau équilibré :
• Genoa 0‑0 Lecce
• Sassuolo 0‑2 Naples
• AC Milan 1‑2 Cremonese
• AS Rome 1‑0 Bologne
• Côme 2‑0 Lazio
• Cagliari 1‑1 Fiorentina,
• Juventus 2‑0 Parme
• Atalanta 1‑1 Pise
La hiérarchie émerge : Côme, Juventus et Naples partagent la tête du classement avec 3 points et +2 à la différence de buts .
Dans ce ballet de résultats, promus et historiques se mêlent, donnant à cette journée une tonalité de démocratisation et de sursauts des petites equipee habilement orchestrés.
En somme, cette deuxième journée dessine un paysage contrasté : la Premier League incarne la même vitalité presque littéraire, la Ligue 1 offre un début de tension, la Liga expose la fragilité même des géants, tandis que la Bundesliga et la Serie A évoquent du punch.
Donc des championnats inachevés, mais déjà riches de singularités.
Gérald Bordes