Le mouvement politique LAPÈ POU AYITI a tenu une conférence de presse ce lundi 22 septembre 2025 pour analyser la conjoncture socio-politique et économique actuelle du pays, préciser sa position sur la rentrée scolaire et réagir à la révocation de la directrice du Fonds National pour l’Éducation (FNE), Sterline Civil. Le mouvement a également exhorté le nouveau directeur du FNE à jouer pleinement son rôle au sein de l’institution.
En effet, la situation sécuritaire continue de se détériorer dans le pays, alors que la rentrée scolaire est prévue pour le 1er octobre. Dans ce contexte, LAPÈ POU AYITI exige que le gouvernement accompagne les parents afin de faciliter la rentrée des classes.
Le porte-parole de la structure, Nélus Nérius, a souligné l’importance du rôle des institutions chargées d’aider les enfants à aller à l’école, en particulier le FNE. Il a interpellé ces institutions pour qu’elles empêchent que les enfants restent dans les rues à mendier, laver des voitures ou brûler des pneus.
« La structure LAPÈ POU AYITI ne se limite pas à la lutte contre les bandits. La vraie paix commence dès l’enfance, avec l’éducation. Le FNE avait été conçu pour aider les enfants à aller à l’école grâce aux fonds récoltés via les transferts ou les appels internationaux. Cet argent devait servir à construire des écoles et financer l’éducation, mais depuis sa création, le FNE n’a jamais réellement rempli cette mission », a ajouté Nélus Nérius.
Parallèlement, le mouvement exige que l’État mette en place des fonds sociaux via le ministère des Affaires Sociales, afin de permettre aux familles de retrouver leur autonomie, de relancer une activité ou un petit commerce. Concernant la rentrée des classes, l’État doit également soutenir les familles en payant les frais de scolarité et en fournissant uniformes, sacs et livres, car beaucoup de parents n’en ont pas les moyens.
Sur le plan politique, Wilner Elian a exprimé son inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire, soulignant qu’elle aggrave la crise globale et rend indispensable la mise en place d’un nouvel accord politique pour restaurer la stabilité et garantir des élections légitimes. Il a ajouté que le Conseil présidentiel de transition « n’a ni la volonté ni la capacité de résoudre la crise qui ronge le pays ».
Yasmine Sanon