La Fédération brésilienne se tourne vers Dorival Junior pour redynamiser la sélection nationale après s'être sentie snobée par Carlo Ancelotti qui, la semaine dernière, a officialisé le renouvellement de son contrat avec le Real de Madrid.
Le Sao Paulo FC a levé le voile sur l'avenir de la sélection brésilienne en annonçant dimanche que Dorival Junior, jusqu'alors à la tête de l'équipe première, quittera ses fonctions pour endosser le rôle de sélectionneur national. Ce choix vient après des mois de spéculation et suite à la démission récente de Fernando Diniz, laissant la Seleçao en quête de renouveau.
La nomination de Dorival Junior intervient dans un contexte particulier pour la Confédération brésilienne de football (CBF). Après avoir couru après Carlo Ancelotti pendant plus d'un an, espérant l'attirer à la tête de la prestigieuse équipe nationale, la CBF s'est retrouvée rejetée lorsque l'entraîneur italien a renouvelé son engagement avec son club actuel, le Real de Madrid. Ce revirement a contraint la fédération à reconsidérer ses options, aboutissant à la sélection de Dorival Junior, un choix qui semble plus pragmatique et centré sur le talent national.
Le départ de Dorival Junior du Sao Paulo FC est décrit par le club comme un accomplissement d'un « rêve personnel » pour l'entraîneur, qui aspire à revitaliser une équipe brésilienne récemment marquée par l'échec et le manque de résultats significatifs. Ses succès précédents en club, où il a fait preuve de capacités tactiques et de leadership, seront mis à l'épreuve dans l'arène internationale.
Le choix de Dorival Junior peut être perçu comme un retour aux sources, un choix moins glamour que celui d'Ancelotti, mais potentiellement plus enraciné dans la culture footballistique brésilienne. Sa compréhension du football national et sa capacité à gérer des talents locaux sont des atouts que la CBF espère exploiter pour retrouver la gloire perdue.
La pression sera intense sur les épaules de Dorival Junior, qui devra non seulement composer avec les attentes élevées, mais aussi avec le fait d’avoir été un choix non prioritaire. Seul le temps dira si le pari de Dorival Junior est le coup de maître dont le Brésil a besoin pour reconquérir le cœur des supporters et le sommet du football mondial.
Gérald Bordes