Le mémoire de fin d’études de premier cycle, un sujet de poids abordé avec légèreté à l’université en Haïti

Un étudiant finissant a partagé récemment, sur un groupe d’universitaires dont je suis membre, un sujet de mémoire qu’il a traité et qui a fait l’objet d’intenses discussions et de vives préoccupations chez plus d’un. De la promotion 2014-2018, Davidson Adrien explore dans sa recherche - cette année - le temps de soumission du travail de fin d’études au programme de licence en Haïti. Travail qu’il a soutenu avec brio en obtenant la note de 90/100, avec mention d’excellence du jury. Cet article ne vise pas à aborder le contenu du mémoire du nouveau licencié en Statistique qui se focalise sur un angle spécifique, d’intérêt général. Plutôt, ce texte profite du timing déclencheur d’un débat de société non tranché pour le porter à la grande arène académique. Quels sont les facteurs expliquant le manque d’incitation ou l’incapacité des étudiants à présenter - après leur cycle d’études de quatre ou cinq ans - leurs projets de sortie pour obtenir le diplôme ? Comment contribuer à l’éradication de ce phénomène de procrastination ou de « décrochage » qui inhibe la poursuite des études à des cycles supérieures ? L’objectif du présent article consiste à explorer la problématique de la rédaction du mémoire pour en proposer des pistes de solution.

Après avoir bouclé le cursus académique du premier cycle universitaire au CTPEA en 2001, j’avais attendu trois ans avant de soutenir mon mémoire que j’avais rédigé en collaboration avec mon ami Thomas Lalime, de la même cohorte. D’autres étudiants avant, après et de notre promotion - y compris parmi les plus brillants - ont procrastiné pendant plus de cinq ans avant de finaliser ce travail qui devrait leur conférer le grade de diplômé en Économie, Statistique ou Planification délivré par le prestigieux centre du Bicentenaire contraint l’année dernière de se déloger. Par la loi de la jungle, le Bicentenaire fait partie des territoires perdus inventoriés dans l’ignominie par la ministre de la Justice. Bref. 

Les universitaires qui ont pu finaliser et défendre le mémoire moins de deux ans après avoir réussi tous les cours réguliers font partie d’une espèce rare. Le scénario le plus choquant est que certains étudiants finissants qui vendent leurs services professionnels à des entreprises privées et publiques, incontestablement la majorité, n’ont jamais présenté ce projet pour formellement décrocher leur licence. Ce constat d’une production insignifiante de projets de sortie au premier cycle peut s’extrapoler sur les facultés de l’université d’État. Hormis celles exemptes de mémoires, les entités de l’UEH décernent très peu de diplômes puisque c’est à peine qu’elles accueillent des soutenances. Par exemple, les étudiants finissants de la Faculté des Sciences (FDS), de la Faculté des Sciences Humaines (FASCH), de la Faculté de Droit et des Sciences Économiques (FDSE) connaissent un sort similaire à ceux du CTPEA, plausiblement avec autant d’acuité.

Tandis qu’une meilleure coordination entre les unités d’une faculté aurait facilité la rédaction d’un mémoire, la privation du titre de licencié entraîne d’énormes manques à gagner et des obstacles majeurs pour la progression des étudiants dans la course académique. En dépit de leur bonne performance académique, de nombreux finissants, mais non diplômés n’ont pas pu saisir des opportunités de poursuivre des études supérieures (maîtrise ou doctorat). La preuve de l’obtention du diplôme fait souvent partie intégrante des exigences d’une admission au niveau de maîtrise à une université étrangère. En conséquence, même s’il possède les acquis académiques dans les cours de base, un étudiant sans mémoire n’est pas éligible à appliquer dans la plupart des offres de bourses d’études.

À qui attribuer la faute de cette inefficience dans la réalisation du travail final : à la faculté, aux étudiants ou aux professeurs ? Évidemment, chacune de ces entités y détient un niveau de culpabilité. Tout de go, cette réflexion admet que la plus grande proportion serait imputable aux facultés (à l’université) puisque celle-ci ne s’attelle pas à favoriser un cadre adéquat pour inciter les étudiants à arriver aux termes de leurs projets d’études. 

