Par définition, recyclage est l'action de récupérer des déchets, et de les réintroduire, après traitement, dans le cycle de reproduction.
Partant de cette définition, ce texte cherche à comprendre le va-et-vient depuis des mois de certains hommes politiques dans la diaspora, plus particulièrement à New York.
Ils ont été ministres, Premiers ministres, députés, sénateurs, magistrats, conseillers politiques des chefs d'État, opposants dans l'opposition pour des postes, signataires d'accords, etc. Ils sont des corrompus, des voleurs qui ont pillé les caisses de l'État.
Ils sont aussi, pour bon nombre d'entre eux, alliés des chefs de gangs et des bandits qui sont devenus légaux après les élections illégales post tremblement de terre du 12 janvier.
On ne change pas une équipe qui gagne, avions-nous appris des chroniqueurs sportifs. Mais quand une équipe est incapable de donner de résultats, il est un impératif de tout changer comme dirigeants, entraineurs et joueurs, etc.
Ce cas est aussi valable pour les politiciens haïtiens, généralement des électoralistes, des primitifs spécimens à humaniser et illuminer, aime répéter un ami journaliste.
Si le peuple lors du prochain scrutin ne doit pas retourner à ses vomissures d'anciens dirigeants, la diaspora ne doit pas non plus continuer à encourager ces messieurs dans ce semblant de campagne avant même les élections générales qui devraient, avec un gouvernement de Transition de Salut public, définitivement, avoir lieu au pays.
Pendant que le pays est, aujourd'hui, à feu et à sang, ces électoralistes, ils visitent régulièrement la diaspora pour parler de leur grand projet politique pour le pays. Mais attention, dans un passé pas trop lointain, dans des postes de grandes décisions politiques, ils étaient de ceux-là qui, avec l'équipe des bandits légaux, alimentaient légalement le chaos.
Pendant qu'avec l'international, ils faisaient tout pour déstabiliser le pays, entre-temps pour contrecarrer leurs actes de banditisme, les forces vives de la diaspora étaient toujours dans les rues. Elles dénonçaient toutes les actions et malversations illégales de ces bandits légaux dans leurs lieux de confort d'un pouvoir politique illégalement instaurer par les donneurs de leçon démocratique dans l'Haïti post tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Dans le passé, il était rare qu'une période électorale se passe sans que la diaspora ne soit visitée par des politiciens en pleine campagne. Ils arrivaient d'ici et de là pour envahir nos niches à New York, New Jersey, Pennsylvanie, Massachusetts, Florida, Montréal, Paris et ailleurs. Pour, finalement, ils laissaient dans leur traine, l'amertume de fausse promesse sur l'établissement de la reconnaissance de double nationalité ou d'appeler les cadres de la diaspora pour venir participer aux affaires publiques et politiques du pays.
Comme une vache à lait dans la bouche d'un grand mangeur électoraliste qui prend la forme d'un nationaliste, ces politiciens ne laissent jamais passer l'occasion pour venir profiter et exploiter les maigres moyens financiers que dispose cette communauté haïtienne de la diaspora.
De grands contribuables économiques et de douzième homme dans des compétitions internationales des stades étrangers, c'est cette communauté haïtienne de la diaspora tantôt considérée comme un bouc émissaire, tantôt comme une poule aux oeufs d'or qui aujourd'hui est le lieu de va-et-vient des hommes politiques corrompus d'Haïti.
N'en parlons pas des hommes d'affaires qui, pour fuir le chaos et leurs anciens alliés qui sont des bandits dans l'État et des quartiers populaires, se résident eux aussi dans des grandes villes des pays d'Amérique du Nord.
Cette diaspora qui ne semble avoir que des devoirs à savoir envoyer de l'argent en Haïti, discuter des matches de compétitions internationales de football, faire pression dans les rues de Paris, Montréal, Floride, New York, comme c'était le cas en 1990 dans l'affaire du SIDA, est aujourd'hui le lieu de deuxième résidence des hommes politiques et d'affaires d'Haïti.
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En attendant, ils sont la pour dépenser, vivre largement large avec l'argent volé des projets de reconstruction de CIRH, de fonds de Petro Caraïbe et autres.
Quand ils déplacent. Ils dorment dans des hôtels 5 étoiles pendant que des pères et des mères de famille, pour échapper aux actes de banditismes des bandits légaux dans des quartiers populaires, ils dorment eux, à la belle étoile dans des places publiques et des centres sportifs du pays.
Prof. Esau Jean-Baptiste
