Contre toute attente, Ednaldo Rodrigues, président de la Confédération brésilienne de football (CBF), a été démis de ses fonctions suite à une décision judiciaire. Cette évolution dramatique soulève la possibilité d'une exclusion du Brésil des compétitions internationales, plongeant le football national dans une crise sans précédent et les fans de la Seleção dans le monde dans un stress insoutenable.
La CBF est en proie à des difficultés depuis plusieurs mois et les performances décevantes de l'équipe nationale, dirigée par l'entraîneur par intérim Fernando Diniz, ont aggravé la situation. Avec trois défaites consécutives lors des qualifications pour la Coupe du monde 2026, dont une dernière humiliante à domicile contre son meilleur ennemi, l'Argentine de Lionel Messi, la pression s'est intensifiée.
La question de la succession définitive de Tite, remplacé il y a plus d'un an, reste sans réponse. Bien que Carlo Ancelotti, dont le contrat avec le Real Madrid se termine en 2024, soit considéré comme un remplaçant potentiel, la situation actuelle pourrait compromettre sa venue.
Et pour cause, la tourmente a commencé avec la révélation d'un accord signé par Rodrigues avec le ministère public, permettant son élection en tant que candidat unique à la présidence de la CBF en 2022. Une décision judiciaire a donc annulé son élection générant des répercussions profondes sur le football brésilien. Selon l'Agence France Presse, le tribunal a annulé l'accord entre la Confédération et le parquet de Rio, exigeant de nouvelles élections dans les 30 jours. Entre-temps, le président du Tribunal supérieur de justice (STJD) assure l’intérim en prenant la responsabilité administrative de la CBF.
La FIFA, s'étant saisie de l'affaire, pourrait prendre des sanctions sévères en cas d'ingérence extérieure dans les affaires internes de la CBF. L'une de ces sanctions pourrait être l'exclusion du Brésil des compétitions internationales, un coup dur pour le pays qui a une histoire riche en football.
Fluminense, vainqueur de la dernière Copa Libertadores et participant à la prochaine Coupe du monde des clubs en Arabie Saoudite, pourrait être la première équipe à subir les conséquences de cette situation.
La CBF, qui n'a pas encore répondu aux demandes de commentaires, est susceptible de faire appel de cette décision. Néanmoins, la crise actuelle souligne les défis majeurs auxquels est confronté le football brésilien, tant sur le plan administratif que sportif.
Gérald Bordes