 

Le taux de diplomation précaire à l’UEH, problème d’incitation et de coordination

Dans une étude descriptive réalisée par la direction des affaires académiques du Rectorat de l’Université d’État d’Haïti (UEH) en 2005, des indicateurs relatifs à la diplomation avaient révélé de manière poignante la portée sociale d’aborder la problématique du travail de mémoire avec diligence. Au cours de la décennie 1994-2003, seulement 3,721 étudiants de ses propres facultés ont obtenu le diplôme de l’université d’État. Alors que les facultés de l’UEH accueillaient en moyenne 2,090 étudiants par année, cette statistique illustre qu’un infime pourcentage de diplômés (17.8%) ont achevé le cycle d’études au cours de la période. Autrement dit, sur 100 étudiants admis à l’UEH, en moyenne 18 ont décroché le diplôme d’État à la fin du cycle.

Sans surprise, les facultés ayant le plus grand nombre de diplômés sont celles qui hébergent plus d’étudiants et qui n’exigent pas de mémoire de sortie.  Si l’INAGHEI occupe la première place des facultés de l’UEH en termes de nombre de diplômés au cours de la décennie 1994-2003, cela est dû à son département de comptabilité détenteur d’une forte concentration de ses étudiants qui n’exige pas de projet de sortie. Alors que 1,039 étudiants y avaient décroché la licence ou le diplôme en comptabilité, le département de la Gestion des Affaires comptait seulement 105 diplômés au cours de la décennie en question. L’étude descriptive révèle que 325 étudiants, dont 30.1% de l’Electromécanique, 27.6% du Civil, 36.6% de l’Electronique et 5.7% de l’Architecture ont détenu leur diplôme d’ingénieur à la Faculté des Sciences (FDS). Seulement 46 étudiants y ont également décroché leur diplôme de Technicien en Topographie (diplôme de 2 ans). Au cours de la période, 554 étudiants dont 473 du juridique ont été diplômés à la FDSE. L’écart des diplômes décernés en Droit (391) comparé à l’Économie (seulement 12) aux écoles et facultés de droits et des sciences économiques des provinces est tout aussi choquant.

Qu’est-ce qui explique cet important écart entre les diplômés en Juridique et de l’Economique ? Probablement, les exigences de rédaction du mémoire sont la cause principale. Rappelons qu’il soit du département d’économie ou du juridique, l’étudiant de la FDSE, pour décrocher son diplôme, doit présenter un mémoire de sortie. Toutefois seulement 14.6% des 554 diplômés de la FDSE proviennent de l’économie. Une explication plausible relève du fait qu’étudiant en Science économique soit contraint fort souvent d’utiliser des modèles d’analyse plus sophistiqués. La plus simple régression requiert un minimum d’initiation à des logiciels statistiques tels que SPSS, Stata, Eviews, R, etc. qui font souvent défaut à ces étudiants. A contrario, dans le cadre de la rédaction d’un mémoire en Sciences juridiques, des analyses statistiques sont rarement nécessaires.

Certaines facultés de l’Université d’État d’Haïti, particulièrement celles qui comportent les disciplines des sciences humaines, sont très improductives par rapport aux diplômes décernés. C’est le cas de l’Institut d’Études et de Recherche Africaines en Haïti (IERAH) qui n’a gradué que 7 étudiants en 10 ans. Tandis que la faculté d’Ethnologie ainsi que la faculté des sciences humaines (FASCH) font inscrire chacune 200 étudiants chaque année, respectivement 82 et 96 diplômés proviennent de ses entités en une décennie. L’École Normale Supérieure (ENS) hébergeant six départements a totalisé seulement 14 diplômés pour la période 1994-2003. La Faculté de Linguistique Appliquée (FLA) en a présenté seulement neuf (9) pour la même période. En résumé, ces cinq (5) facultés prises ensemble ne totalisent que 6% de l’ensemble des diplômes délivrés aux facultés de l’Université d’État d’Haïti.

