En 2015, Le National prenait naissance dans un paysage médiatique haïtien en pleine mutation. Une décennie plus tard, malgré les secousses politiques, économiques et sociales, le journal tient bon, fidèle à sa mission d’informer, d’éclairer et de rassembler. À l’occasion de cet anniversaire symbolique, voix d’écrivains, de lecteurs, d’artistes, d’intellectuels et de partenaires culturels s’unissent pour saluer un parcours marqué par la rigueur, la diversité et l’engagement citoyen. Ces témoignages, empreints de reconnaissance et d’espoir, tracent les contours d’une presse qui résiste et qui rêve, au service d’une nation en quête de vérité.
Dix ans d'existence ! Faut-il ajouter déjà ou plutôt se féliciter de cette survie malgré le contexte tumultueux de la décennie écoulée? Ce n'est sûrement pas toujours aisé d'accomplir le devoir d'écrire en écartant les déprimantes questions du "Pour qui ?" et du "Pourquoi ?". Car si l'ignorance est la catastrophe totale, la paresse intellectuelle et la frilosité morale de nos "plume et encre" constituent un handicap majeur à la transformation de notre société. C'est pourtant sur leur mentalité que *Le National* se doit d'agir par une pédagogie sociale qui nous aidera à *faire nation*. Félicitations, persévérez et " ad multos anos"
(Patrice Dalencour)
Permettez-moi de saluer le parcours remarquable d’un journal qui a su s’imposer : dix ans de résilience et d’amour inconditionnel pour un journalisme exigeant. Dans un paysage médiatique où l’information se heurte à la désinformation, continuez de cultiver l’éthique. Cette dernière est une boussole pour la démocratie. À toutes celles et ceux qui font vivre ce journal — rédacteurs, techniciens, partenaires — merci pour votre courage !Continuez, durant les dix prochaines années et bien au-delà, d’éclairer les consciences.
Joyeux anniversaire, Le National !
(Ricarson DORCE)
Poète
Objet : Hommage à Le National pour ses dix années d’engagement culturel et mémoriel
Chers membres de la rédaction,
À l’occasion du dixième anniversaire de votre journal, l’Association des Amis de Jean Métellus (AAJM) tient à vous adresser ses plus vives félicitations et à saluer votre engagement indéfectible en faveur de la culture, de la mémoire et de la dignité haïtiennes. Depuis sa création, Le National s’est imposé comme un acteur essentiel du paysage médiatique haïtien, offrant une couverture rigoureuse et sensible des événements culturels, littéraires et sociaux. Votre journal a su, avec constance et professionnalisme, mettre en lumière les figures majeures de notre patrimoine, parmi lesquelles Jean Métellus occupe une place éminente.
Nous vous sommes particulièrement reconnaissants pour les articles que vous avez consacrés à l’œuvre de Jean Métellus, à l’occasion de rééditions ou de publications inédites, ainsi qu’aux manifestations organisées en France en son hommage. Votre attention portée aux deux premiers lauréats haïtiens du Prix Jean Métellus (Witensky Lauvince et Smeev Jerry) témoigne de votre volonté de soutenir la relève littéraire et de perpétuer l’héritage de cet écrivain, poète et neurologue d’exception. Tout comme vous avez, avec précision, couvert la création des Ateliers Jean Métellus (AJM) à Jacmel en mettant à l’honneur Alix Olivier leur créateur.
Votre intérêt pour la descendance de Jean Métellus, notamment à travers les portraits de ses fils Philippe, neurochirurgien spécialiste de la chirurgie éveillée, et Olivier, consultant expert en transformation, illustre votre approche humaine et complète de l’information. Votre gentillesse avec Anne-Marie Métellus décédée le 4 mai dernier est dans nos mémoires également.
