Le sabotage du matériel de la centrale de Péligre comme les pylônes électriques, devrait nous donner froid au dos. Ce sabotage est dans la lignée directe des attaques contre les bibliothèques, les écoles, les universités, les hôpitaux. C’est l’expression d’une haine d’une partie de la population, en général celle des ghettos oubliés et méprisés, contre ce pays et cette société qu’elle ne reconnait pas. Comment peut-on reconnaitre quelqu’un qui vous méprise pour la simple raison qu’il a soit son portefeuille bien rempli, soit une couleur de peau plus claire ?
La Police nationale a travaillé dur ces derniers jours pour contrer l’avancée des bandits dans certaines zones. Beaucoup de bandits sont tombés. Mais cela n’empêche pas que ces bandits persévèrent comme si le réservoir de délinquants est inépuisable. Cela ne devrait pas être une surprise. Le réservoir où les gangs puisent leurs troupes est abondant avec ces dizaines de milliers de jeunes que la gouvernance haïtienne a toujours ignorés. Ce n’est pas le seul réservoir à être inépuisable. Celui des politiciens aussi, celui des délinquants à cravate ! A chaque de changement de gouvernement patauge dans la même boue. Lesdits secteurs qui doivent toujours choisir des représentants à des institutions importantes prouvent aussi qu’ils ont un réservoir inépuisable de délinquants, de brasseurs et d’incompétents. C’est la République dans son ensemble qui est devenue un réservoir inépuisable de délinquants, et pire de malades mentaux.
Car il faut bien être un malade mental pour reproduire avec la même régularité les mêmes schémas conduisant à l’échec. Le CPT s’est placé avec une facilité déconcertante sur les rails de l’incompétence et de la déraison. Si on n’y prend garde, la prochaine solution qui sera concoctée de l’intérieur n’aboutira à rien. Pour la simple raison que le terrain est occupé par des djobeurs dont le pays est le cadet de leurs soucis. On ne pense qu’à son ventre et a son bas ventre. On n’a qu’à voir comment certains dignitaires de l’État ont pris du poids en quelque temps jusqu’à ressembler à cet animal qu’il serait bienséant de ne pas nommer ici, même si sa chair est succulente.
Il y aura du pain sur la planche pour n’importe quel groupe de citoyens qui voudraient sincèrement mettre fin à cette comédie macabre qui n’en finit pas. Il faudra surtout juguler cette haine sociale qui pourrit nos communautés et produit tant de malades mentaux à tous les échelons de la société. On est étonné de constater le silence de ceux qui auraient dû se pencher sur ces problèmes graves, comme nos spécialistes des sciences humaines qui ont souvent obtenu leur diplôme dans les meilleures universités étrangères. Ils n’ont peut-être pas le courage de mettre leurs doigts dans cette boue infecte. Mais il faudra bien qu’un jour les vrais problèmes soient traités.
Gary Victor