L’ambassade américaine en Haïti a réaffirmé, ce jeudi 25 septembre, la détermination de Washington à arrêter et expulser toute personne représentant une menace pour la sécurité des États-Unis et contribuant à la spirale de violence qui secoue Haïti.
Cette position a été exprimée par une responsable de l’ambassade lors d’une entrevue accordée à plusieurs médias, dont la Radio Télé Pacific/ Le National.
La diplomate a rappelé que la loi américaine sur l’immigration confère aux autorités de Washington le pouvoir d’interpeller et de renvoyer toute personne étrangère jugée dangereuse pour la sécurité intérieure. Dans ce cadre, l’homme d’affaires haïtien Dimitri Vorbe est considéré comme passible d’arrestation, voire d’expulsion, a-t-elle précisé. Elle a ajouté que les États-Unis entendent demander des comptes à tous ceux dont les activités financent ou alimentent indirectement l’insécurité en Haïti et, par extension, dans la région caribéenne.
La responsable a toutefois tenu à distinguer ce cas de celui d’autres personnalités politiques haïtiennes déjà visées par la justice américaine. Elle a souligné que M. Vorbe n’a pas été arrêté en vertu des mêmes dispositions légales que l’ancien sénateur Antonio Chéramy et l’ex-député Arnel Bélizaire , qui sont accusés d’avoir abusé de leur position pour entraver le processus démocratique en Haïti.
Cette nouvelle sortie publique de l’ambassade intervient en effet, dans un contexte où les États-Unis multiplient les sanctions et mesures coercitives contre les acteurs soupçonnés de soutenir les groupes armés. Elle traduit, selon plusieurs observateurs, une volonté claire de Washington d’accentuer la pression sur les élites économiques et politiques haïtiennes accusées de contribuer à l’instabilité.
Reste à savoir si cette fermeté affichée suffira à dissuader les alliés des gangs armés et à créer les conditions d’un retour à la stabilité dans un pays plongé depuis plusieurs années dans une crise sécuritaire et institutionnelle sans précédent.
Esdra Jeudy
