Indignation

Pour la seule journée du vendredi 8 juillet, pas moins de cinq personnes ont été assassinées dans différents endroits de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Des hommes à bord de motocyclette continuent de semer le deuil dans les familles. Le deuil a frappé Le National. L’un des chroniqueurs du journal, Willems Edouard, a été tué non loin du journal par des bandits circulant à moto. Encore des hommes à bord de motos. On rapporte que le chroniqueur du National  venait d’effectuer une transaction dans une banque commerciale quand il a été attaqué et tué. Le National exprime son indignation devant ce meurtre qui est de trop. Vraiment de trop.

Pour la seule journée du vendredi 8 juillet, pas moins de cinq personnes ont été assassinées dans différents endroits de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Des hommes à bord de motocyclette continuent de semer le deuil dans les familles.

 

Le deuil a frappé Le National. L’un des chroniqueurs du journal, Willems Edouard, a été tué non loin du journal par des bandits circulant à moto. Encore des hommes à bord de motos.

 

On rapporte que le chroniqueur du National  venait d’effectuer une transaction dans une banque commerciale quand il a été attaqué et tué. Le National exprime son indignation devant ce meurtre qui est de trop. Vraiment de trop.

 

Willems Edouard fut directeur des Presses nationales d’Haïti pendant la période 2004 – 2011. Depuis 2012, consultant au Bureau haïtien du droit d’auteur. Il animait la chronique « Angle droit » paraissant tous les jeudis dans les colonnes du journal Le National.

 

Au moment de cet assassinat, le directeur général ad intérim  de la Police nationale célébrait les vingt ans du corps d’élite de la PNH connu sous le nom de « Swat team ». Il exprimait sa satisfaction  pour les actions de cette force d’intervention.

 

Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique n’a pas tardé à réagir. Pas moins de deux notes ont été publiées. L’une exprimant l’indignation du ministre et informant comme d’habitude, que cet acte ne restera pas impuni. L’autre avisant que « des instructions formelles ont été passées aux forces de l’ordre, en vue d’un contrôle plus strict de la circulation des motos » et au final une réunion du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) sur le problème.  Comme si le ministre, en poste depuis plusieurs mois, venait à peine de s’informer sur les crimes commis par des hommes circulant à moto. Comme si aussi la question de l’insécurité concernait uniquement la circulation des hommes à moto. 

 

L’expression « Ces actes crapuleux ne resteront pas impunis » le pays est habitué avec. Ce sont des actes et des décisions fermes qu’il attend. Pas des cris d’indignation et des annonces. 

 

Entre temps, au niveau du Sénat, le dossier de la nomination et l’installation du directeur ad intérim de la Police nationale d’Haïti sommeille devant la Commission justice et sécurité. Les sénateurs, qui siègent en permanence, sont trop occupés à une affaire d’Assemblée nationale devant statuer sur l’avenir de Jocelerme Privert. Une situation dans laquelle seuls les parlementaires sont confortables. Les pères conscrits sont trop occupés dans leurs exigences de séparation du gâteau gouvernemental. Trop occupés dans des soubresauts pour protéger leurs arrières et alliés dénoncés dans la dilapidation des fonds publics. 

Au pays de Jean Jacques Dessalines, la politique occulte tout.  Des hôpitaux publics dysfonctionnels depuis environ trois mois  à cause d'une grève des médecins résidents. Le nom d’un sénateur de la République aurait été cité dans ce mouvement. La gourde poursuit lentement, mais surement sa dévaluation. L’Université d’État d’Haïti, en crise depuis plusieurs mois, est incapable de bien planifier les concours d’admission. Des parents sont scandalisés devant la forte augmentation des frais scolaires. Autant de questions qui attendent une réponse et que la politique, comme elle se pratique ici à notre détriment, oublie.

 

Jacques Desrosiers

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