Gangs répandus, territoires perdus, discours distordu ; triste tableau d’un pays vendu

Mauvais présage. À une heure indue, ces officiels providentiels ont été pondus par un tweet condescendant du BINUH tout nu et sans retenue dans sa déconvenue de fourrer son nez pointu belle longueur dans les dossiers souverains de la république historique. D’une fenêtre brisée à un édifice effondré, les institutions régaliennes ont été démantelées alors que les forces chtoniennes ont été fédérées sous la bénédiction maléfique de l’ONU. L’ultime prophétie d’un système chaotique où règnent la milice et la gangstérisation a été prononcée au cours d’une certaine homélie de vacuum tenue par la Prophète Milcé, dans sa paradoxale posture adulant les flibustiers et acculant les justiciers. Sous la farouche domination de ce système judiciaire dépravé, Haïti progresse à vitesse de fusée comme une épave prostituée, de territoires perdus à pays vendu. Il y a extrême urgence de stopper cette hémorragie catatonique et décréter une homéostasie salvatrice. Sinon, les prochains jours convergeront vers l’imminence d’une fin tragique émanée de l’éminence criminelle grise conspiratrice de la chorégraphie dramatique d’anéantir la république emblématique. Nous voulons réitérer 220 fois le vœu d’une année 2024 régénératrice des valeurs suprêmes, marquée par le déclic de faire revivre dans une jouissive réminiscence les prouesses libératrices de 1804. En hommage à nos aïeux qui se sont sacrifiés pour nous léguer cet héritage historique, les générations présentes et futures méritent de renouer avec une Haïti libérée de ses faux-amis et de ses traîtres fils. Par la puissance de l’arme de la dialectique, puisse le pays se racheter de ce complot apocalyptique par le truchement d’une sainte colère populaire et d’un engagement citoyen de l’élite probe. Cette situation asphyxiante requiert un nouvel acte magnanime apte à défier le projet macabre d’une extermination radicale nourrie vraisemblablement par le paradoxe de la malédiction des ressources naturelles.

Les pirates internationaux ont tout manigancé pour transformer cette terre de liberté en un espace de convulsion, de répulsion et d’expulsion de ses propres enfants. Au bord d’un précipice qui caresse l’asymptote apocalyptique dans une fine proximité, les moins forts n’auraient pas tort d’y percevoir un enfer sur terre. Parallèlement, les enchères augmentent en des extractions, des exactions et des attractions pour des milliardaires étrangers voire d’anciens héritiers du Bureau ovale qui élargissent leurs patrimoines en se procurant sites touristiques et terrains miniers en Haïti. Asymétrie de l’information ; les ravisseurs d’outre-mer ne sont pas cons dans cette impulsion inverse d’investir subrepticement leur argent à un terrain miné, à dessein. Ils y prévoient des intérêts substantiels sous ce ciel nébuleux pour les gens sérieux, mais d’un bleu prodigieux pour les mafieux. Les anguilles ne sont plus sous roche. Ils nous dépouillent.

En plus d’informations pertinentes, le discernement et la maïeutique servent également à accoucher la vérité. Les anciens détenteurs des codes secrets des algorithmes du système cosmique disposent de données stratégiques géoréférencées inaccessibles aux simples citoyens, encore moins aux Haïtiens. Auraient-ils vraiment opté à investir en Haïti sans la garantie de la rentabilité de leurs investissements ? Concédons, par les vertus de la mondialisation, que ce ne serait pas un problème d’accueillir des investissements étrangers. Au contraire, le pays récipiendaire de financements externes en sortira gagnant si les investissements incluent les principes d’une exploitation dans la justesse, obéissant à l’éthique environnementale, aux normes socioéconomiques.

En effet, l’avarice aveugle de ces gourmands entêtés à semer le chaos pour en sortir des bénéficiaires exclusifs constitue le véritable nœud gordien. Ils veulent le beurre et l’argent du beurre. En pareil contexte d’une folle convoitise capitaliste qui n’épargne pas la barbarie, seuls des interlocuteurs valables à la gouvernance du pays sont capables de remettre à l’heure les pendules d’une négociation équitable, favorable à toutes les parties ; au profit de la collectivité. Le point de départ, un signal déclencheur crédible doit être lancé dans une rupture du statuquo, par l’entrée du sang neuf dans l’arène, en l’occurrence des personnalités non mêlées dans les corruptions et les effusions de sang.              

 

Traités avec des traîtres : le leitmotiv pernicieux  

Parachutés à la Primature et à toutes les superstructures administratives en violation de tous les principes démocratiques et consensuels, les dirigeants fantoches issus du magnicide du 7 juillet 2021 sont éperdus dans une macabre mission indue de satisfaire les désirs machiavéliques des faux-amis de l’Occident omnipotent, omniscient et omniprésent dans l’exploitation des ressources humaines et naturelles du pays. Ces vilains stratèges de la géopolitique prédatrice sont les principaux artisans des conflits et des catastrophes installés à travers des conspirations contre les sociétés prospères en dotation naturelle. Leur haine est d’autant amplifiée envers les moins naïfs - rebelles à leurs lentilles - qui ne leur confèrent un respect immérité en validant leur agenda tête baissée. Pour rendre facile l’antijeu de la mission flibustière, ce sont sur les vilains que l’Occident perverti jette son dévolu afin de piloter le navire national sous sa dictature, à sa guise. À son poids luciférien dans la balance pour exterminer la nation, il faut un contrepoids surhumain pour contrebalancer et sauver la patrie en péril.

