Aryna Sabalenka (tenante du titre, N° 1 mondiale)
Elle passe le cap du premier tour avec une véritable démonstration de caractère : après un début hésitant, elle maîtrise Rebeka Masarova 7‑5, 6‑1 et se qualifie pour le deuxième tour. Cette défense pleine de détermination illustre combien la pression d’une couronne peut être à la fois adversaire et muse.
Naomi Osaka: victoire et marketing
Après sa levée de fonds pour sa fondation et sa victoire convaincante au premier tour face à Greet Minnen (6-3, 6-4) ce mercredi matin, Naomi Osaka a tenu à montrer au public sa peluche Labubu, une marque de jouet très populaire ces dernières semaines, qu'elle a appelée "Billie Jean Bling" en référence à la légende Billie Jean King. La peluche est assortie à sa tenue, qu'elle a elle-même designée avec son équimentier Nike.
Iga Swiatek (N° 2 mondiale)
Elle découpe Emiliana Arango en deux sets : 6‑1, 6‑2. Une entrée en matière brillante que ponctue une touche d’esprit : ravie de l’annonce de fiançailles de Taylor Swift, elle se refuse à tout autre sujet à la conférence. Une championne qui allie puissance, décontraction et une pointe de folklore pop.
Alexandra Eala (Philippines)
Explosion d’émotion : en véritable héroïne, Eala renverse la 14e tête de série Clara Tauson, revenant de 1-5 dans le troisième set pour l’emporter au tie-break 13‑11. En larmes, elle devient la première Philippinne de l’ère Open à remporter un match en grand tableau Majeur.
Coco Gauff (N° 3 mondiale)
Elle sort vainqueur d’un combat de trois heures contre Ajla Tomljanović (6‑4, 6‑7 (2), 7‑5), malgré une avalanche d’erreurs non provoquées et doubles fautes. Elle change son service à la volée lors du tournoi, une démarche risquée qui illustre son ambition de transformer ses failles techniques en armes.
Barbora Krejčíková
Forte de son expérience, la Tchèque balaye la jeune Victoria Mboko 6‑3, 6‑2, traduisant par la rigueur et la constance l’étreinte de la sagesse encore prête à jouer.
Madison Keys (N° 6 mondiale)
Effondrement dramatique. Après un premier set arraché 7‑6, elle s’incline face à la Mexicaine Renata Zarazúa, 6‑7 (10), 7‑6 (3), 7‑5, dans un duel où la pression a trahi son rythme : 89 fautes directes et 14 doubles fautes. Une humiliation qui rappelle la fragilité du haut niveau.
Venus Williams
À 45 ans, elle signe un retour digne et émouvant, mais s’incline contre Karolína Muchová (6‑3, 2‑6, 6‑1). Opérée des fibromes, elle exprime soulagement et gratitude de n’avoir souffert pour la première fois depuis longtemps. Son retrait éventuel se profine dans la fierté et la sérénité.
Loic Boisson: apprentissage difficile
Loïs Boisson, 22 ans, a été éliminée dès le premier tour de l’US Open par Viktorija Golubic (3-6, 7-6, 6-2). Après un départ convaincant, la Française a manqué des occasions dans le deuxième set, perdu au tie-break, avant de céder physiquement dans la manche décisive. Freinée par un « coup de chaud » et le poids des conditions, elle mesure encore l’écart d’expérience qui la sépare du très haut niveau.
Le volet féminin de l’US Open 2025 s’ouvre dans une atmosphère où l’émotion fusionne avec le défi – entre des résistances inattendues et des retours empreints de nostalgie, ces résultats ajoutent au tournoi des contours imprévus.
Gérald Bordes