Et je suis d'accord pour un accord...

Avec un gouvernement de Salut public composé seulement d’un président et de dix ministres. Basé sur un changement des conditions de vie des masses dans les quartiers populaires et des paysans de l'arrière-pays, cet accord sera semblable à celui de l'idéal dessalinien. Comme il sera similaire à celui de l’Empereur, donc il donnera la priorité aux problèmes de l’insécurité; de l’emploi; de la réforme agraire; de l’engrais pour la croissance des plantes; de programme d'irrigation et de drainage des terres de fermage; de matériels agricoles modernes pour les agriculteurs; d’assurance de soins médicaux, et d'éducation gratuite, mais surtout de qualité pour les enfants des classes défavorisées, de l’augmentation de salaire pour les ouvriers, programme d’alphabétisation, perception de frais d’importation et de la hausse des impôts pour les riches et surtout, le jugement des dilapidateurs des fonds du Petro Caribe.

Par contre, je serai en désaccord avec tout accord qui ne s'accorde pas à accorder ces priorités aux masses défavorisées dans les bidonvilles et des paysans de la paysannerie.

 

Il est inconcevable et ironique à la fois que des nouveaux riches et hommes politiques, avec leur pouvoir d’argent et leurs accointances dans les médias locaux et internationaux font de la propagande pour un accord qui ne tient pas en compte de la tuerie dans les quartiers populaires, pendant qu’ils continuent, avec leurs hommes de main, d’être en réalité les véritables oppresseurs et tueurs des masses et des paysans.

 

Il est inconcevable aussi que les masses pataugent dans la misère la plus abjecte pendant que, comme des rapaces, cette classe des affaires venue d’horizon divers a accaparé toutes les richesses du pays. Au-delà de toute considération, tout accord qui n’enlève pas les privilèges douaniers qui avaient été accordés aux riches est un accord mal accordé.

 

De plus, quand des familles à elles seules contrôlent toutes les richesses du pays pendant que le reste de la population n’a absolument rien, donc il faut qu’il y ait un accord qui pénalise les coupables, que ce soient les nouveaux riches aussi bien que les petits enfants de ceux-là qui ont été absents au combat à Vertières le 18 novembre 1803. 

 

Cela fait plus de deux-cents ans depuis que des ingrats et des traitres à la nation ont assassiné  l’Empereur Jean-Jacques Dessalines. Ces gens l’avaient assassiné pour pouvoir empêcher son rêve et l’idéal de prospérité pour les nouveaux libres d’alors, dont aujourd’hui, leurs petits-enfants vivotent dans les bidonvilles dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, des villes et sections rurales des provinces du pays.  Tant qu’il y a des familles dans les bidonvilles qui meurent de faim et des paysans qui n’ont pas de terre et des matériels modernes pour leurs travaux agricoles pendant que des nantis de la classe des affaires, avec la complicité de la classe politique vassalisée ont accaparé toutes les richesses du pays, y compris les terres des paysans, il faut qu’il ait un accord avec un gouvernement de Salut public pour mettre fin au projet de sabotage de l’idéal dessalinien.

 

Depuis la mort de l’Empereur en 1806, les agents du système oligarchique monopolisent tout le système économique du pays. Ainsi, la distribution de richesses et de services publics est mal orientée. Le système économique imposé au peuple l’asphyxie tout simplement.

 

Aujourd’hui, kidnappings, corruption, misère, pénuries, crises sociales et politiques, villes paralysées par des bandits sont les grands titres d’actualité des journaux internationaux sur Haïti qui, autrefois, était un lieu d’accueil et d’hospitalité pour les opprimés. Face à ce constat accablant, il faut qu’il y ait un accord qui enlève tout privilège entre les mains de ceux-là qui ont toujours eu le monopole de richesses et de la violence dans le pays. Cet accord doit mettre fin aux pouvoirs politiques et économiques de cette oligarchie rapace qui, depuis la mort de l’Empereur le 17 octobre 1806, affiche leur totale indifférence face au sort des masses défavorisées.  Il est temps pour ceux et celles qui croupissent dans les bidonvilles et dans divers coins de l'arrière-pays de respirer ?  

 

Avec la prolifération des armes dans certains quartiers dans l’aire métropolitaine et des villes de province, Haïti est devenue un vaste champ de tir.  Donc, si un accord ne prend pas en compte les problèmes de l'insécurité qui s'éternise dans tout le pays, particulièrement dans les quartiers populaires, ce sera un accord qui n’est pas accordé.

 

De plus, avec leurs barricades érigées depuis la mort de l’Empereur en 1806, les riches ont créé deux différentes écoles dans le pays.  À travers un programme d’éducation universelle qui offrira des chances égales à tous, le gouvernement de Salut public aura pour mission de redynamiser le système d’éducation de sorte que les enfants puissent aller à l’école dans des établissements scolaires construits dans leurs communautés respectives. Les enfants ne seront pas obligés de marcher de très longues distances pour aller dans des écoles publiques mal construites avec des instituteurs non qualifiés. Ainsi prendra fin cette grande différence entre des enfants qui empruntent la route de Fermathe, Kenscoff, Laboule, Bourdon à l’arrière des voitures luxueuses de leurs parents pour aller dans des écoles privées et congréganistes pendant que des fillettes si elles ne sont pas ‘restavek” chez des ‘’gros zouzoune’’, elles sont dans bien d’autres cas, des vendeuses  de légumes sur les trottoirs. Il en est de même pour de petits garçons, s’ils ne sont pas ‘’gason lakou chez des ‘’mèt zabèlbòk’’, ils sont des cireurs de chaussures.  Ces enfants, eux aussi, ils sont les petits fils de grand-Pa Dessalines.  Ils doivent être dans des salles de classe dans leurs zones de résidences pendant que leurs parents ont un emploi décent leur permettant de prendre soin de leurs familles.

 

D’où la nécessité, dans le cadre d’un accord visant des projets sociaux pour les masses, de faire de la création d’emplois une priorité des priorités du gouvernement de Salut public.  

 

Pas de chômages déguisés où les jeunes pour garder leurs postes, et prendre des promotions dans cet emploi de misère, ils doivent coucher avec leurs patrons qui peuvent bien être leurs pères ou grands-pères. 

 

Cet accord doit-être une source d'inspiration pour les opprimés, non pas une opportunité de plus pour les dilapidateurs, les assassins, les voleurs, les violeurs, les démarcheurs politiques aussi bien que les oppresseurs d’imposer leur nouveau joug de déshumanisation du peuple haïtien.

 

Haïti doit, à travers de cet accord inclusif, se retrouver là ou l’idéal dessalinien avait été assassiné le 7 octobre 1806.  Mais tout accord qui n’est pas similaire à l’idéal du père fondateur de la nation est un accord mal accordé.

 

Prof.  Esau Jean-Baptiste

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