 

En soutane de bons samaritains, ces prétendus partenaires prétendent encadrer les pays du Sud alors qu’à la vérité ils les rendent poitrinaires en de multiples coups traîtres ressentis comme des coups de massue à leurs organes vitaux. À plusieurs reprises, cet Occident de mauvaises dents a déjà mordu Haïti de travers. En dit long son implication dans les fraudes électorales pour imposer le cannabis à la plus haute magistrature du pays. Le choc politique post-sismique aurait été plus coûteux que les dégâts et traumatismes causés par la plus grande catastrophe naturelle qu’a vécue Haïti à l’aube de 2010. L’intrusion de l’ONU et l’OEA au Centre de tabulation pour sélectionner de manière occulte le candidat inculte qui seyait parfaitement à leur mission a été évidemment une réédition des infractions de 2004 et bien d’autres sélections électorales de la communauté internationale. Cependant, tant par la perfidie de l’intrusion sans conteste burlesque que par la stature de ce candidat en piteux état psychique à l’époque, l’ingérence de l’Occident avait culminé à son paroxysme en 2011.      

Rationalité dépourvue de moralité dans cette incitation de faciliter les négociations à sens unique, le sens de la honte n’est plus un sentiment du trident occidental qui savait capitaliser sur l’hypocrisie pour entreprendre ses projets arbitraires. La faculté de déceler les mystères cachés du mensonge diplomatique était nécessaire avant ce Millénaire pour déshabiller les envoyés spéciaux dans leur agenda déloyal. Dante Caputo jouait ses cartes truquées sous le tapis, sournoisement ; Edmond Mullet exposait dans une clarté obscure ses tricheries dans la plus insolente arrogance, ouvertement. La pratique médiocratique de dérouler tapis rouge pour ovationner l’infamie politique s’étend jusqu’au cercle des coopérations multilatérales. Une palanquée de représentants diplomatiques que l’on croyait faillir à leurs missions en Haïti ont été pourtant réaffectés sinon promus à des postes supérieurs après avoir délivré de piètres services. Il y aurait matière de développer une théorie de la relativité de l’échec.

Une question rhétorique demeure, la motivation de la communauté internationale à plébisciter des vauriens aux sphères décisives du pays serait-elle dans l’intérêt de nourrir la doctrine de Monroe ? La réponse est plutôt limpide, par exemple, que peut un ancien prisonnier de citoyenneté américaine devant les exigences illégitimes des ambassadeurs et plénipotentiaires faiseurs de présidents indignes ? C’est d’ailleurs par un amour conditionnel que l’indécence a pu accéder au poste le plus stratégique, la présidence. À la Judas Iscariote, les agences multilatérales livrent notre pays entre les mains diaboliques des rois de la jungle qu’ils ont procréés pour contraindre la société à vivre dans la douleur, dans la terreur.

 

Bwa Kale carbonisé : Complicité officielle   

À corps perdu, ces individus d’un gouvernement insouciant, sympathisant sinon artisan des scories et des résidus des rues, ont cousu en quasiment trois ans un tissu dépeint de graffitis funestes. D’une part, ils sont insensibles aux souffrances atroces de la population ; de l’autre, ils manifestent une empathie authentique face à l’approche Muscadine qui vise à degangstériser et stériliser les villes et les bidonvilles. Discours et stratagèmes ont été décrétés par ce gouvernement indécent au service des instances internationales hypocrites pour carboniser le « Bwa Kale » qui promettait de nettoyer les zones gangstérisées. Au pic de cette alternative de survie collective qui avait galvanisé « la Police et la population » dans une synergie rédemptrice, les principaux chefs-bandits prononçaient déjà des discours testamentaires. Soudain, par une baguette magique des parrains locaux et des coquins internationaux, la Police devait replier contre son gré pour laisser les sauvages repousser du poil de la bête dans la jungle ensanglantée.

Aujourd’hui, les criminels gagnent plus de terrain, en direction du grand Nord et du grand Sud, sous les yeux complices d’un CSPN impotent qui s’évertue volontairement à se montrer fébrile pendant que les assassins exposent leurs muscles cyclopéens avec des kalachnikovs. Pour justifier la mobilisation de la mission militaire kenyane sur le territoire national, tous les stratagèmes seraient permis. N’est-ce-pas, Ariel ? Qui peut et qui veut arrêter ces criminels garnis d’armes de calibre qui montent en puissance ? Dommage, Muscadin ne détient pas le don d’ubiquité pour se dédoubler, se quintupler et se centupler pour protéger et servir tous les départements, toutes les communes. À quand donc la restauration de l’autorité de l’État ?