Des 973 étudiants diplômés de la FMP, 712 soit 73.2% de l’ensemble sont couronnés médecins et 192 pharmaciens. Cela n’implique pas que la diplomation des pharmaciens est moins enviable comparée à celle des médecins, puisque les effectifs divergent dès le recrutement. Seulement 25 étudiants sont admis par année en Pharmacie alors que 100 y sont acceptés en Médecine. Au niveau de cette même faculté, on enregistre sur la décennie 69 diplômés en Technologie médicale (diplôme de 2 ans). La FMP affiche un pourcentage de diplômés de 77.8%. Ce pourcentage de diplômés qui est parmi les plus enviables de l’UEH résulte du fait que les étudiants de la FMP ne sont pas contraints de rédiger un mémoire.

Même si les étudiants de la Faculté d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire (FAMV) sont contraints de présenter un mémoire, leur situation quant à l’obtention du diplôme n’est pas trop critique. Ceci résulte du fait que ces étudiants bénéficient d’un encadrement de la faculté pour l’élaboration de leurs projets. La FAMV est parmi les facultés de l’UEH qui disposent de plus de professeurs à plein temps. Ces derniers étant en effet disponibles et prennent en considération les doléances des étudiants, le mémoire devient une tâche moins ardue pour les étudiants fréquentant la FAMV. Au cours des 10 dernières années, la FAMV a présenté 414 diplômés à l’UEH, pour un total de 1000 inscrits. Sur 10 étudiants inscrits à la FAMV, en moyenne 4.4 y ont obtenu le diplôme.

Au regard de la faible productivité de travail de mémoire des étudiants, les entités affiliées à l’Université d’État d’Haïti en pâtissent avec la même ardeur. Outre les onze facultés d’État fonctionnant sous son égide, le Rectorat de l’Université d’État d’Haïti détient sous sa tutelle d’autres Instituts d’enseignement supérieures. Le Centre de Techniques de Planification et d’Economie Appliquée (CTPEA), les facultés et écoles de droit et des sciences économiques des provinces (Cap-Haitien, Jacmel, Cayes, Gonaïves, Fort-Liberté, Hinche, Port-de-Paix), et les écoles nationales d’infirmières de Port-au-Prince et des provinces (Cayes, Cap-Haitien, Jérémie) appartiennent à ce sous-ensemble.  

Le Centre de Techniques de Planification et d’Economie Appliquée (CTPEA) dans lequel on retrouve les départements de Planification, d’Economie Quantitative et de Statistique a totalisé pendant la période (1994-2003) seulement 51 diplômés. Ce qui fait en moyenne cinq (5) diplômés par année pour une faculté qui fait inscrire environ 50 étudiants par an. Le CTPEA ne détient qu’une faible proportion de 4.7% des diplômes d’État délivrés aux entités affiliées à l’UEH. Le tableau n’est pas plus reluisant pour les autres entités affiliées à l’UEH qui requièrent un projet de fin d’études.  

Ce nouveau millénaire marqué par une panoplie d’opportunités d’échanges culturels Nord-Sud et Sud-Sud, est assoiffé d’un capital humain compétitif pour répondre aux défis des innovations technologiques. La nécessité d’y jeter une attention soutenue sinon de prendre des décisions judicieuses en faveur des étudiants pour qu’ils profitent mieux des opportunités de la globalisation se fait de plus en plus sentir.

Alléger les contraintes de la rédaction du projet de sortie en y intégrant de nouvelles pratiques, promet des avantages immenses tant pour le renforcement du système académique que pour la société en général. De telles dispositions auraient conduit par exemple à plus de bénéficiaires de bourses d’études, et conséquemment à l’augmentation quantitative et qualitative des formations avancées.  

 

D’immenses difficultés liées à la réalisation du mémoire

Multiples facteurs pourraient démotiver un étudiant à la réalisation de son mémoire :

  1. L’absence ou quasi-absence de professeurs disponibles pour assister le travail de recherche

L’étudiant n’étant pas seul à s’embarquer dans la rédaction de son mémoire (ou projet), il doit entrer en contact avec un ou des professeur (s) pour le superviser. Cependant, l’Université ne dispose pas d’un nombre suffisant de professeurs disposés et disponibles pour accompagner les étudiants dans l’élaboration de travaux de mémoire. Pire, dépendant du thème de recherche qu’il vise à explorer, pour trouver directeur de recherche), l’étudiant ne fait que chercher une aiguille dans une botte de foin.

