Le Congrès National Ouanaminthe appelle à une transition dirigée par un juge de la Cour de cassation

Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 19 juin 2025, le Congrès National de Ouanaminthe pour une Nouvelle Haïti a déclaré constater l’échec total du Conseil présidentiel de transition (CPT). Dans ce sens, il réaffirme son engagement à contribuer à la résolution de la crise à travers l’instauration d’un gouvernement dirigé par un juge régulièrement nommé à la Cour de cassation.

Selon le Dr Fritz Bisserethe, responsable du bureau du Congrès national de Ouanaminthe, une résolution a été adoptée il y a un an en collaboration avec plusieurs secteurs de la vie nationale. Il n’existerait désormais, selon lui, aucune autre alternative pour rétablir l’ordre constitutionnel, si ce n’est la mise en place d’un gouvernement bicéphale. Ce dernier serait dirigé par un juge de la Cour de cassation à la présidence et un chef de gouvernement, tous deux porteurs d’une feuille de route claire pour faire face aux défis majeurs du pays.

« Cela fait déjà trois ans que nous, au sein du Congrès, sommes engagés dans cette initiative pour proposer une alternative viable. Malheureusement, les dirigeants actuels semblent ignorer que la Constitution contient des articles qui permettent de résoudre la crise que traverse notre pays », a souligné le Dr Bisserethe.

Par ailleurs, il a renouvelé l’engagement du Congrès national envers les secteurs qui soutiennent le projet d’un gouvernement transitoire fondé sur les dispositions constitutionnelles relatives à la Cour de cassation. Il a également lancé un appel à toutes les forces vives du pays pour qu’elles s’unissent autour de ce projet.

L’objectif est de doter Haïti d’un gouvernement transitoire dirigé par un juge de la Cour de cassation régulièrement nommé, capable de restaurer la sécurité, d’organiser une conférence nationale et de planifier des élections crédibles.

De son côté, l’ancien député Serge Jean-Louis a lui aussi constaté l’échec total du Conseil présidentiel de transition. Il a rappelé que cet organe, dès sa création, n’a pas respecté les engagements de l’accord signé le 3 avril 2024, qui lui conférait pour mission d’organiser des conférences nationales, de restaurer la sécurité, de mener un référendum et de préparer les élections.

« Aucun de ces points n’a été respecté. Pire encore, la situation se dégrade chaque jour davantage. Les territoires sont livrés à eux-mêmes, des groupes armés continuent de chasser la population de leurs quartiers, la capitale est déconnectée des villes de province, et les dirigeants ne manifestent aucune volonté réelle de sortir le pays de cette impasse. Dans ce contexte, il n’existe pas d’autre voie que celle proposée par la Cour de cassation », a-t-il conclu.

Yasmine Sanon

 

 

 

 

 

 

 

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