Dans un contexte national marqué par de dramatiques et profondes crises, votre persévérance à faire vivre la culture et la mémoire collective est un acte de résistance et d’espoir. Vous démontrez que, malgré les difficultés, le journalisme peut rester un vecteur de vérité, de beauté et de rassemblement. Au nom de l’AAJM, nous vous exprimons notre profonde gratitude et vous encourageons à poursuivre cette mission essentielle. Nous vous renouvelons nos félicitations pour cette décennie d’excellence et vous assurons de notre soutien pour les années à venir.
Avec toute notre considération
(L’Association des Amis de Jean Métellus (AAJM)
Formuler des vœux à l’égard du quotidien Le National n’est aucunement un geste dérisoire, c’est probablement, et je n’en doute un seul instant, l’une des meilleures façons de reconnaître et valoriser le travail et l’effort d’une institution qui, parmi d’autres, résiste et entend semer à tout vent. Vivre en Haïti relève depuis quelque temps de l’ordre de l’éphémère. Autant en est-il des projets et des institutions. Tenir de façon régulière ce journal dans ce pays où il n’est pas si facile de vivre, pour reprendre le titre du journal autobiographique de Christine Arnothy, c’est à la fois faire preuve de courage et d’opiniâtreté en même temps que de parier sur l’avenir. Danniel Pennac écrit dans Messieurs les enfants que « Le quotidien qui informe nous préserve de celui qui encombre ». À l’heure où l’on se voit submergé de toutes parts sur la toile par des torchons qui ne font nullement honneur au métier de journaliste – métier si noble – il y a lieu de croire que Le National tient encore malgré tout, la barre et peut s’enorgueillir de faire partie de cette catégorie dont parle Pennac. En cette première décennie, je souhaite longue à Le National et félicite la direction pour ce choix de servir, sans oublier les valeureux.ses et vaillant.e.s ouvriers et ouvrières de la plume qui ne se lassent pas d’informer et d’éduquer et surtout de croire au(x) pouvoir(x) de l’écriture. Bon et heureux 10 ans !
(Dieulermesson Petit Frère, LEGS ÉDITION)
Un journal majeur à 10 ans
Déjà dix ans dans le paysage de la communication et de l’information en Haïti. Le journal célèbre une décennie d'implication et de contributions incommensurables dans un contexte difficile et un environnement complexe. Né dans la tourmente des années 2015, pour arriver à ce jour où l'absurdité est devenue monnaie courante, prouve qu'on a affaire à un journal majeur, même s'il n'a même pas encore atteint l'âge de la puberté.
Depuis sa fondation, le journal s’est imposé comme une voix indispensable dans le monde médiatique, unifiant fidélité et éthique à l’information de première main.
Le National est considéré comme un pilier de la presse contemporaine haïtienne. Il est bien plus qu’un journal, à mon humble avis, c’est un espace de mémoire, de débat et de transmission du savoir. Il a su offrir la parole aux personnes oubliées, mettre en avant la pensée haïtienne, mettre en avant les luttes, les espoirs et les réalisations d'une nation sereine face à l'adversité.
Permettez-moi de pointer du doigt la section culturelle du journal, qui par objectivité, malgré une carence probante de journaliste culturel effectue un travail d’équité. Le secteur du théâtre, qui a toujours été ignoré, est un exemple concret d'ouverture d'esprit pour soutenir la communauté artistique sans discrimination.
Je salue en passant le courage et le dévouement de Schultz Laurent Junior qui s’est livré corps et âme dans ce combat pour remembrer le journalisme culturel dans le pays. Votre plume sensible et éclairée a été témoin des luttes et des aspirations du monde artistique haïtien. Chapeau!
Je tiens à exprimer ma gratitude pour ces dix années de présence rigoureuse, de regard critique, de relais fidèles et surtout de résistance poétique face aux vents contraires. Dans cette période d'incertitudes, la presse indépendante joue un rôle plus crucial que jamais.
Dix ans d’engagement et de rigueur journalistique, que l’encre ne cesse de couler pour libérer la parole.
