Quels plans sécuritaires pour l’ensemble du territoire national ?
Il fallait penser à cela avant même de démanteler l’armée.
Mais la sécurité des vies et des biens est le cadet des soucis de ceux qui nous ont toujours dirigés.
Aujourd’hui, alors que la menace des gangs est toujours aussi forte, ils ont montré leurs possibilités de nuisances, les responsables d’État ne semblent avoir aucun plan pour contrer la menace.
Des observateurs faisaient remarquer quelques semaines avant la chute de Mirebalais comment cette ville pourtant stratégique couvrant le passage vers un important poste frontalier et aussi, surtout vers la centrale électrique de Péligre, n’était pas défendue.
Un autre observateur nous a signalé qu’il a passé plusieurs jours au Cap-Haïtien sans voir l’ombre d’une couverture sécuritaire. Même devant le quartier général de la Police nationale et de certaines de ses unités, il n’y avait pas l’ombre d’une sentinelle.
On a observé les mêmes carences dans d’autres villes, comme les Cayes, par exemple.
On a comme l’impression que nos dirigeants remettent notre sécurité à Dieu ou au Diable, on ne sait pas trop qui. À moins que leurs compromissions avec les bandits ne génèrent des relations, des stratégies qu’il nous est très difficile de cerner et de comprendre.
Juillet est arrivé avec encore nos routes nationales les plus importantes impraticables. Les gangs ont partout leurs postes de péage et engrangent des millions de gourdes devant des responsables d’État médusés qui doivent bien regretter de n’avoir pas pensé à gruger les citoyens de cette manière.
Les routes encore bloquées, les quartiers aux mains des gangs, dizaines de milliers déplacés, sont la preuve irréfutable d’un nouvel échec gouvernemental, maintenant celui de ce Conseil de Transition de neuf membres qui ne pourra même pas organiser les élections dans le délai prévu alors qu’une constitution fantôme court les rues en quête d’un référendum pour une légitimité qui ne sera de toute manière qu’une imposture.
Un pays toujours livré a lui-même, à la merci de toutes les délinquances nationales et internationales. Pour combien de temps encore ?
Gary Victor