Alors que le pays s’approche de l’échéance du 7 février 2026, Haïti reste plongée dans une profonde instabilité. Selon plusieurs observateurs et acteurs politiques, le Conseil présidentiel de transition a échoué à remplir ses missions essentielles, notamment rétablir la sécurité nationale et organiser des élections crédibles. A cela s’ajoute une crise interne marquée par des rivalités au sein du CPT et des tensions avec le Premier ministre, qui accentuent encore la paralysie de l’État et fragilisent le pays face à l’insécurité et à la crise humanitaire.
En effet, paralysé par des rivalités internes et des blocages financiers, politiques et sécuritaires, le CPT peine à répondre aux besoins urgents de la population, alors que la crise humanitaire aussi s’aggrave. Ainsi, les tensions se concentrent autour du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et de certains membres du Conseil. L’article 28.1 du décret régissant le CPT, qui prévoit le transfert provisoire du pouvoir exécutif au Conseil des ministres en cas d’empêchement du Conseil, alimente les divergences et renforce les luttes de pouvoir.
Dans ce contexte, Claude Joseph, ancien Premier ministre et président du Conseil stratégique du parti EDE, a exprimé sa solidarité avec Fritz Alphonse Jean. Malgré leurs différences, Claude Joseph dénonce une ingérence étrangère jugée inacceptable et estime que le CPT et le Premier ministre ont échoué à accomplir leur mission, rendant nécessaire une réorganisation de la transition.
Pour sa part, Fritz Alphonse Jean, visé par des sanctions américaines, a rejeté toute implication avec des groupes armés. Dans un message publié le 26 novembre sur son compte X, il a appelé Washington à fournir des preuves tangibles et a affirmé n’avoir aucun lien avec les gangs.
Ces tensions internes exposent les fractures du CPT. Laurent Saint-Cyr, coordonnateur actuel du Conseil présidentiel de transition, maintient son soutien au Premier ministre, insistant sur l’importance de préserver la stabilité institutionnelle et d’assurer la continuité dans la gestion de la crise.
Plus d'un appelle à trouver un compromis politique efficace ou le pays risque un effondrement institutionnel alors qu'il est déjà fragilisé par l’insécurité et la précarité.
Vladimir Predvil
