4e journée de manifestation des ouvriers

Fermes à la barre, déterminés plus que jamais, plusieurs centaines d'ouvriers évoluant dans le secteur de la sous-traitance ont gagné les rues pour une quatrième journée de mobilisation. Ils continuent de réclamer 1500 par jour gourdes comme salaire minimum.

En longeant la route de l'aéroport pour une énième fois les manifestants, accompagnés d'un char musical, ont réclamé scandant « 1 500 gourdes, 1500 gourdes », un montant plus que normal par rapport au coût de la vie, expliquent-ils.

« Les 500 gourdes que je gagne actuellement ne me permettent pas de répondre à mes besoins. Quand je reçois mon salaire,  une fois mes dettes payées, le lendemain il me faut encore un prêt, pour payer le transport », se lamente une jeune femme.

« Les patrons font leur beurre alors qu'ils nous octroient une misère comme rémunération. Nous sommes dans l'impossibilité de prendre soin de notre famille », explique un homme.

Des agents de sécurité ont également foulé le macadam aux côtés des ouvriers pour exiger de meilleures conditions de travail et une majoration salariale à 1500 gourdes par jour. « Nous sommes à notre quatrième journée de mobilisation,  si les dirigeants continuent à garder le silence, les prochaines manifestations seront pour réclamer le départ d'Ariel Henry du pouvoir », prévient un homme qui se présente comme un agent de sécurité.

Les manifestants n'ont pas pu arriver devant les locaux du ministère des Affaires sociales et du Travail,  qui était leur destination, à cause d'un important dispositif de sécurité, qui les a bloqués le passage. En réaction, ils ont lancé des pierres et tenu des propos hostiles à l'égard des agents de force de l'ordre, qui ont gardé leur calme.

Les ouvriers protestataires ont pris la direction de la rue Magny. Arrivés dans les parages du Champ-de-Mars, des policiers sur place ont dispersé la foule avec des tirs de gaz lacrymogène. Comme les jours précédents, les organisateurs annoncent encore leur présence dans les rues demain vendredi 18 février, pour la poursuite de leur mouvement.

Les mouvements continuent alors que le Conseil supérieur des salaires (CSS) a remis son rapport au ministre des Affaires sociales et du Travail, l’arrêté fixant la révision du salaire minimum n’a toujours pas été publié pour calmer la foule des ouvriers en colère.

Esdra Jeudy

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