FJKL réagit au rapport de la DCPJ sur Magalie Habitant

La Fondasyon Je Klere (FJKL) a réagi au travail de la DCPJ dans l’enquête visant Magalie Habitant et plusieurs autres personnes accusées d’être liées à la coalition criminelle «Viv Ansanm». Dans un document publié ce 15 avril, la FJKL salue le rapport. L’organisation de défense des droits humains reconnaît qu’il contient des éléments pouvant justifier des poursuites criminelles, malgré plusieurs faiblesses.

Magalie Habitant, ancienne directrice du SNGRS, a été arrêtée le 9 janvier 2025 à Thomassin, avec son chauffeur. Le rapport évoque aussi d’autres personnalités, dont d’anciens députés, des policiers, et des responsables d’institutions publiques. Certains sont accusés de trafic d’armes, d’enlèvements, d’assassinats et de financement de groupes armés.

Parmi les faits les plus graves présentés par la DCPJ, on retrouve des échanges de messages WhatsApp entre Magalie Habitant et des chefs de gang, notamment Kempès, autour de l’achat de munitions. Elle aurait aussi facilité des transferts d’argent à travers son chauffeur, Lenès Jean Philippe, et sollicité des fonds auprès de la Caisse d’Assistance Sociale pour Jimmy Chérizier alias Barbecue.

D’autres éléments mentionnés : des transactions de véhicules volés, des liens étroits avec des chefs de gangs, des interventions pour la libération d’otages, et des relations directes avec des policiers armés illégalement ou impliqués dans du trafic d’armes.

Mais la FJKL attire aussi l’attention sur plusieurs failles. Des informations non vérifiées, venant du Bureau de Renseignements Judiciaires, ont été insérées dans le rapport comme si elles étaient des preuves. Des accusations graves ont été lancées sans éléments matériels pour les soutenir.

La FJKL souligne aussi une tentative de manipulation autour du nom d’Alain Auguste, alors Inspecteur Général de la PNH, que les enquêteurs ont voulu lier à la coalition « Viv Ansanm» sans preuves solides. Pourtant, d’autres personnages cités pour des faits aussi graves, comme un homme d’affaires ayant offert un véhicule blindé à un chef de gang, n’ont même pas été convoqués.

Pour la FJKL, ce rapport contient des éléments assez sérieux pour lancer des poursuites, mais il démontre aussi un manque de rigueur et d’équilibre dans le traitement des suspects. L’organisation rappelle que les enquêtes doivent se faire dans le respect de la loi, sans manipulation ni règlement de comptes.

Sorah Schamma Joseph

 

 

 

 

 

 

 

 

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES