Table Alternative a officiellement lancé ce lundi 27 novembre 2025 la signature d’un nouvel accord politique pour la refondation de l’État, la stabilité et la paix sociale, visant à empêcher le pays de retomber dans le chaos après le 7 février 2026. Plusieurs partis et organisations politiques se sont présentés pour signer cet accord.
En effet, les acteurs politiques ont multiplié leurs rencontres et proposé différentes alternatives pour sortir de la crise. C’est le cas de la structure politique Table Alternative, qui s’est réunie à Pétion-Ville pour présenter à la population un accord qu’elle a baptisé « Accord pour la refondation de l’État et la stabilité de la paix sociale ».
Le porte-parole de l’organisation, Louvens Charles, a expliqué que cet accord est le fruit d’un constat clair sur la dégradation de la situation dans le pays. Rappelons que le Conseil présidentiel de transition avait signé un accord le 3 avril 2024, le mandatant à garantir la sécurité sur tout le territoire, à ouvrir la voie au dialogue national, à rétablir la stabilité, puis à conduire le pays vers des élections crédibles et démocratiques afin de doter Haïti d’un nouveau gouvernement.
« Il ne fait aucun doute que le Conseil présidentiel de transition a échoué dans sa mission. Le 7 février 2026 approche, cette date marquant la fin de l’accord du 3 avril. Au sein de Table Alternative, nous estimons qu’il est nécessaire de proposer à la société un nouvel accord, un accord pour la refondation de l’État et la stabilité politique », a-t-il ajouté.
Il affirme que le pays ne peut pas continuer à sombrer dans le chaos et s’engage à réfléchir à des solutions concrètes pour sortir de la crise.
Le porte-parole adjoint, Jean Anderson Bolivar, a présenté les priorités de cet accord, qui incluent la sécurité, la stabilité, la paix sociale et la refondation nationale. Selon lui, la sécurité du pays doit être une urgence et une priorité nationale. Le développement constitue également une priorité. C’est pourquoi il lance un appel à tous les acteurs de la société à s’unir pour sauver la nation.
« À travers les médias et notre engagement social, nous réaffirmons notre attachement à la démocratie. Et si nous voulons réellement parler de souveraineté, il faut également parler d’action nationale », a-t-il avancé.
Par ailleurs, le conseiller politique Harry Moncoeur a présenté certaines propositions de l’accord. Il propose un exécutif à deux têtes : un président issu de la Cour de cassation ou de la Cour supérieure des comptes, et un représentant de la société civile.
Selon lui, la Cour de cassation possède une base constitutionnelle pour mettre en place les arrangements nécessaires à la tenue d’élections fiables, tandis que la Cour des comptes compte des juges engagés dans la lutte contre la corruption.
Il a également souligné l’importance de la société civile, qui doit être impliquée. Pour lui, le Premier ministre devrait faire partie des signataires de cet accord et bénéficier d’un comportement irréprochable aux yeux de la société.
Enfin, il propose la mise en place d’un mécanisme de contrôle sur l’action du gouvernement, composé de neuf personnalités importantes issues de différents secteurs du pays.
Yasmine Sanon