  1. Rémunération du directeur de recherche

L’anomalie qui nous semble la plus cruciale dans l’élaboration du mémoire de sortie pour l’obtention du diplôme à l’UEH est celle de la rémunération du superviseur (Directeur de recherche) par l’étudiant. En effet, toutes choses étant égales par ailleurs, l’étudiant finissant n’a pas d’activités génératrices de revenu. Lui demander de payer un professeur pour l’accompagner dans son travail de fin d’études, c’est le décourager dans le processus de rédaction de son projet de sortie. Si un travail faisait l’objet de financement, ce serait logiquement à voir avec la Direction de l’établissement. Un scandale qu’il convient aussi de dénoncer serait celui de la préparation de mémoires par des professeurs pour les vendre à des étudiants.

  1. Absence d’ambiance estudiantine et d’emploi

Outre les problèmes liés aux directeurs de recherche, le détachement de l’étudiant finissant de l’ambiance estudiantine constitue un facteur déterminant du faible taux de diplômés à l’UEH. Puisque les facultés ne fixent aucun délai aux étudiants finissant pour remettre leurs travaux de sortie, ces derniers portent beaucoup de négligence quant à la rédaction de ce dernier travail qui devrait leur garantir le titre de diplômés ou licenciés de l’UEH. Dans la plupart des cas, l’étudiant finissant est davantage motivé à se tailler une place sur le marché du travail que de se concentrer sur son mémoire. Conséquemment, il ne dispose plus de temps adéquat pour consentir des efforts qui lui permettraient d’honorer sa dette envers son établissement.

 

  1. Documentation inadéquate – Non-disponibilité d’informations – Absence de laboratoires

Nombreux sont les étudiants qui posent les premières pierres pour l’élaboration de leurs mémoires, mais qui, faute de documentation appropriée et/ou de données disponibles, n’ont pas toujours réussi à atteindre leurs objectifs. Leur font défaut également les laboratoires d’informatique pour taper leurs textes, saisir les données, procéder à des simulations, etc. Il est stupéfiant de constater que même les plus nobles institutions de production de statistiques au pays ne facilitent pas les recherches en mettant leurs données disponibles sur leurs sites, sous une forme exploitable.

 

Le mémoire, pas à abolir, mais à réviser  

Au cours de sa formation académique, l’étudiant est souvent contraint de remettre des devoirs, des projets et présenter des exposés. Ces pratiques sont par exemple très courantes au CTPEA. Cependant, pour la rédaction de son travail de mémoire, l’étudiant est censé s’y mettre avec plus de motivation et de minutie. Ce dernier travail représente pour la majorité des départements des universités haïtiennes le dernier rubicond à franchir par l’étudiant pour avoir droit à son diplôme ou sa licence. Étant le couronnement de tout un cycle d’études qui s’étalent sur plusieurs années, le mémoire devrait constituer l’un des meilleurs travaux que l’étudiant doit rédiger.

Cet exercice académique exige que l’étudiant fasse preuve d’objectivité et de maturité intellectuelle. La préparation d’un tel travail requiert que l’on parcoure des documents (ouvrages, articles, bases de données, etc.), pour en sucer la substance essentielle relative aux objectifs poursuivis. Il faut également être à même de prendre des reculs par rapport aux recherches et travaux antérieurs. Le mémoire nécessite généralement une recherche de marché plus appliquée, servant de pont entre l'éducation et le marché du travail (Gunneng et Ahlstrand, 2002).

Faudrait-il exempter tous les étudiants d’un projet de fin d’études en harmonisant avec plusieurs départements de l’université en Haïti ? Faudrait-il maintenir la réalisation d’un tel travail ? Les réponses ne peuvent être tranchantes dans la mesure où ce débat interpelle aussi des pratiques différenciées par rapport à diverses régions de la planète. Par exemple, dans la plupart des pays européens, l'évaluation finale d'un programme de diplôme consiste en une thèse (Meeus et al., 2004). Cependant, en Amérique, ils sont rares les cursus universitaires de premiers cycles qui se couronnent par la rédaction d’un mémoire.

