Le National s’est toujours défini comme un journal citoyen, au service de la communauté, au service de la Nation.
La Nation vit aujourd’hui ses heures les plus sombres. Ceux qui ferment les yeux sur la souffrance de nos compatriotes en raison de leurs situations privilégiées peuvent penser le contraire. Mais, ils en payeront un jour ou l’autre les conséquences.
Le National, au service de la Nation, n’a jamais cessé de rappeler la nécessité d’une gouvernance avec comme objectif le rétablissement de la sécurité, l’amélioration des conditions de vie de la population, la réforme constitutionnelle et l’organisation d’élections libres, honnêtes, transparentes et inclusives pour renouveler le personnel de l’appareil d’État. Avec les douloureuses expériences des dernières élections, les manipulations et les impostures, les électeurs cette fois devraient faire preuve de prudence et de maturité.
Pour l’instant, nous attendons des mesures rapides et concrètes pour s’attaquer au problème de l’insécurité. Un État qui se respecte, un gouvernement digne de ce nom ne peut tolérer que des groupes de bandits prennent possession de portions de territoires stratégiques pour la vie économique, sociale et culturelle du pays. Le Premier ministre dans ses déclarations a laissé entendre que dans les plus brefs délais l’autorité de l’État sera rétablie et nos routes ouvertes à la libre circulation. Pour cela, il faut une bonne compréhension de la situation, un plan bien élaboré et un effectif policier et militaire entrainé et non infecté par la corruption pour réaliser ce travail.
Cela a trop duré. La démolition de postes de police doit être considérée comme une gifle à l’État et à l’institution policière. Une gifle à tous les citoyens. Mais on se demande combien se rendent compte de la gravité de tels actes. Pire, quand on voit sur les réseaux l’état de ces bandits se pavanant devant leur forfait, on est en droit de se poser des questions sur la qualité de l’enseignement à l’académie de police et sur la compétence de la direction de la Police nationale.
Nous l’avons déjà dit. Notre position citoyenne nous fait souhaiter la réussite de tout gouvernement. Mais, en même temps, nous comprenons l’urgence d’une action rapide et efficiente pour que ce pays puisse enfin respirer. Cela fait plus de deux ans que nous avons le couteau sous la gorge. La région métropolitaine est assiégée. La vie économique ralentit jour après jour. Nos jeunes ne pensent qu’à fuir.
Nous ne pouvons pas compter sur l’étranger pour résoudre nos problèmes.
La sécurité passe par la souveraineté !
La libération des routes nationales 1, 2 et 3, la récupération de la capitale sont le test principal pour le Gouvernement de Garry Conille. Il faut cesser d’être hors sujet. Deux ans c’est trop. On ne va pas encore passer deux ans dans ce bourbier !
Gary Victor