Les syndicats d’enseignants haïtiens réclament plus d’investissements dans l’éducation publique

La plateforme des syndicats d’enseignants haïtiens a organisé une causerie autour d’une campagne nationale qu’elle a lancée pour des revendications sociales relatives à la mobilisation de ressources suffisantes dans le budget national en vue de la refondation du système éducatif haïtien, afin de garantir l’accès à une bonne éducation publique.

Kensone Délice, a abordé la question du pourcentage des écoles privées qui dépasse celui des écoles publiques dans le pays. « Les écoles privées représentent environ 80 % des établissements scolaires », a-t-il souligné. Selon lui, pour résoudre ce problème, l’État doit investir davantage dans l’éducation. Cela peut se faire lorsque l’État consacre plus de fonds à ce secteur. « Cela permettra de construire plus d’écoles nationales, et ainsi davantage d’enfants pourront aller à l’école », a précisé M. Délice.

Il a aussi ́souligné les conditions de vie des enseignants, jugées très difficiles, en particulier en ce qui concerne les salaires. Ces mauvais traitements affectent directement leur travail. « Si, pendant que l’enseignant travaille, il pense à ce qu’il va manger, à tous les problèmes qu’il a, à ce que son enfant lui demande et qu’il n’est pas en mesure de lui donner, cela aura un grand impact sur son travail », a ajouté M. Délice.

Il a donc dénoncé les salaires octroyé aux enseignants, estimés parfois à 21 000 gourdes, et parfois même à 18 000 gourdes. Le syndicaliste considère que les enseignants méritent une vie meilleure, eux qui travaillent jusqu’à 30 heures par semaine. Il appelle l’État à assumer ses responsabilités afin que ces problèmes du secteur éducatif soient résolus.

Plus loin, il a évoqué la question de la sécurité de l’emploi, un problème qui se pose particulièrement dans le secteur privé, notamment à propos du renouvellement annuel des contrats. Le syndicat a proposé un accord tripartite entre les écoles, les parents et les enseignants, qui permettrait à ces derniers de continuer à être payés même en cas de difficultés dans le pays. Il a également évoqué la question des primes, ainsi que les difficultés des enseignants à faire entendre leurs revendications.

De son côté, Huberman Clermont, un autre intervenant, a parlé de l’aspect technologique dans le système éducatif haïtien. Selon lui, les enseignants doivent travailler pour que la révolution numérique ne les dépasse pas dans le système éducatif. Ils doivent se former à l’utilisation des outils technologiques.

Sorah Schamma Joseph

 

 

 

 

 

 

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