L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH)

L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) est scandalisée par l’attitude des agents de la Police Nationale d’Haïti du Commissariat de Delmas 33 le dimanche 30 octobre 2022, face à des journalistes venant exprimer leur solidarité avec un confrère en détention dans ledit Commissariat.

Nous ne comprenons pas l’usage abusive de la force utilisée contre ces membres de la presse désarmée et qui ne représentaient aucune menace pour les forces de l’ordre.

La gestion malhabile de cette situation a causé des blessures résultant de bastonnades à des confrères et s’est soldée au bout du compte par la mort du journaliste Romelson Vilcin.

Cet incident au Commissariat de Delmas 33 constitue une agression en règle contre la liberté de la presse garantie par la Constitution du 29 mars 1987.

L’ANMH condamne avec force cette violation contre la liberté de la presse et ce traitement inapproprié à l’intérieur de l’espace d’un Commissariat de police où les citoyens étaient supposés être en sécurité et où les policiers auraient dû avoir la pleine maîtrise des moyens conventionnels pour gérer toute situation de tension, dans le respect des droits et libertés. 

L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) exige que l’Inspection Générale de la PNH ouvre une enquête pour identifier les bourreaux de la presse et les assassins de Romelson Vilcin et les agresseurs des autres confrères victimes de coups et blessures au cours de cet incident du 30 octobre 2022.

L’ANMH rappelle que la Constitution et les lois de la République garantissent le droit de rassemblement et la liberté d’expression des citoyens en tout lieu.

S’il advient un dérapage au cours d’une situation quelconque, les forces publiques de sécurité et de maintien de l’ordre doivent réagir avec le professionnalisme requis pour préserver la vie des citoyens désarmés.

L’ANMH et le pays tout entier s’attendent à ce que la Police Nationale puisse garantir la sécurité des vies et des biens des citoyennes et des citoyens sur tout le territoire en s’imposant face aux bandits, aux gangs armés, aux kidnappeurs et face à toute expression du banditisme et du crime organisé.

Notre société attend des réponses de la part de la PNH pour que le cours normal de la vie sociale, économique, culturelle et politique reprenne dans tout le pays.

Ce qui n’est pas souhaitable, c’est que la Police Nationale d’Haïti se transforme en une force brutale répressive et abusive contre les citoyens et les groupes les plus faibles dans l’expression quotidienne de revendications garantie par la Constitution et par la loi.

 

Jacques Sampeur Président ANMH

 

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