HAÏTI/ÉDUCATION

Après des semaines de grève, aucune mesure n’a été annoncée

Après plusieurs semaines de revendications, la grève se poursuit dans les écoles publiques en vue d’insister auprès des autorités afin qu’elles prennent des dispositions pour résoudre les problèmes qui affaiblissent l’éducation dans le pays. Ce 10 mai, la structure Union nationale des normaliens et éducateurs d’Haïti (UNNOEH) a félicité les supporteurs de ce mouvement tout en demandant aux enseignants de ne pas abandonner.

Les enseignants des écoles publiques continuent à attendre à ce que leur demande concernant l’augmentation de leurs salaires, la nomination de quelques cadres éducatifs et ensuite une meilleure condition de travail.

Lors d’une conférence de presse, les responsables de l’organe UNNOEH se sont penchés sur la crise éducative du pays qui selon eux les dirigeants de l’État sont coupables de ce désastre.

« Des semaines depuis que les activités scolaires ont été paralysées. Jusqu’à date, le ministre Nesmy Manigat ne fait rien pour nous sortir dans cette impasse », a déclaré Angeline Cherfils, la coordonnatrice de cet organe qui, de plus, a demandé à ce que ces collègues de coopérer en vue d’exiger une transformation dans le système éducatif.

En outre, elle a fait savoir que d’autres associations ont pris part à cette forme de protestation contre les abus que subissent les enseignants des écoles publiques. Elle a également affirmé que, toutefois, une réponse exacte ne sera pas en faveur des protestataires, le mouvement va prendre une autre dimension à savoir l’organisation des marches pacifiques, etc.

Cependant, dans quelques lycées des écoliers ont suivi avec succès leurs cours pour ce 9 mai. Dans les locaux du lycée du Cent Cinquantenaire, communément appelé Lycée des jeunes filles, des centaines de lycéennes ont été remarquées. Pareillement, le lycée Anténor Firmin a reçu un bon nombre d’enfants malgré une perturbation dans ce centre où plusieurs élèves ont dû être sanctionnés après avoir violé l’un des règlements de ce centre.

 Face à cette situation, des professeurs de l’École nationale Caroline Chauveau n’ont pas gardé leur mutisme. Ils ont appuyé le mouvement. Cependant, ils ont affirmé que des enseignants en profitent pour affaiblir les cours, même pour les élèves en classe d’examen officielle.

« Nous poursuivons la formation des candidats pour les prochaines épreuves, car nous savons tous que leur réussite nous rendra fiers. Il faut qu’il ait une bonne réforme afin que tout puisse redevenir comme avant », a fait savoir le professeur de mathématiques Léonard Julien Etienne.

Plus loin, un autre enseignant a relaté que l’insécurité est l’une des causes principales qui ont pu provoquer la diminution de l’effectif de Caroline Chauveau, il demande à ce que les dirigeants s’organisent pour rétablir la paix afin de permettre aux autres enfants de regagner le seuil de l’école.

Veron Arnault

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