L’universalité de la souffrance

Si le riche et le pauvre sont égaux devant la mort, la souffrance, c’est cette langue universelle que parle au quotidien l’être humain. C’est, en quelques mots, « avoir sa part de souffrance » dans un monde fait de dissension des uns et de différend des autres. 

De l’antiquité au monde contemporain, tout au long de l’histoire de l’humanité, tout en faisant souffrir d’autres, certains hommes prennent toujours plaisir à commettre des massacres, des exécutions sommaires, des actes de torture, des viols, des pillages pour, finalement occuper des territoires.  Et, « 'lorsque cela se révèle nécessaire, de s’emparer de nouveaux territoires ou d’occuper ceux abandonnés par l’ennemi ».

Au point que, dans leurs dominations égoïstes et démoniaques, ils rendent invivable la vie de beaucoup.  Et ce qui, contrairement à l’ancien Archevêque de San Salvador Oscar Romeo qui faisait l’option préférentielle des pauvres et du Révérend Père Gustavo Gutiérrez qui croit dans l’amour des autres, ces oppresseurs, dans leurs âmes méchantes, ils n’ont pas de place pour le partage et l’amour du prochain.

 Ce qui explique, face à l’atrocité aveugle des méchants, il y a toujours, malheureusement des innocents qui, constamment, versent des larmes de crocodile sans pour autant obtenir de l’aide de personne. Cependant, dans bien d’autres cas, dans des malentendus de tout contrôler de ces avarices, il y a, certaine fois, des méchants qui pleurent des méchancetés d’autres collègues, encore plus méchants qu’eux. À malin, malin et demi.

 Donc la souffrance n’a pas de couleur, de classes sociales et économiques. Elle n’a pas non plus de sexe, de croyance, de religion, de niveau académique et de pouvoir politique. La souffrance est le même pour tous. Elle est universelle.

 Puisque, même le méchant qui prend plaisir à faire souffrir les autres, il peut lui aussi, souffrir des effets du karma. Car celui qui fait souffrir aujourd’hui peut, amèrement, souffrir demain.

 Face à ce dilemme dans un monde déshumanisé, beaucoup se demandent pour quoi la guerre avec des armes de destruction massive pouvant conduire automatiquement à la mort de plusieurs milliers de personnes, particulièrement la perte de vies des innocents, surtout des enfants sous les yeux impuissants de ceux qui l’aiment? 

Pourquoi dans l’ère de ce macrocosme, soi-disant civilisé, il y a tant de peine avec des armes sophistiquées? Tant de tristesse? Tant d’angoisse et d’anxiété. Tant de gens qui souffrent dans un univers égoïstement méchant.

Devant tous ces questionnements, bien entendu toujours sans réponses, chercher à comprendre la méchanceté de l’humanité, c’est aussi chercher à apprendre pour ne pas comprendre comment on fait pour vivre dans un monde de confusion où les vivants vivent difficilement l’absence de leurs proches qui dans bien des cas sont partis trop tôt. Malheureusement toujours bien trop tôt.  

Et le pourquoi de toutes ses interrogations controversées, c’est aussi se poser cette pertinente question, comment et pourquoi depuis longtemps, l’être humain est toujours impuissant à résourdre leur querelle intestine qui, souvemment, conduit à des morts prématurées et inutiles.

Malheureusement dans cette planète égocentrique ou l’homme vit au quotidien l’universalité de la souffrance, « on trouve toujours de l’argent pour faire la guerre, jamais pour vivre en paix », écrit l’écrivain, sociologue et humoriste québécois Albert Brie.

 

Prof. Esau Jean-Baptiste 

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