Si on veut représenter son parti aux élections générales de novembre, les élections primaires restent avant tout une démarche importante vers la nomination d’un candidat. Elles requièrent une organisation plutôt soignée, minutieuse et des procédures différentes dépendamment de l’un ou de l’autre des deux partis.
En fait, démocrates et républicains désignent dans chaque État les délégués qui auront à participer à la Convention nationale. Ces derniers, à leur tour, auront à voter en faveur d’un candidat selon leur ultime conviction. Il revient à chacun des partis d’orienter les élections primaires dans la direction qui lui soit la plus politiquement avantageuse. Une certaine dextérité politique est donc de mise pour pouvoir profiter du choix des délégués.
Par exemple, dans certains États, « Les élections primaires prennent la forme d’un vote. Toute une série de mesures est envisagée pour garantir le parfait déroulement du vote. Les délégués sont mobilisés et une fois le processus est mis en branle, le vote peut se faire de trois façons : Il peut être ouvert à l’ensemble des électeurs qui le souhaitent, semi-ouvert quand il s’agit d’un seul parti et finalement fermé, réservé aux membres du parti.» Le vote « ouvert » permet curieusement, selon toute analyse, à un électeur républicain de voter pour la désignation d’un candidat démocrate et vice versa.
Le processus d’écrit précédemment est observé ou appliqué dans la majorité des États. Toutefois, dans « l’Iowa et d’autres États qui constituent une minorité, les élections primaires prennent la forme d’un caucus. Il s’agit tout simplement d’une réunion des membres du parti où les votes se font ouvertement.» Dans la plus grande des transparences, les délégués, pour ou contre, sont invités à lever la main.
Peu importe le format priorisé à savoir les élections primaires sous forme de vote ou caucus, les candidats passeront un an environ à faire campagne avant le début des primaires dans l’État de l’Iowa. Il n’est nullement nécessaire de signaler que cette longue période de mini-campagnes nécessite énormément de fonds. Nombreux candidats, dans le souci de dépenser moins d’argent, décident de faire campagne dans les États qui envoient le plus de délégués aux Conventions comme la Californie, le Texas, la Floride et New York, etc.
« Une fois engagés dans la course, les candidats prennent part aux différentes étapes que nécessite le processus de nomination qui débouche sur le choix final du représentant du parti aux élections générales de novembre. C’est d’abord une lutte interne souvent très acharnée que se livrent les membres d’un même parti pour gagner cette première manche dite de nomination. »
« À travers plusieurs débats organisés par le parti, ces candidats en quête de nomination de leur parti se critiquent les uns les autres. Ils présentent un alléchant de programme. À partir des rencontres de sensibilisation de masse, de messages radio et télédiffusés, dans bien des cas, très couteux, ils se promettent et se font mieux connaître du public. »
« La course progresse, des candidats régressent. Ils s’essoufflent pour abandonner la compétition. Leur élimination se produit à partir des états gagnés dans ce combat politique pour la nomination. Une pauvre performance continue dans des éĖtats peut mettre fin aux prétentions d’un candidat qui se veut être le nominé de leur parti. C’est le cas de celui qui aurait totalisé un faible pourcentage de délégués. Donc il se verrait contraint de se retirer de la course. »
« Hormis un échec dû à une insuffisance de vote, le manque de fonds peut être considéré comme un puissant facteur pouvant expliquer un retrait de candidature. Un candidat en proie à des difficultés financières peut voir ses chances de se maintenir dans la course réduites. L’aspect financier constitue l’une des conditions sine qua non à la survie électorale d’un quelconque prétendant dans la course à la Maison-Blanche. »
Cependant pour des raisons bien déterminées que seul le personnage en question peut expliquer, des candidats ont, certaines fois, opté de rester dans la course, même lorsqu’il n’a, mathématiquement, aucune chance de gagner. C’était le cas de Newt Gingrich et de Ron Paul lors des élections primaires républicaines de 2012. Il faut aussi noter, dans bien des cas, quand cela se produit, il affaiblit le parti avant la convention qui s’organise en été.
À ce moment, puisque le temps ne serait plus à la division, mais plutôt a l’unité, donc le candidat qui remporte la nomination doit avoir un discours de rassembleur afin d’éviter toute discorde entre certains membres surtout influents du parti.
Entre-temps, pour les primaires républicaines du lundi 15 janvier dans l’état d’Iowa, avec le retrait de Chris Christie, le nombre des prétendants pour la nomination du parti se rétrécit. « L’ancien gouverneur du New Jersey, qui a tout fait pour s’opposer à Donald Trump, ne voulait pas être tenu pour responsable d’une dispersion des voix, alors que Nikki Haley et Ron DeSantis tentent de se maintenir dans la course. Mais, à cinq jours des primaires de l’Iowa, Donald Trump fait figure de grand favori », écrit Piotr Smolar, correspodant de Washington pour le journal Le Monde.
Esau Jean-Baptiste
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Bibliographie
1- Alan Gitelson, Robert L. Dudley, Melvin J. Dubnick. American Government. Sixth Edition. Houghton Mifflin Company New York. 2001.
2- Gray Wasserman. The Basics of American politics. Sixth Edition.
Haper Collins Publishers Inc. 10 East 53rd Street, New York, NY 10022. 1991.
3- Norman C. Thomas, Joseph A. Pika, Richard A. Watson. The Politics Of The Presidency. Revised Third Edition. Congressional Quarterly Inc. 1414 22nd Street, N.W. Washington D.C. 1994.
4- Robert L. Lineberry, George C. Edwards, Martin P. Wattenberg. Government in America. People, Politics, and Policy. Fith Edition.Harper Collins Publishers 1991.
5- Piotr Smolar, correspodant de Washington pour le journal Le Monde. Aux États-Unis, après le retrait de Chris Christie, la concurrence se restreint dans les primaires républicaines.
