La première édition de la Foire des Métiers du Futur (MEDUF), organisée le samedi 16 août 2025 à Port-au-Prince par Banj Media, a réuni près de 800 jeunes issus de divers horizons : élèves, étudiants, professionnels et autres profils variés.
Selon les organisateurs, cette initiative répond à un défi crucial : à l’ère post-numérique, les jeunes Haïtiens doivent s’ouvrir à de nouvelles opportunités, apprendre et s’adapter face aux avancées rapides des technologies de l’information et de la communication (NTIC) et de l’intelligence artificielle (IA), devenues des leviers incontournables du développement des sociétés modernes.
Un succès assuré pour la première édition
Leïla Joseph, directrice de communication à Banj Media et co-initiatrice de l’événement, a exprimé sa satisfaction quant au succès de cette première édition.
« Nous sommes très satisfaits de cette première expérience. La participation et l’accueil ont été extrêmement positifs. Beaucoup ont exprimé leur joie de prendre part à une initiative porteuse de sens. Dans le souci d’apporter un accompagnement réel et durable à la jeunesse, nous avons conçu une programmation qui s’est étendue sur un mois :
un stage d’un mois pour cinq jeunes,
une journée portes ouvertes,
et enfin, la foire elle-même. »
Elle souligne par ailleurs que ce projet ne s’arrêtera pas là : « Préparer la jeunesse aux nouvelles dynamiques du marché du travail à l’ère post-numérique n’est pas une action ponctuelle, mais un effort permanent. Des ateliers et formations récurrents sont déjà prévus. »
Un message fort pour la jeunesse
Dans son intervention, Leïla Joseph a également adressé un message inspirant aux jeunes Haïtiens :
« L’ère post-numérique et l’intelligence artificielle constituent une révolution sans précédent dont il faut tirer parti, malgré les difficultés liées à la crise socio-politique et économique. Le numérique met tout le monde sur la même ligne de départ : un jeune en Haïti, avec un simple téléphone et une connexion internet, a accès aux mêmes outils et connaissances qu’un professionnel basé dans les plus grandes capitales du monde. »
Elle insiste sur la nécessité d’oser et de ne pas attendre :
« Ces technologies créent de nouvelles opportunités, mais seulement pour celles et ceux qui acceptent d’apprendre, d’expérimenter et de s’adapter. Nous invitons chaque jeune à prendre en main sa destinée, à rester curieux, à bâtir des compétences solides et à agir sans attendre d’être parfait. L’avenir du travail n’est pas quelque chose qu’on subit, mais quelque chose qu’on construit. »
De son côté, Marc Alain Boucicaut, directeur général de Banj Media, est revenu sur les difficultés rencontrées au lancement de MEDUF :
« Nous avons démarré ce projet avec nos doutes et nos imperfections. Mais c’est dans les moments d’incertitude que nous définissons vraiment qui nous sommes. »
Une deuxième édition déjà annoncée
Forte du succès de cette première édition, Banj Media annonce déjà la tenue d’une deuxième édition en août 2026, toujours dans le cadre de la Journée internationale de la jeunesse.
« L’année prochaine, MEDUF sera encore plus ambitieux. Nous allons tirer les leçons de cette première expérience afin d’enrichir la prochaine. Les formations et ateliers que nous organisons tout au long de l’année viendront renforcer la programmation et permettre d’aborder des thématiques de plus haut niveau. Les jeunes leaders formés deviendront à leur tour des ambassadeurs dans leurs communautés. Enfin, les recherches et sondages que nous mènerons fourniront des pistes précieuses pour anticiper les métiers de demain », conclut Leïla Joseph.
Oberde Charles