(Ralph Civil)
Homme de théâtre
10 lane sèvis pou plis divèsite
Se yon gwo akonplisman! Pou Le National, yon jounal enfòmasyon, ki se yon antrepriz komèsyal tou, rive kenbe pandan 10 lane nan peyi Ayiti. Nan kontèks difisil dènye ane sa yo, kote anpil antrepriz rive fèmen pòt yo, paske yo pa ka kenbe. Depi kreyasyon li nan lane 2015, Le National sèvi vitrin kote divès gwoup nan sosyete a kapab ekspoze tout kalte lide san baboukèt. Se divèsite nan piblikasyon li yo ki kreye konfyans ant jounal la ak lektè li yo.
Mwen panse, fonksyon prensipal laprès se pèmèt moun konnen ak konprann sa k ap pase nan sosyete yo, men gen anpil defi ki makònen ak egzistans laprès la menm, ki konn anpeche li jwe wòl sa a kòmsadwa. Nan yon peyi enstab tankou Ayiti, kote sijè ki konsène politik bwè prèske tout lòt sijè ki parèt pi enpòtan pou lavni sitwayen yo. Mwen temwen, pandan 10 premye ane li yo, Le National rive kenbe ekilib nan piblikasyon dosye politik ak lòt sijè sosyal.
Se nan nivo sa a menm, jounal Le National distenge l pami lòt medya nan peyi Ayiti. Se yon jounal ki trete tout sijè: sosyal, ekonomi, literati, mizik…, sa vin fè jounal Le National tounen yon miwa kote tout gwoup nan sosyete a kapab gade tèt yo. Nan yon peryòd kote espas medyatik la gen tandans tounen yon espas kominikasyon, ki pa bay enterè piblik la twòp enpòtans, Le National louvri je li byen laj sou tout sa k ap pase nan peyi a, mwen vle di chapo pou sa.
Kote Le National ranpòte lamayòl la, se plas li rive bay lang kreyòl ayisyen an nan espas piblikasyon li yo. Se vre, se yon jounal yo pibliye nan lang fransè, men sa pa anpeche li trete tout kalte sijè ki konsène lang kreyòl la. Ou toujou kapab konstate jefò jounal la fè pou li gen plis piblikasyon nan lang kreyòl la. Le National se yon alye sèten pou pwomosyon zèv ak tout aktivite ki konsène lang ak kilti kreyòl la.
Mwen pa anvi voye flè pou jounal la, menmsi li ta merite anpil flè nan okazyon premye deseni li kòm enstitisyon medyatik k ap fè jefò pou kenbe, nan yon peyi difisil tankou Ayiti. Kòm direktè kominikasyon, mwen kenbe bon souvni de seksyon kiltirèl Le National ki toujou gen sousi reponn envitasyon pou li kouvri aktvite mwen te konn òganize.
Kòm otè, Le National se premye jounal ki te ekri atik pou prezante Kòadepale bay piblik la, kit se anvan kit se apre vant siyati liv la. Sa montre nan ki pwen jounal la pa mete baryè lengwistik pou okenn piblikasyon. Nan yon peyi kote lang majorite a pa sispann sibi prejije, Le National toujou kreye plas pou aktivite ak pwodiksyon nan lang kreyòl ayisyen an.
Nan okazyon 10 lane kreyasyon Le National, mwen vle salye kokennchenn travay jounal la ki ouvri pòt li byen laj bay tout otè, kreyatè, pwodiktè, mizisyen ak atizan pou yo fè konnen tèt yo ak zèv yo. Mwen swete jounal la kontinye kenbe divèsite ki fè fòs li, nan mete plis aksan sou sijè ki konsène lavni peyi Ayiti. Peyi a chaje pwoblèm, se vre, nou tout konnen yo. Mwen panse Le National kapab itilize paj li yo tou pou resevwa plis pwopozisyon sou pi bon fason nou kapab solisyone pwoblèm k ap sakaje li yo. Se pou jounal la kontinye grandi ak akonpanye popilasyon an nan tout divèsite li !
