Le prix Nobel de physique 2025 a été attribué, mardi, au Français Michel Devoret, professeur à l'Université de Yale, ainsi qu'au Britannique John Clarke et à l'Américain John Martinis pour leurs travaux sur la mécanique quantique macroscopique.
Les scientifiques John Clarke, Michel Devoret et John Martinis ont remporté, mardi 7 octobre, le prix Nobel de physique 2025, a annoncé l'organisme chargé de décerner le prix.
Le trio a été récompensé «pour la découverte de l'effet tunnel quantique macroscopique et de la quantification de l'énergie dans un circuit électrique», a indiqué le comité Nobel.
Le prix Nobel de physique est décerné par l'Académie royale des sciences de Suède et comprend une somme totale de 11 millions de couronnes suédoises (1,2 million de dollars) qui est partagée entre les lauréats s'il y en a plusieurs, comme c'est souvent le cas.
Donald Trump «paralyse» la science aux États-Unis
John Clarke a dénoncé mardi les efforts de Donald Trump pour transformer le paysage scientifique aux États-Unis, qu'il a qualifiés de «problème extrêmement grave».
La politique du président américain en matière de science s'est notamment traduite, depuis son retour à la Maison Blanche, en janvier, par des coupes drastiques dans les financements à la recherche et des licenciements de scientifiques dans les organes fédéraux.
«Cela va paralyser une grande partie de la recherche scientifique aux États-Unis», a déclaré John Clarke à l'AFP, ajoutant qu'il connaissait des personnes ayant subi des coupes importantes dans leurs financements.
Le chercheur britannique de 83 ans a souligné que lui et ses co-lauréats avaient eux-mêmes bénéficié de ressources significatives à l'époque de leurs travaux, il y a environ quatre décennies.
«Ce sera désastreux si cela continue», a encore mis en garde John Clarke, de l'université de Californie à Berkeley. «En supposant que le gouvernement actuel arrive finalement à son terme, il pourrait falloir une décennie pour revenir au niveau où nous étions il y a six mois», a-t-il jugé, ajoutant qu'il s'agissait d'un «énorme problème», «totalement incompréhensible pour quiconque est scientifique».
Avec AFP et Reuters