 

Milice, Ministre,  de la même famille aliénée

Lettres de blâme adressées aux commissaires de gouvernement dévoués de chasser les malfrats, édictées dans la célérité par cette ministre promotrice du scélérat qui sert dans l’allégeance un gouvernement cruel qui distord la justice et la sécurité publique. Pourtant, aucune note de sympathie envers les victimes ni de discours de condamnation contre les salopards qui sèment le drame dans la Cité. Démence de la raison ! Il faut croire soit à un paradoxe soit à une solidarité entre familles et alliés détraqués. Le bon sens espérait au moins une approche perfide du gouvernement sanguinaire qui serait guidée par la diplomatie hypocrite. Auquel cas, seuls les yeux de lynx auraient perçu le comportement scandaleux.

Non. De visu, au vu et au su de tous, ces dirigeants malveillants ont choisi de s’associer délibérément au camp criminel, sans aucun scrupule. Impassibilité quand toute une zone est incendiée et des familles contraintes de se déguerpir dans la honte pour se réfugier à des endroits inappropriés y compris des places publiques ou devant des ambassades avant d’être pourchassées comme des sauvages. Même pas des larmes de crocodile pour sympathiser avec des familles des civils et des policiers endeuillées par les bandits assoiffés de sang. Pourtant, amertume de ce gouvernement moribond piloté par le neurochirurgien sans cœur lorsque des bandits notoires sont capturés. Décidément, entre bandits à cravate et criminels à sapates, le sang appelle le sang.

Balles planifiées et balles perdues logées dans les cœurs et les poumons d’étudiants, de policiers, d’infirmières, de médecins ; les concepteurs du chaos ont dépeint un cynique tableau de criminalité. Véritable film d’horreur, sans légende ; pas à Hollywood, mais à Port-au-Prince. En vivo ! Heures perdues en de longues attentes d’un visa ou d’un email salvateur dans un humanitaire arbitraire en perdition, le rêve et le fantasme de la jeunesse consistent à saisir l’opportunité de se frayer un chemin uniquement à l’étranger. Passagers clandestins confondus sur leur propre terrain de naissance, les jeunes affrontent un climat social de plus en plus hypertendu qui leur offre de moins en moins d’alternatives pour s’épanouir.

Le temps de productivité et de créativité est dissipé dans une oisiveté perdurée, progressivement convoitée par des poussées vers la criminalité. Il court la rue que les gangs recrutent alors que les entreprises publiques et privées réfutent, entraînant ainsi pour les moins résilients une hausse de la probabilité de devenir gangs. Certains donnent libre cours à cette tentation suicidaire. En assouvissant leur faim de cette ignoble manière de porter des manches longues, les nouvelles recrues du banditisme sont conscientes de la triste fin qui les attend à moyen terme. Malheureusement, tant par son insouciance que par son discours pro-gang, le gouvernement ne dissuade pas la déviance et la délinquance.     

Multiples projets avortés, dossiers universitaires fermés, quête d’emploi abandonnée en raison d’un malentendu de promesse d’un courriel officiel non tenue, les candidats de cette loterie humanitaire vivent une chimère de paradis perdu. Du temps perdu, de multiples moments perdus, d’innombrables heures perdues dans une attente d’un an déjà ; certains croient qu’ils avaient investi à fonds perdu en se désinvestissant de leurs activités initiales. Parallèlement, hormis la sécurité procurée par la terre étrangère qui leur fournit un minimum de paix en voie de disparition au bercail, c’est peine perdue pour une catégorie de gagnants de cette loterie migratoire qui ne perçoivent toujours pas une amélioration substantielle de leur standard de vie. 

Dans la vocation de l’élite, il est sous-entendu que la paix d’un pays dont la gouvernance n’est pas assurée par l’élite probe sera confondue avec la peur. À force d’afficher une indifférence et de rester en silence face à la bêtise d’être gouverné par la médiocratie, toute Haïti est fondue en larmes. C’est la dure leçon apprise de la démonstration par l’absurde qui exhibe que le vagabondage trôné au poste stratégique ne peut générer que le naufrage.  

Par leurs actions barbares, leurs inactions insouciantes et leurs langues de vipère, les dignitaires indignes de ce gouvernement cruel ont clairement répandu qu’ils sont des Léviathans en mission démoniaque de faire d’Haïti un pays vendu au diable. En l’honneur aux stratèges de la liberté, nos ancêtres, nos pères-fondateurs qui ont conçu des stratégies efficaces pour rompre au prix de leur sang le système prédateur en vigueur, les forces conscientes sont interpellées à développer de nouvelles stratégies et créer la bonne synergie pour sauver Haïti des démons qui conspirent contre elle, pour la néantiser.

En cette 220e de notre indépendance, marquons le virage qualitatif vers une société reposée sur une gouvernance moderne qui valorise son capital humain et qui gère efficacement les ressources financières locales et celles en provenance des coopérations multilatérales, au profit du bien-être collectif. Haïti ne doit pas périr.

 

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com

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