Depuis trois ans le championnat national ne se joue pas en Haïti et les joueurs locaux ne savent plus vers qui se tourner. À cause de la fermeture du championnat national, la République dominicaine était leur destination, mais en raison de la fermeture des frontières, ils ne peuvent pas s'y rendre en terre voisine. Et heureusement, le football trinidadien ouvre ses portes pour les accueillir. Ainsi quatre joueurs ayant joué en club
du championnat national ont signé un contrat de six mois avec le club trinidadien Eagles FC en première division.
Il s'agit de Huguens Michel, Angelo Exilus, Johnson Jeudi et Peterson Pierre-Louis qui ont joué pour l'AS Capoise, le Real Hope FA et le Don Bosco FC de Pétion-Ville. Le championnat de première division trinidadienne a débuté le 24 novembre et les quatre joueurs haïtiens ont joué pour leur club face au FC Police. Le match s'est terminé sur le score d'un but partout. Le natif de Cité Soleil qui évoluait au Real Hope du Cap Angelo Exilus a brillé dans cette rencontre et délivré la passe décisive.
À l'issue de cette rencontre, l'ancien attaquant du Real Espoir a déclaré que son rêve est d'aider son nouveau club à réaliser une très bonne saison par rapport à l'année prochaine tout en ajoutant qu'il se mettra au travail pour bénéficier de cette nouvelle expérience, car son objectif premier est de porter les couleurs de la sélection nationale et aussi d'attirer l'attention d'autres équipes étrangères afin d'avoir un contrat dans une autre équipe de haut niveau.
De son côté, l'ancien défenseur central et capitaine de l'Association soortive capoise (ASC), Huguens Michel n'a pas caché sa satisfaction pour dire qu'il réalise son rêve de jouer dans un championnat étranger, car il veut atteindre le sommet qui lui permettrait de porter la tunique de la sélection nationale.
Suite à ces contrats paraphés par ces quatre joueurs, plus d'un souhaite que ces grenadiers réussissent leurs nouvelles aventures afin d'ouvrir la voie à d'autres joueurs locaux qui ne savent que faire dans ce pays détruit par la misère et la violence.
Gérald Bordes