(Jean Rony BEAUCICAULT)
Otè KÒADEPALE
Dix ans déjà pour Le National
Un cap important pour un journal qui, malgré les défis, continue de porter haut les couleurs de l’information en Haïti. Je suis heureux et reconnaissant de faire partie de cette aventure depuis plusieurs années à travers mes contributions culturelles.
Merci à l’équipe pour sa confiance, pour l’espace donné à la réflexion, à la parole libre, et à la culture haïtienne. En ces temps où la presse indépendante est plus que jamais nécessaire, Le National reste un repère.
Que ces dix premières années soient le socle d’une mission encore plus forte, encore plus audacieuse, au service d’un pays qui a soif de vérité et de sens.
Bon anniversaire et surtout… longue vie !
(Jonel Juste)
En cette décennie marquant l’existence du _National_, je tiens à saluer son engagement envers une information rigoureuse, dans un pays souvent confronté au chaos. Comme le disait déjà Héraclite : Πάντα ῥεῖ [grec]: tout s’écoule, mais certaines institutions, comme ce journal, demeurent des repères. Depuis sa fondation en 2015 par Hervé Lerouge, _Le National_ s’est imposé comme un pilier du débat intellectuel et citoyen. Je lui suis profondément reconnaissant à travers les entrevues menées par mon cousin Schultz Laurent Jr et les articles valorisant mes activités, ce journal a su mettre en lumière mes engagements dans le domaine de l’enseignement, de l’anthropologie et de la culture haïtienne! Mais comme le rappelait Sénèque : Veritas numquam perit [latin]: la vérité ne périt jamais, la presse doit rester vigilante. Je souhaite au _National_ de continuer à diversifier ses points de vue et à affiner son regard critique, notamment sur les enjeux sociaux contemporains. À l’aube de ses dix ans, je lui adresse mes vœux les plus sincères : Vivat, crescat, floreat [latin]: Qu’il vive, croisse et s’épanouisse! Puisse-t-il rester un phare d’intégrité dans notre société en quête de repères durables!
(Professeur Emmanuel Stéphane LAURENT)
Il y a quelques années, par le regard d’un ami journaliste, j’entrevoyais pour la première fois la lumière de Le National. Depuis, ses pages sont devenues les miennes, compagnons fidèles de mes trajets en taptap, échos silencieux de mes réflexions matinales, messagers d’une parole ancrée dans la vérité et la beauté. Ce journal ne m’informe pas seulement, il me parle, me touche, m’élève. Par ses lignes vibrantes, j’ai découvert des auteurs, des mondes, des vérités tues. J’ai voyagé entre les mots, entre les faits et les songes, là où l’écriture devient mémoire.
Dix ans déjà que Le National tisse, jour après jour, une toile d’opinions plurielles, de regards lucides, de culture vivante. Dix ans d’un souffle éditorial rare, porté par la plume aiguisée de Jean Euphèle Milcé, dont chaque éditorial résonne comme une méditation sur notre époque. Et les pages culturelles de Schultz Laurent Junior quelles offrandes sensibles, quels témoignages vibrants du cœur battant de notre vie artistique !
Célébrer cette décennie, c’est honorer une œuvre vivante, un espace de conscience, un phare dressé dans la mer trouble de l’actualité. C’est dire merci pour ce journalisme qui ne cède ni au bruit, ni à l’oubli. C’est applaudir un parcours tissé de rigueur, de passion, d’élégance. Je souhaite à Le National encore mille matins d’encre, mille textes pour éveiller, questionner, éclairer. Que sa voix reste forte, libre, nécessaire. Que son feu continue de briller dans l’ obscurité.
(Lourdine Bontemps)
Comptable
Schultz Laurent Junior