D’aucuns argumentent que la rédaction du projet de sortie n’est pas le problème en soi. C’est plutôt la panne de créativité ou le manque d’encadrement y afférent qui bloque cet accomplissement. Des réflexions judicieuses sont par exemple émises dans le sens d’incorporer la rédaction du mémoire dans le curriculum régulier des facultés. Ce qui aurait résolu le problème de procrastination et éventuellement de décrochage quant à l’obtention de la licence.  

Par exemple, Peterson Noël et Lordis Bernard, licenciés du CTPEA, qui émettaient des points de vue sur la question, proposent de faire du mémoire un cours régulier que l’étudiant devrait finaliser aux termes de son dernier semestre. Cette proposition tient lieu des contraintes de rédiger des travaux tout au long du cursus. Il y aurait donc pour l’étudiant une énorme opportunité à optimiser en se concentrant assez tôt sur une thématique d’intérêt, par exemple dès la troisième Année. 

 

Des pistes pour faciliter la rédaction du mémoire

La précarité et la disparité en termes d’obtention de diplômes au niveau de l’université en Haïti sont patentes. Par exemple, les diplômes décernés à l’UEH sont inégalement répartis entre les facultés. En effet, les facultés qui présentent les taux de diplômés les moins critiques sont celles qui n’exigent pas de travaux de mémoire ou projet de sortie. Il y a matière à s’interroger sur le fait que certaines facultés ne requièrent pas de mémoire ou travail de sortie.

Pour enrayer le problème de la rédaction du travail de mémoire, il existe des actions à court et à long-terme qui pourraient inciter à la rédaction du travail final à l’université. Le renforcement du corps professoral paraît imminent car sur le personnel enseignant repose tout le processus d’apprentissage jusqu’à la graduation. Il y a nécessité de doter les facultés de plus de professeurs à plein temps et de les encadrer à travers des formations. Certains professeurs peuvent également contribuer à renforcer les cours de méthodologie de réalisation du mémoire. Ceux qui encadrent les étudiants devraient disposer de temps dédié à cet effet, à travers des horaires et des salaires bien définis par l’institution d’attache.  Pour ne pas hypothéquer la qualité des travaux de mémoire, un nombre maximum d’étudiants à encadrer devrait être aussi fixé par session.

D’autre part, une ambiance de saine compétition peut se créer entre les étudiants et les encadreurs à travers un programme de mise en valeur des meilleurs travaux de sortie. En accordant des primes aux meilleurs mémoires, l’université pourrait tirer vers le haut la qualité et la quantité des mémoires. Tout en mettant des balises pour éviter des passagers clandestins, le travail de groupe aurait également la vertu de faciliter la réalisation du mémoire, notamment a travers des entraides mutuelles.  Plus important, l’être humain est plus productif, sous contrainte. Il faudrait donc fixer des délais aux étudiants pour la soumission de leurs mémoires. Au final, les facultés doivent être dotés d’équipements appropriés tels que laboratoires et bibliothèques pour faciliter la recherche.

L’obtention de la licence, tributaire de la soutenance du mémoire, constitue un élément essentiel pour la poursuite des études supérieures. Pour bénéficier d’une admission à une université étrangère pour des études de maîtrise ou des études doctorales, il est en général recommandé que l’étudiant satisfasse les exigences lui permettant d’avoir droit au diplôme. Cependant, rares sont les étudiants de l’Université en Haïti qui arrivent à franchir cette étape et qui pourtant mettent quelques fois la charrue avant les bœufs en faisant la queue dans les ambassades et autres institutions de financement à la recherche de bourses d’études. 

Sans être exhaustives, ces suggestions émises dans cet article auraient fait bouger les lignes dans le sens d’améliorer le taux de diplomation à l’université. Pour le bonheur des étudiants et de la société qui ne peut amorcer le développement en dehors d’un capital humain compétitif, puissent les facultés s’en approprier.

 

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com

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