NBA

Draymond Green : le bad boy de l’ère moderne ?

Dans l’exigeant univers de la ligue nord-américaine de basketball (NBA), les actions et comportements des joueurs sont minutieusement observés. Draymond Green, récemment impliqué dans une altercation physique avec Rudy Gobert et connu pour ses frictions récurrentes sur le terrain, attire souvent les comparaisons avec Dennis Rodman, célèbre membre des « Bad Boys » de Detroit pistons et des Bulls de Chicago.

Malgré les controverses, les Warriors maintiennent leur soutien à Green, reconnu pour son leadership offensif et ses qualités défensives. Cependant, il est légitime de se demander si la perpétuation de ce soutien sans réserve est viable, ou si l’attitude de Green risque de compromettre les ambitions futures de l’équipe de remporter de nouveaux titres.

Cette analyse comparera Dennis Rodman et Draymond Green en évaluant l’impact du soutien inébranlable de l’administration des Warriors envers ce dernier dans leur quête de titre.

Draymond Green est un élément polarisant des Golden State Warriors, reconnu pour sa défense tenace et son caractère fougueux. Il est considéré comme l’âme de l’équipe et un motivateur essentiel, apportant un jeu physique et inspirant ses coéquipiers à exceller. Néanmoins, ses inclinations vers la confrontation, illustrées par l’altercation de la semaine dernière avec Gobert, posent question quant à son influence bénéfique sur le long terme. Son comportement, souvent au bord de la transgression et pointé, récemment, du doigt par Kerr, a conduit à des sanctions disciplinaires affectant parfois la performance de l’équipe.

Rodman, célèbre pour son rôle avec les Detroit Pistons (Deux titres consécutifs) et les Chicago Bulls (Le second triplé), a été également connu pour son comportement provocateur. Sa défense acharnée, son jeu physique et ses frasques en dehors du terrain ont fait de lui un personnage atypique, d’aucuns pensent légendaire. Tout comme Green, tout en étant un joueur clé dans les stratégies de ses différentes équipes, il fut un maître dans l’art de l’intimidation et du jeu psychologique.

Aussi, sur le terrain, Green et Rodman partagent-ils des qualités similaires : deux joueurs qui font le sale travail de l’ombre, avec une défense implacable, un impact émotionnel fort sur leurs coéquipiers, et une capacité à déstabiliser l’adversaire.

Toutefois, leur approche du jeu et leur comportement en dehors des parquets sont assez distincts. Rodman était un provocateur né, tandis que Green semble souvent agir sous l’impulsion de l’émotion, et parfois même de la provocation adverse. Rodman, rebondeur le plus efficace de l’histoire de la NBA, plutôt que de se faire éjecter fréquemment lors des playoffs, était plus souvent l’instigateur de situations conduisant à l’éjection ou à la déstabilisation de joueurs adverses importants. Ce qui n’est pas le cas de Green dont la suspension a été fatale, par exemple, lors de la perte du titre contre les Cavaliers de Cleveland en 2016.

Pour rappel, Green avait été absent pour le cinquième match de la cette fameuse finale de 2016 contre Cleveland suite à une suspension pour une faute antisportive contre LeBron James lors du quatrième match. Cet incident, jugé de niveau 1 par la NBA après révision vidéo, a conduit à la suspension de Green en raison de son quatrième délit de ce type dans les playoffs. Avec des moyennes de 15 points, près de 10 rebonds et 6 passes, Green est un élément clé de l’équipe, qui menait la série 3-1 et n’a pu décrocher le titre à domicile lors du septième match.

Draymond Green, à l’instar de Dennis Rodman, impacte fortement le jeu, mais son comportement peut menacer la cohésion des Warriors et créer des brouilles irréconciliables, comme celle avec Jordan Poole.

Steve Kerr et son staff d’entraîneurs ont la tâche délicate de s’assurer que son intelligence de jeu, son apport tactique, et son énergie contagieuse s’alignent sur les aspirations de victoire des Warriors. Avec l’acquisition de Chris Paul et les progrès de ses jeunes talents, les Warriors de Golden State possèdent un équilibre offensif et défensif renforcé, et une profondeur de banc qui les rendront particulièrement compétitifs lors des playoffs.

Green devra cependant contrôler ses émotions et diriger sa passion de manière constructive pour contribuer à la quête de l’équipe d’un cinquième titre en moins de dix ans.

 

 

Mickelson THOMAS

Amant du sport

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